L’immunothérapie est un traitement révolutionnaire qui permet de stimuler le système immunitaire d’un patient pour combattre le cancer. Contrairement à la chimiothérapie, elle ne s’attaque pas directement à la tumeur. Dans cet article, nous vous expliquons en quoi consiste l’immunothérapie, comment elle fonctionne contre le cancer, quels sont les cancers qu’elle peut traiter, combien de temps dure le traitement et quels sont ses effets secondaires.
C’est quoi l’immunothérapie ?
L’immunothérapie est une approche thérapeutique qui agit sur le système immunitaire d’un patient pour lutter contre le cancer. Au lieu de cibler directement la tumeur, elle stimule les défenses naturelles de l’organisme, notamment les lymphocytes T, afin qu’ils attaquent les cellules cancéreuses.
Principe : comment fonctionne l’immunothérapie contre le cancer ?
Il existe deux principaux modes d’action de l’immunothérapie. Le premier consiste à réactiver le système immunitaire du patient en utilisant des anticorps monoclonaux, appelés “inhibiteurs de points de contrôle”. Ces médicaments déverrouillent le système immunitaire, permettant ainsi aux lymphocytes T de s’attaquer aux cellules cancéreuses. Le second mode d’action est l’utilisation des cellules CAR-T, qui sont des cellules du système immunitaire modifiées pour reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses.
Pour quels cancers ?
Les traitements d’immunothérapie peuvent être utilisés dans plusieurs types de cancers, notamment le cancer du poumon, le cancer du rein, les mélanomes de la peau, les formes de cancer du sein, le cancer de la vessie, les leucémies, les lymphomes et le myélome.
Combien de temps dure l’immunothérapie ?
Le traitement d’immunothérapie est administré par voie intraveineuse à l’hôpital. La durée de chaque injection varie de 30 à 90 minutes, en fonction du médicament utilisé. Après chaque injection, le patient observe une période de repos de 2 à 3 semaines avant de recommencer le traitement. Sa durée dépend de son efficacité.
Quels sont les effets secondaires de l’immunothérapie ?
L’immunothérapie peut bloquer les défenses naturelles de l’organisme et provoquer des troubles auto-immuns, touchant parfois les tissus sains. Les effets secondaires varient d’un patient à l’autre, mais peuvent inclure une fatigue importante, des toxicités cutanées, cardiaques, respiratoires ou hématologiques, des douleurs musculaires, des nausées et des vomissements, une diarrhée ou une constipation, ainsi que des maux de tête. Il est important que les patients signalent tout effet secondaire à leur équipe médicale pour une meilleure prise en charge.
Comment se passe un traitement d’immunothérapie ?
Le déroulement du traitement dépend du type d’immunothérapie utilisée. Les médicaments sont généralement administrés par perfusion intraveineuse à l’hôpital, toutes les deux à trois semaines. Certains traitements, comme les CAR-T, sont produits sur mesure à partir des cellules immunitaires du patient, et ne nécessitent qu’une seule administration intraveineuse.
Résultats
Il est important de noter que les résultats de l’immunothérapie varient d’un patient à l’autre, en fonction de la pathologie traitée. Certains patients répondent très bien au traitement, tandis que d’autres ne sont pas aussi réceptifs.
Contre-indications
Les contre-indications de l’immunothérapie dépendent du type de traitement utilisé. Dans le cas des anticorps monoclonaux, une éventuelle allergie à l’un des composants du traitement constitue une contre-indication. Pour les cellules CAR-T, les contre-indications sont liées à la chimiothérapie prescrite avant l’administration des cellules CAR-T.
Prix et remboursement
L’immunothérapie est entièrement prise en charge par l’Assurance maladie, dès lors qu’elle a montré une efficacité pertinente dans le cancer considéré.
En conclusion, l’immunothérapie offre de nouveaux espoirs dans la lutte contre le cancer. Grâce à son action sur le système immunitaire, elle permet de traiter efficacement certains types de cancers. Cependant, il est important de prendre en compte les effets secondaires potentiels et de consulter régulièrement une équipe médicale pour suivre de près l’évolution du traitement.