L’instauration des Zones à Faibles Émissions fait débat à Limoges

L’instauration des Zones à Faibles Émissions fait débat à Limoges

Les zones à faibles émissions, communément appelées ZFE, sont un véritable casse-tête pour les élus locaux de Limoges. En vertu de la loi Climat et résilience, ces zones devront être mises en place à partir du 1er janvier 2025 dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants.

Si ce projet voit le jour à Limoges, de nombreux véhicules polluants ne pourront plus circuler dans une grande partie de l’agglomération. Seuls les véhicules dits “propres” pourront rouler dans ces zones à faibles émissions.

Un dispositif piloté par l’agglomération

En application de la loi, Limoges se doit de mettre en place cette zone souhaitée par l’État. Cependant, le casse-tête est d’autant plus grand que la zone devrait concerner non seulement le centre de Limoges mais aussi les villes qui constituent l’agglomération. La métropole limougeaude, composée de 20 communes et plus de 200 000 habitants, présente des disparités démographiques prononcées.

Bien que Limoges et une partie de sa première couronne soient zonées en faible émission sur le papier, tout le monde ne pourra pas bénéficier de véhicules propres. Les politiques ont du mal à concevoir cette situation.

“Nous n’avons pas développé le centre-ville pour le faire mourir”

Cette idée ne ravit pas forcément les élus locaux, à commencer par le maire, Emile Roger Lombertie. Il ne souhaite pas que cette mesure pénalise les personnes à faibles revenus qui possèdent de vieilles voitures. Selon lui, le centre-ville de Limoges a été développé pour le faire prospérer et non pour le voir mourir avec une ZFE.

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Du côté de la métropole, le constat est le même. Il y a une question d’acceptation sociale et d’égalité de traitement entre les territoires, car il existe de réelles disparités d’un territoire à l’autre. La mise en place de ce dispositif est complexe à mettre en œuvre. Le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin, affirme que ce n’est pas son choix politique et il le fait savoir.

Des zones d’ombre à éclaircir

Si la ZFE voit le jour en 2025, certaines questions restent en suspens. Qu’en est-il des contrôles des vignettes “Crit’air” ? Est-ce qu’un système de caméras sera mis en place ? Est-ce qu’il y aura également des alternatives de transport, comme des bus, pour compenser cette mesure ? Tout cela nécessiterait un financement pour l’agglomération.

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En conclusion, l’instauration des Zones à Faibles Émissions fait débat à Limoges. Les élus locaux soulèvent des problèmes d’acceptation sociale et d’égalité de traitement entre les territoires. Des zones d’ombre subsistent quant aux contrôles et aux alternatives de transport. L’application de ce dispositif complexe nécessitera des ajustements et un financement adéquat.