L’Inde : un marché en pleine croissance qui résiste à l’électrification

L’Inde : un marché qui échappe à l’électrification

L’Inde, avec sa population de plus d’un milliard d’habitants et un marché de 4 millions de véhicules, attire de nombreux constructeurs automobiles. Malgré la crise sanitaire qui a affecté les ventes ces dernières années, le taux de motorisation dans le pays reste relativement bas, ce qui laisse entrevoir un potentiel de croissance énorme. Alors que le niveau de vie moyen ne favorise pas une explosion du marché, le développement économique de l’Inde est en marche. Les données fournies par Inovev donnent un aperçu intéressant de ce marché en pleine évolution.

Une hausse de 28% en 2021

Après une baisse de 23% en 2020, les ventes de véhicules neufs en Inde ont augmenté de 28% en 2021. Ce rebond a permis au marché de se rapprocher du niveau d’avant la crise en ce début d’année 2022. En tout, 3 759 540 véhicules ont été vendus l’année dernière, soit seulement 1,5% de moins qu’en 2019 (3 817 000 unités). Bien que ce bilan soit inférieur à celui des années 2017 et 2018, où les ventes avaient dépassé les 4 millions d’exemplaires, le marché indien devrait continuer à croître avec un potentiel toujours important.

L’Inde : un marché qui échappe à l’électrification

L’électrification : une réalité lointaine ?

L’Inde est-elle prête pour la révolution électrique ? En 2021, les ventes de véhicules électrifiés ont représenté seulement 0,1% des immatriculations. Le coût élevé des voitures hybrides et électriques ne correspond pas au pouvoir d’achat de nombreux clients indiens. De plus, la qualité du réseau électrique, celle du réseau routier et l’urbanisation désordonnée sont autant de défis à surmonter avant d’envisager une électrification massive des véhicules. Le souci du développement durable se heurte parfois à celui du développement tout court dans ce pays.

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L’Inde : un marché qui échappe à l’électrification

Suzuki-Maruti, un acteur incontournable

Sur le marché indien, Suzuki-Maruti reste le constructeur automobile dominant avec une part de marché de 44% en 2021. Cette position s’explique en partie par l’ancienneté du groupe sur ce marché et par une offre de produits adaptés aux besoins locaux. Le succès de Suzuki-Maruti a attiré l’attention de Toyota, qui s’est récemment associé au constructeur japonais dans le cadre d’un accord de partenariat. Cet échange permet à Suzuki de bénéficier de la technologie hybride de Toyota, tandis que Toyota bénéficie de la coopération industrielle de Suzuki dans le domaine des petites voitures. Ces modèles représentent la majorité des ventes en Inde. La Suzuki Wagon R est le modèle le plus vendu en Inde avec 164 122 exemplaires, suivie de près par la Suzuki Swift (159 391 unités) et la Suzuki Baleno (157 783 immatriculations). Une autre Suzuki, l’Alto, arrive en quatrième position avec 155 063 exemplaires. Les autres constructeurs automobiles, tels que Hyundai-Kia avec 22% de parts de marché, Tata Group avec 11%, Mahindra avec 7%, Renault-Nissan avec 5%, Toyota avec 4%, Honda avec 3% et Volkswagen Group avec 2%, ont du mal à rivaliser. De plus, Citroën a récemment fait son entrée en Inde avec de grandes ambitions. La marque française compte notamment sur sa Citroën C3 “indienne” pour séduire la classe moyenne. L’Inde pourrait bien être une bouée de sauvetage pour cette marque aux chevrons.

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