La voiture électrique a pris une place de plus en plus importante sur le marché automobile mondial. Les ventes de véhicules neufs ont été les premières à bénéficier de cette technologie, représentant près de 16 % des volumes réalisés depuis le début de l’année. Maintenant, c’est au tour du marché de l’occasion de se brancher timidement, avec seulement 1 % des volumes concernés.
Selon une conférence organisée lors du salon Equip Auto de Lyon par la société Opteven, spécialisée dans les contrats d’extension de garantie, d’entretien et d’assistance, on estime que 8 % des véhicules d’occasion de moins de 2 ans vendus en 2024 seront électriques. Ce pourcentage plafonnera à 5 % pour les véhicules de moins de 5 ans.
D’ici 2025, Albert Etienne, directeur général d’Opteven, estime qu’il se vendra 80 000 véhicules d’occasion électriques en 2023, franchissant le cap des 100 000 en 2024 et atteignant les 150 000 en 2025. Pour lui, 2024 sera l’année de référence pour les voitures d’occasion électriques.
Des pannes électriques plus coûteuses
Le Groupe Thivolle, qui représente les marques Renault, Dacia, Alpine, Ford et Nissan, compte 24 concessions à son actif. Parmi les véhicules électriques proposés par le groupe, on trouve les Renault Zoé et Nissan Leaf, pionnières de cette technologie. Actuellement, les véhicules électriques représentent 10 % des stocks de véhicules d’occasion du groupe automobile. Pour de nombreux professionnels, l’électrification de l’occasion est en marche et ces véhicules nécessitent un entretien et des réparations similaires aux autres véhicules.
Selon une étude réalisée par Opteven en 2022, une panne sur un véhicule électrique nécessite en moyenne 967 euros de réparations, soit un surcoût de 13 % par rapport aux véhicules à essence et diesel. Cependant, un moteur électrique ne nécessite pas d’huile et est moins coûteux à entretenir.
Selon cette même étude, la batterie représente 20 % des pannes et 40 % du coût total du véhicule. L’assistance intervient en moyenne après 4 ans et 48 540 kilomètres parcourus sur un véhicule électrique, contre une intervention plus tardive pour les véhicules équipés de moteurs à combustion.
Une autre statistique révèle que 18 % des acheteurs d’un véhicule électrique d’occasion de moins d’un an ont connu des crevaisons. En raison de son poids plus élevé, le véhicule électrique met davantage les pneus à l’épreuve. Face à l’arrivée des voitures d’occasion électriques, Opteven a récemment lancé une extension de garantie qui couvre le véhicule jusqu’à 12 ans et prolonge la garantie du vendeur d’un an.
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Crédit photo: Vincent Bergier
