Le monde de l’automobile est en pleine mutation et une nouvelle tendance se dévoile : l’invasion des voitures chinoises. Si vous pensiez que les marques asiatiques du Japon et de la Corée étaient déjà bien représentées, préparez-vous à découvrir les modèles chinois qui vont bientôt envahir nos routes.
Les marques chinoises s’imposent sur le marché
Lors du Salon de l’auto de Munich, huit marques chinoises ont fait sensation en présentant leurs véhicules électriques. BYD, leader de cette révolution industrielle, a même lancé un SUV familial et sa marque haut de gamme Denza sur le marché européen. Ces constructeurs chinois connaissent une progression fulgurante dans le secteur de l’automobile.
En Chine, BYD est désormais la première marque automobile, détrônant Volkswagen qui occupait cette position depuis 2008. Au dernier trimestre, BYD a vendu plus de voitures électriques que Tesla. Avec une usine d’assemblage en Hongrie en préparation et un partenariat avec l’Euro 2024, BYD montre sa force grandissante.
Les atouts de la Chine dans l’industrie automobile
La Chine est un acteur majeur de l’industrie manufacturière mondiale. Avec des terres rares en abondance, essentielles pour la fabrication de technologies de pointe, le pays dispose également de capacités de production de masse à bas coût, de plus en plus automatisées. Les constructeurs chinois sont donc en mesure de proposer des véhicules de qualité à des prix compétitifs.
Les projections indiquent que d’ici la fin de la décennie, les constructeurs chinois accapareront un tiers du marché mondial de l’automobile. Cette croissance est soutenue par l’État chinois qui accorde des subventions importantes aux constructeurs. Cependant, la concurrence ne doit pas être perçue comme une menace, mais plutôt comme un moteur d’innovation.
Une opportunité et des défis
L’arrivée des véhicules chinois sur le marché européen peut être perçue comme une opportunité pour les consommateurs, avec des prix attractifs par rapport aux marques américaines et canadiennes. Cependant, cela soulève des questions sur l’impact écologique et l’aménagement urbain. Des voitures bon marché pourraient encourager une surmotorisation et rendre moins attrayantes les solutions de transport actif et collectif.
Face à cette situation, le professeur Pierre-Olivier Pineau de HEC Montréal propose des solutions telles que l’instauration de taxes à l’immatriculation pour limiter les ventes de voitures individuelles et financer le transport en commun. Il souligne également l’importance de mettre en place des politiques de tarification du carbone pour contrer les différences de compétitivité entre les pays.
En conclusion, l’invasion des voitures chinoises sur le marché automobile est imminente. Les constructeurs chinois, avec leur avantage en termes de coûts de production et de terres rares, sont prêts à conquérir le monde de l’automobile. Cette situation pose des défis, mais également des opportunités pour repenser notre façon de nous déplacer et de préserver l’environnement. Soyez prêts à voir de plus en plus de voitures chinoises sur nos routes dans les années à venir.
