Le XXe siècle a connu une période de déclin pour les voitures électriques, malgré leur succès fulgurant au XIXe siècle. Dans cet article, nous explorerons les raisons de cette chute et comment les voitures électriques ont réussi à se maintenir malgré tout.
Un début prometteur
Au XIXe siècle, les voitures électriques étaient en plein essor. Elles étaient plus performantes que leurs concurrentes à moteur thermique et représentaient près d’un tiers des voitures sur le marché en 1900. Même La Poste en France utilisait une voiture électrique, la Mildé, pour livrer le courrier avec une autonomie de 50 km. Ces voitures étaient appréciées pour leur démarrage instantané, leur silence, leur absence de fumée et d’odeur, ainsi que l’absence de passage de vitesses.
Un rapide déclin des voitures électriques
Le déclin des voitures électriques a commencé avec l’apparition du moteur à combustion interne et la démocratisation de la voiture thermique personnelle avec la Ford T en 1908. Les progrès technologiques et la baisse des coûts de production ont rendu les voitures thermiques plus attractives et bon marché que les voitures électriques. De plus, les voitures thermiques ont bénéficié de constantes améliorations de performances, de vitesse, d’autonomie, de poids et de confort. Enfin, les voitures électriques n’étaient plus produites en masse, se limitant à des marchés de niche tels que les taxis, les voitures de luxe et les véhicules utilitaires.
Une réduction des voitures électriques à un marché de niche
Les voitures électriques ont été reléguées à un marché de niche pendant une grande partie du XXe siècle. Les constructeurs automobiles ont préféré se concentrer sur la production en masse de voitures à essence pour répondre à une demande plus large. De plus, les avancées technologiques dans les batteries ont stagné, conduisant à une faible autonomie des voitures électriques. Le manque de bornes de recharge et le poids élevé des véhicules ont également entravé leur développement.
La voiture électrique, une alternative qui n’a jamais vraiment disparu
Malgré leur déclin, les voitures électriques n’ont jamais totalement disparu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en raison des pénuries de carburant, la voiture électrique a connu un bref regain d’intérêt. Cependant, les interdictions de produire des voitures électriques et les pénuries de matériaux ont mis fin à cette période. Ce n’est qu’à la fin des années 1960 que la conscience écologique et les fluctuations du prix du pétrole ont relancé l’intérêt pour les voitures électriques. Des prototypes ont été développés dans le monde entier, accompagnés de politiques visant à favoriser la recherche et le développement de voitures électriques.
Une fin de siècle marquée par des échecs constants
Dans les années 1990, les constructeurs automobiles ont été contraints de produire un certain pourcentage de voitures zéro émission. Cependant, la commercialisation de ces voitures a été un échec. Même en France, où le gouvernement visait 5% de voitures électriques en 1999, les tentatives de commercialisation ont été infructueuses. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que les voitures électriques reprennent leur essor.
Malgré leur déclin au XXe siècle, les voitures électriques ont su trouver une place dans le paysage automobile grâce à leur gagnent en popularité et progrès technologiques. Aujourd’hui, elles représentent une véritable alternative durable dans l’industrie automobile.