L’histoire fascinante de la Fonderie de Ponchardon

L’histoire fascinante de la Fonderie de Ponchardon

La Fonderie de Ponchardon, située dans l’Abbaye de Saint Wandrille, est un site métallurgique chargé d’histoire. Depuis sa création au XIVe siècle, cet endroit a connu de nombreuses transformations et a traversé les siècles pour devenir un centre industriel de premier ordre. Dans cet article, nous vous invitons à plonger dans le passé de la fonderie et à découvrir son évolution au fil du temps.

Une longue histoire métallurgique

Les premières traces de la fonderie

Les premières références à la présence d’une fonderie à Ponchardon remontent à 1347. À cette époque, l’abbaye de Saint Wandrille mentionne la fabrication de boulets de canon pendant les guerres dynastiques. En 1471, une forge est implantée au bord du bief de la Touques à Ponchardon. L’activité industrielle se développe au cours du XVIIIe et du XIXe siècle, notamment avec la construction d’une fabrique de papier en 1835.

De la transformation du minerai de fer à la fonte

En 1838, un haut-fourneau est construit par Monsieur Maillard à Ponchardon, permettant ainsi la transformation du minerai de fer en fonte. Cela marque le passage des anciens “bas-fourneaux” aux hauts-fourneaux plus performants. Grâce à ces derniers, le minerai de fer peut être fondu à des températures plus élevées, offrant ainsi la possibilité de fabriquer des objets en fonte moulée.

À lire aussi  Voitures d’occasion DS cabriolet : Satisfait ou Remboursé !

Le cheval de Saint-Georges

Une anecdote raconte que lors de l’inauguration de la nouvelle fabrique, les ouvriers étaient inquiets et prédisaient que Saint Georges les punirait pour avoir détruit son église. Coincidence ou pas, un arbre se brise dès l’allumage des fourneaux. Les Pontchardonnais y voient la manifestation du cheval de Saint-Georges, mais lorsque plus rien ne se casse, ils cessent d’y voir un mauvais présage.

L’essor industriel

Des produits exportés

Au milieu du XIXe siècle, la fonderie de Ponchardon se développe et commence à exporter ses produits. Elle produit des articles ménagers, des pièces mécaniques, des tuyaux, et même des bâtis de machines à coudre Singer. L’ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Cherbourg favorise le trafic et permet à la fonderie de développer ses ventes.

Du haut-fourneau au cubilot

En 1868, le haut fourneau est remplacé par un cubilot, un équipement plus performant. Cette modernisation devient nécessaire en raison de la concurrence de la fonte anglaise, moins chère que celle produite localement.

Une amélioration des infrastructures

Au fur et à mesure de l’amélioration des routes et de l’ouverture de la gare de Ticheville, la fonderie de Ponchardon voit ses coûts de transport diminuer et peut ainsi augmenter sa production. Les pièces en fonte ouvragée sont expédiées dans toute la France et même à l’étranger.

La fonderie au XXe siècle

De nouvelles structures

Dans les années 1920, la fonderie de Ponchardon est acquise par Monsieur Leroy, un industriel spécialisé dans le bois. De nouvelles structures sont construites, comme des bureaux, une conciergerie, un atelier de réparation et des magasins industriels. Plus tard, la société des Fonderies et Ateliers de Randonnai absorbe la FAP, lui permettant d’augmenter sa production et de diversifier ses fabrications.

À lire aussi  La garantie voiture d’occasion : la clé pour professionnels et clients

Une période d’expansion

Dans les années 70, la production de fonte atteint son apogée, avec 1300 tonnes par mois et un effectif de près de 450 salariés. Les fabrications de la fonderie sont très variées, allant des carters de véhicules militaires aux semelles de fer à repasser en passant par les pièces pour mécaniciens et les articles de ménage.

Les changements de propriétaires

En 1980, la SFAR dépose le bilan et l’usine est reprise par PAMCO Industries. La société est ensuite confiée en location-gérance à la SARL PAMCO, qui devient ensuite la SA PAMCO Industries. Au cours des années suivantes, la fonderie est intégrée à différents groupes, avant d’être reprise par les ouvriers et cadres en 2006 sous la forme d’une SCOP (Société Coopérative de Production).

L’histoire continue

Malgré les difficultés rencontrées au fil des années, la Fonderie de Ponchardon a su surmonter les épreuves et continuer son activité. Les salariés, devenus co-entrepreneurs au sein de la SCOP, ont su préserver leur emploi et leur entreprise en s’impliquant activement dans sa gestion. Aujourd’hui, la fonderie reste une entreprise ancrée dans son territoire et tournée vers l’avenir.

N’hésitez pas à venir visiter la Fonderie de Ponchardon et à découvrir ce lieu empreint d’histoire et d’innovation.