L’impact environnemental des différents modes de transport

L’impact environnemental des différents modes de transport

Lorsque vous planifiez votre voyage, vous vous demandez sûrement quel moyen de transport est le plus respectueux de l’environnement. Train, voiture, bus ou avion ? Le choix dépend de plusieurs facteurs tels que la modernité du moyen de transport, le temps disponible, l’infrastructure et les lieux de départ et d’arrivée. Le nombre de passagers est également un élément à prendre en compte : plus il y a de personnes voyageant ensemble sur une plus longue distance, plus le bilan écologique par personne est favorable. Cependant, il est important de souligner que la croissance rapide du trafic aérien mondial a augmenté la pression écologique globale.

Paradoxalement, le boom du trafic aérien a rendu les voyages individuels plus respectueux de l’environnement. Non seulement les améliorations technologiques mais aussi les processus de fonctionnement plus efficaces, ainsi que les distances de vol plus longues et donc plus économes en carburant, ont permis de réduire la consommation de kérosène de la flotte allemande de manière continue. En 2015, l’Association Allemande du Transport Aérien (BDL) a publié un “Rapport sur l’efficacité énergétique”. La consommation de carburant par passager et par 100 kilomètres est passée de 6,3 litres en 1990 à 3,6 litres en 2014 (graphique ci-dessous). Pour les vols courts (jusqu’à 800 kilomètres), la consommation est de 4,2 à 6,8 litres, pour les vols moyens (de 800 à 3 000 kilomètres), elle est de 2,6 à 4,2 litres, et pour les vols longs (plus de 3 000 kilomètres), elle est de 2,9 à 3,5 litres. Les vols touristiques purs consomment en moyenne moins de kérosène par personne, car ils sont généralement planifiés et réservés à long terme et ont tendance à être plus remplis que les vols réguliers.

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Graphique sur la consommation de carburant du transport aérien

La consommation moyenne de 3,6 litres de carburant pour l’Allemagne, basée sur les données des membres du BDL, équivaut à environ 4,9 litres d’équivalent essence, selon le modèle informatique “Tremod” (Transport Emission Control) pour l’année 2014. Tremod est utilisé par les ministères allemands, les constructeurs automobiles, la SNCF et l’Agence fédérale de l’environnement. La consommation de carburant par passager en voiture, avec 6,1 litres, est nettement supérieure à celle des passagers en avion, en raison de la moyenne de seulement une personne et demie par voiture, contre 71 % des sièges d’avion occupés. En ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre, le bilan de l’aviation est différent. Lorsqu’elles sont converties en équivalents de dioxyde de carbone pour permettre une comparaison, les émissions de gaz à effet de serre s’élèvent à 21,1 kilogrammes par personne volant sur une distance de 100 kilomètres. En prenant la voiture, les émissions sont de 14,2 kilogrammes, tandis que les bus surpassent à nouveau avec seulement 3,2 kilogrammes. En ce qui concerne les trains, les émissions sont de 4,1 kilogrammes pour les trajets longue distance et de 6,7 kilogrammes pour les trajets régionaux. Bien que le transport ferroviaire présente de meilleurs résultats que la route et le transport aérien dans de nombreux autres domaines, il perd dans la mesure où l’énergie motrice est perdue lors du transfert de l’électricité des centrales électriques aux trains. Les trains même causent de grandes émissions de polluants. Cependant, il n’existe actuellement pas de données suffisantes sur l’impact du transport aérien sur le climat, notamment en raison de la formation de traînées de condensation et de cirrus à haute altitude.

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Tableau comparatif des émissions de différents modes de transport

Depuis 1999, l’Union européenne s’efforce de calculer les coûts réels du transport : ceux qui sont supportés par la société ou l’environnement et ne sont pas financés par les personnes utilisant les transports. Ces coûts “externalisés” sont causés par les embouteillages et les accidents, la pollution de l’air et du bruit, la pollution des sols et de l’eau, le changement climatique et l’imperméabilisation des sols. Les calculs reposent sur des estimations monétaires de la quantité nécessaire pour réparer ou éviter ces dommages. Par exemple, les experts de l’UE ont pu estimer que le bruit d’un atterrissage et d’un décollage au Luxembourg coûtait 285 euros en coûts externalisés, contre seulement 27 euros à Varsovie. Il existe encore de grandes incertitudes quant à l’impact du changement climatique. Il est difficile de calculer de manière plausible quelle part des dommages causés par les inondations ou les tempêtes peut être attribuée au réchauffement de la planète. Dans la comparaison des modes de transport établie par l’UE pour l’année 2008 (graphique ci-dessous), des incertitudes similaires se posent, en particulier pour le transport aérien en raison de ses émissions de gaz à effet de serre. Cependant, on peut déjà en conclure que dans le cas des coûts externalisés maximales, le transport aérien et le transport automobile sont à peu près équivalents.

Graphique comparatif des coûts externalisés des différents modes de transport