La transition vers les véhicules électriques en France connaît une croissance sans précédent. L’échéance de 2035, qui marque la fin de la vente des véhicules thermiques, incite l’industrie, les infrastructures de recharge et les consommateurs à se tourner vers l’électromobilité. Actuellement, les véhicules électriques rechargeables représentent 25 % du marché et cette part ne cesse de croître. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’en juin dernier, le véhicule le plus vendu dans le monde était un véhicule électrique.
Des infrastructures en pleine expansion
Malgré la nécessité d’une meilleure structuration de la filière française, de nombreux acteurs nationaux s’investissent déjà dans la production de bornes de recharge. Nous pouvons citer Legrand, basé en Nouvelle-Aquitaine à Limoges, ainsi que Schneider. Les collectivités locales, à travers les syndicats d’électrification, travaillent également à l’élaboration de schémas directeurs pour l’implantation de bornes, que ce soit en Creuse ou en Gironde. Ces plans prévoient l’installation de 30 à plus de 300 bornes, dont un nombre considérable est déjà opérationnel. Nous observons également une évolution dans le choix des bornes, passant de bornes de faible puissance à des superchargeurs plus rapides, désormais présents sur les routes départementales, en zone urbaine et sur les aires d’autoroute. Les aires de service des autoroutes bénéficient également progressivement de ces équipements, même si l’équipement reste encore fragile sur l’A20 et l’A63.
Les défis à relever
Il est vrai que la croissance actuelle de l’infrastructure de recharge semble minime face à l’arrivée prévue de millions de véhicules électriques dans les prochaines années. À l’heure actuelle, la France compte 1,2 million de véhicules électriques en circulation, mais ce chiffre devrait atteindre 17 millions d’ici 2035. Il est important de noter que 50 % des Français résident en habitat collectif, alors que 80 % des acheteurs de véhicules électriques vivent dans des maisons individuelles. Par conséquent, une partie de la population, notamment les résidents en appartements, se retrouve exclue de la mobilité électrique. Afin de pallier cette problématique, deux solutions existent pour les copropriétés d’immeubles anciens. Soit des grands opérateurs proposent des installations sur les parkings, mais cela nécessite l’accord de la copropriété, ce qui peut poser certaines difficultés. Soit Enedis offre une solution de pré-financement pour la construction d’une borne de recharge sur une place de parking.
La transition vers les véhicules électriques nécessite un développement rapide et adapté des infrastructures de recharge afin de garantir une mobilité électrique inclusive pour tous les utilisateurs.
