L’hormonothérapie : tout ce que vous devez savoir

Qu'est-ce que l'hormonothérapie ?

L’hormonothérapie peut être un traitement efficace pour bloquer la synthèse ou l’action des hormones dans le traitement du cancer. Cette méthode utilise différentes techniques et médicaments pour inhiber les effets des hormones sexuelles ou cibler directement les cellules cancéreuses. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur l’hormonothérapie, un traitement qui peut jouer un rôle crucial dans la lutte contre le cancer.

Bloquer la synthèse des hormones sexuelles

Pour freiner la production d’hormones sexuelles, plusieurs options sont disponibles :

  • La chirurgie : Cette méthode implique l’ablation chirurgicale des ovaires ou de la prostate pour bloquer la sécrétion hormonale.
  • La radiothérapie ovarienne : Les rayonnements empêchent le bon fonctionnement des ovaires, entraînant une ménopause artificielle radio-induite.
  • Les médicaments : Certains médicaments agissent directement sur le cerveau, qui est le centre de commande de la production hormonale.
  • Les médicaments anti-aromatases : Ces médicaments inhibent la production d’œstrogènes à partir d’autres hormones et sont généralement prescrits chez les femmes ménopausées.
  • Les médicaments anti-androgènes : Utilisés chez les hommes, ils bloquent la synthèse de la testostérone.

Bloquer l’action des hormones au niveau de la tumeur

Dans le cas des femmes ménopausées, le tamoxifène est l’un des médicaments le plus largement utilisé. Il se fixe sur les récepteurs des œstrogènes présents dans les cellules cancéreuses, bloquant ainsi leur action pro-tumorale. Cette approche permet d’interférer directement avec l’activité des hormones au niveau de la tumeur.

À lire aussi  Quand partir à Istanbul pour vivre la beauté de la Turquie comme jamais auparavant?

Qu'est-ce que l'hormonothérapie ?

Les “super” anti-androgènes pour le cancer de la prostate

Depuis 2012, de nouveaux médicaments appelés “super” anti-androgènes ont été développés pour le traitement du cancer de la prostate. Ces médicaments sont efficaces même lorsque la tumeur devient moins sensible aux traitements classiques de l’hormonothérapie. Ils permettent ainsi d’améliorer l’espérance de vie de plusieurs mois.

De plus en plus, les médecins privilégient les médicaments par rapport à des méthodes plus invasives (comme la chirurgie ou la radiothérapie) en raison de leurs effets secondaires irréversibles. Les médicaments sont tout aussi efficaces, mais leurs effets indésirables sont généralement temporaires.

Dans la pratique médicale, le terme “hormonothérapie” fait référence aux différentes thérapies médicamenteuses utilisées pour traiter le cancer. Dans le cas du cancer du sein, ce traitement peut être prescrit comme premier traitement (néo-adjuvant) ou après la chimiothérapie, la chirurgie ou la radiothérapie (adjuvant). La durée du traitement adjuvant par hormonothérapie est généralement d’au moins cinq ans.

Pour le cancer de la prostate, l’hormonothérapie est indiquée pour les stades avancés ou métastatiques de la maladie, ainsi que en cas de récidive. Le type de traitement hormonal et son association avec d’autres traitements (chirurgie, radiothérapie) varient d’un patient à l’autre. Lorsque l’hormonothérapie est combinée à une radiothérapie, elle est généralement prescrite pendant trois ans. En revanche, pour les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique, l’hormonothérapie est souvent administrée à vie.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic d’un cancer hormonodépendant se fait en analysant un échantillon de la tumeur (biopsie). Si les cellules cancéreuses présentent des récepteurs hormonaux en quantité anormalement élevée, on qualifie alors la tumeur d’hormonodépendante. Dans le cas du cancer du sein, cette analyse permet également d’évaluer l’agressivité de la tumeur. Plus la quantité de récepteurs aux œstrogènes est élevée, plus le traitement sera efficace et moins la tumeur sera agressive.

À lire aussi  Comment acheter un domaine expiré ?

Il est important de souligner que cet article a été rédigé en collaboration avec le Dr Pascale This, gynécologue endocrinologue à l’Institut Curie (Paris), et Vincent Goffin, directeur de recherche à l’Inserm (Paris).