La filière automobile francilienne est un acteur majeur de l’économie régionale, employant environ 73 200 personnes dans 1 600 établissements en 2018. Avec des constructeurs renommés tels que Renault et PSA, ainsi que des équipementiers de premier plan comme Faurecia et Valeo, l’Île-de-France se positionne comme un pôle d’excellence dans le domaine de la recherche et de l’innovation automobile.
Les composantes de l’industrie automobile francilienne
La filière automobile francilienne se compose de différentes entités. Tout d’abord, on compte environ 51 200 emplois directs dans le cœur de la filière, répartis entre les constructeurs (42 000 emplois) et les équipementiers (9 200 emplois). Les fournisseurs industriels représentent quant à eux 14 000 emplois, répartis entre les fournisseurs de rang 1 (verriers, pneumatiques, matériaux plasturgie) et les fournisseurs de rang 2 (mécaniques ou électroniques). Enfin, les bureaux d’études technologiques et SSII emploient environ 8 000 salariés, contribuant à la conception et à l’industrialisation des véhicules.
Une recherche prépondérante dans la filière automobile
L’Île-de-France accueille les centres de décision et de recherche des constructeurs français Renault et PSA, ainsi que des équipementiers Faurecia et Valeo. Les effectifs liés à la recherche représentent désormais 50 % des effectifs du cœur de la filière, tandis que les sièges sociaux représentent 30 % et la production 20 %. La production, bien que représentant une part moins importante, se démarque par la fabrication de modèles innovants tels que la Renault Zoé, produite exclusivement en Île-de-France avec une récente augmentation de ses capacités de production.
Une déconcentration géographique en cours
On observe dans l’industrie automobile francilienne une tendance à la déconcentration des implantations. Les constructeurs réduisent leurs activités de R&D historiquement concentrées en boucle de Seine, en transférant leurs sites vers d’autres implantations en Île-de-France. Par exemple, Renault a déplacé son site de Rueil-Malmaison vers d’autres sites de R&D dans la région, tandis que PSA a intégré le site de La Garenne-Colombes au site tertiaire de Poissy en 2018. Le siège de PSA a également quitté Paris pour s’installer à Rueil-Malmaison à l’automne 2017.
L’Île-de-France, un terreau fertile pour le véhicule du futur
Les grands acteurs de l’industrie automobile mettent en œuvre d’importants efforts pour développer le véhicule du futur au sein de leurs organisations, mais ils collaborent de plus en plus avec les acteurs du numérique et de la mobilité. L’Île-de-France bénéficie d’un écosystème mondialement reconnu dans le domaine de l’intelligence artificielle, attirant des géants tels que Facebook, Google, IBM, Samsung, Fujitsu et récemment Criteo. Les constructeurs et les équipementiers s’implantent de plus en plus en cœur d’agglomération pour profiter de cet écosystème. Par exemple, Renault Digital compte 110 salariés à Boulogne-Billancourt, Parrot Faurecia Automotive emploie 300 personnes dans le 10e arrondissement de Paris, et Valeo AI prévoit l’embauche d’une centaine d’ingénieurs à Paris. Ces implantations permettent non seulement de bénéficier de l’expertise de l’écosystème local, mais aussi d’attirer et de retenir des talents qui exigent un environnement de travail stimulant.
Les collectivités territoriales franciliennes multiplient également les expérimentations dans le domaine du véhicule du futur. L’Île-de-France est ainsi devenue un hub du véhicule autonome, avec deux territoires équipés de pistes d’essais : Linas-Montlhéry (UTAC-CERAM) et Versailles-Satory (IFSTTAR-VEDECOM), au sein du cluster des mobilités innovantes.
L’industrie automobile francilienne est donc à la pointe de la recherche et de l’innovation dans le secteur automobile, et continue à se développer en harmonie avec les enjeux de la mobilité du futur.
