Les constructeurs automobiles européens peuvent souffler un peu plus longtemps avant que les voitures thermiques ne soient totalement interdites à la vente en Europe. En effet, la Commission européenne a proposé l’adoption de la norme Euro 7 pour juillet 2025, qui sera moins stricte que prévue, pour réduire progressivement les émissions de CO2.
Des règles moins radicales que prévu
La nouvelle norme Euro 7 vise à réduire de 35 % les oxydes d’azote (NOx) et de 13 % les particules fines par rapport à la norme Euro 6 actuellement en vigueur. Bien que ces règles ne soient encore que des propositions, il est peu probable qu’elles subissent de gros changements avant leur promulgation définitive.
Les véhicules essence et diesel devront respecter une limite de 60 mg/km de NOx, contre 80 mg/km pour les modèles diesel conformes à la norme Euro 6. Les émissions de monoxyde de carbone seront quant à elles limitées à 500 mg/km pour l’essence, contre 1 000 mg/km actuellement. Les véhicules fonctionnant au gazole étaient déjà soumis à cette valeur.
Les voitures électriques également concernées
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la nouvelle norme Euro 7 ne concerne pas seulement les voitures thermiques. Les voitures électriques sont également concernées par de nouvelles limitations, notamment en ce qui concerne les émissions de particules au freinage. Ces émissions devront être limitées à 7 mg/km d’ici la fin de l’année 2034 et à seulement 3 mg/km en 2035, pour tous les types de motorisation. Cependant, les voitures électriques seront favorisées grâce à leurs systèmes de régénération à la décélération, qui permettent de réduire l’utilisation des freins.
Malheureusement, l’Europe n’impose pas encore l’utilisation d’aspirateurs à particules pour les véhicules afin d’éliminer les particules fines liées au freinage.
La durée de vie des batteries également contrôlée
La norme Euro 7 impose également des contrôles sur la durée de vie des batteries des véhicules électriques. Les batteries doivent conserver une capacité de 80 % pendant au moins 5 ans ou 100 000 kilomètres, et ne doivent pas descendre en dessous de 78 % entre 5 ans (ou 100 000 kilomètres) et 8 ans (ou 160 000 kilomètres). Cependant, la Commission européenne n’a pas encore statué sur ce qui se passera après cette période.
Il convient de rappeler que les batteries qui ne sont plus assez performantes peuvent être utilisées comme moyen de stockage d’énergie, par exemple avec des panneaux photovoltaïques. Elles peuvent également être recyclées efficacement par des entreprises comme Tesla et Volkswagen.
Il faut maintenant que le Parlement européen accepte, modifie ou rejette ces propositions législatives de la Commission européenne. Les constructeurs automobiles européens ont donc encore un peu de temps pour s’adapter aux nouvelles normes et réduire progressivement leur impact sur l’environnement.