Lorsqu’il s’agit de médecine et de science en général, tout repose sur des faits vérifiables et des études représentatives et indépendantes qui doivent être examinées et confirmées par d’autres chercheurs. C’est là que Liebscher und Bracht connaît des problèmes : même si la méthode fonctionne, son efficacité n’est pas prouvée et donc, du point de vue scientifique, la méthode n’est pas acceptée.
Sur le site web de Liebscher und Bracht, une étude est citée pour prouver l’efficacité de la méthode. Selon l’étude “Salzburger Kniestudie”, plus de 80% des participants ont ressenti moins de douleurs après la thérapie Liebscher und Bracht. Cependant, cette étude n’est pas concluante car elle ne remplit pas certains critères importants.
Par exemple :
- Le nombre de participants est trop faible, avec dix femmes et dix hommes.
- Il n’y avait pas de groupe témoin.
- L’étude n’a pas été examinée par d’autres chercheurs.
- Parmi les auteurs figurent Roland Liebscher-Bracht lui-même, ainsi que le Dr Egbert Ritter, qui est maintenant partenaire premium de Liebscher und Bracht. Il y a donc des conflits d’intérêts.
Une revue d’ensemble réfute les déclarations de Liebscher und Bracht
Des chercheurs se sont intéressés à la méthode Liebscher und Bracht. Une équipe dirigée par le Dr Arnold Suda, orthopédiste, a examiné diverses affirmations de Liebscher und Bracht à la lumière d’études significatives. Les résultats sont résumés dans une revue d’ensemble.
Selon cette revue d’ensemble, les déclarations suivantes de Liebscher und Bracht sont fausses ou du moins non prouvées :
- L’arthrose ne cause pas de douleur et il n’y a pas de composante génétique prouvée dans son développement.
- Les causes des douleurs articulaires sont des restrictions de mouvement de l’articulation et une tension musculaire et fasciale accrue.
- Le cartilage se régénère lorsque la mobilité de l’articulation s’améliore.
- Les disques intervertébraux peuvent se rompre et causer des douleurs lorsque la tonicité musculaire et fasciale est trop élevée.
- L’entraînement avec des poids est contre-productif et aggrave les douleurs dorsales.
Ainsi, des hypothèses fondamentales sur lesquelles repose la thérapie de Liebscher und Bracht sont déjà réfutées. Selon les auteurs, contrairement à ce que prétend Liebscher und Bracht, l’âge, le poids et les gènes jouent un rôle dans l’apparition de douleurs liées à l’arthrose. Il est vrai que la perception de la douleur varie d’une personne à l’autre et que l’arthrose est causée par plusieurs facteurs, notamment les muscles et les tissus conjonctifs, mais pas exclusivement.
Les scientifiques, dont le Dr Suda, expliquent que les effets positifs possibles de Liebscher und Bracht peuvent s’expliquer par la capacité des “spécialistes de la douleur” autoproclamés à motiver les gens à bouger et à mieux se nourrir. Des facteurs tels que l’effet placebo et d’autres traitements parallèles pourraient également jouer un rôle. Cependant, ils considèrent de manière critique le fait que Liebscher und Bracht sème la méfiance à l’égard des thérapies scientifiquement reconnues, simplifie ou déforme les liens médicaux et empêche ainsi les gens de demander l’aide médicale dont ils ont besoin.
Des déclarations de cessation
Le projet Faktencheck Gesundheitswerbung des associations de consommateurs Nordrhein-Westfalen et Rheinland-Pfalz a mis en évidence différentes déclarations publicitaires de Liebscher und Bracht et a obtenu gain de cause :
- Liebscher und Bracht n’est plus autorisé à se présenter comme le “Spécialiste de la douleur n°1”.
- Les observateurs des consommateurs ont remarqué que, dans la boutique en ligne, certains produits n’avaient que des avis positifs. Des tests d’achat et des évaluations ont révélé que les avis négatifs n’étaient pas publiés.
- Des promesses de santé illégales pour les compléments alimentaires ont été mises en demeure et ne peuvent plus être propagées.
Comment Liebscher und Bracht réagit-il à la critique ?
Sur son site web, Liebscher und Bracht ne réagit pas à la critique en présentant des études ou des faits. Au lieu de cela, l’entreprise argumente que les vidéos sont gratuites et qu’il n’y a donc rien à perdre en les essayant. Si cela ne fonctionne pas, on peut toujours recourir aux médicaments et à la chirurgie. Les études sont importantes, mais elles prennent beaucoup de temps, pendant lesquels de nombreuses personnes souffrent inutilement.
