L’isolation phonique d’un mur mitoyen

L’isolation phonique d’un mur mitoyen

Lorsque plusieurs logements se situent dans le même bâtiment, l’isolation phonique peut devenir un problème majeur. Les bruits provenant des voisins peuvent affecter notre quotidien et devenir source de gêne. Dans les constructions anciennes, l’isolation phonique n’a pas toujours été une priorité, ce qui peut entraîner des nuisances sonores telles que les voix, les instruments de musique, les appareils ménagers, les pièces d’eau et même la présence d’animaux. En effet, 54% des ménages vivant dans les grandes villes sont touchés par des problèmes de bruit.

La propagation du son

Les ondes sonores altèrent la pression de l’air et font vibrer les matériaux solides environnants, notamment les murs, les sols et les plafonds. On distingue principalement trois types de bruits :

  • Les bruits aériens : tels que les sonneries de téléphone, la voix humaine, la musique ou la télévision. Ils se propagent à la fois dans la pièce concernée et dans les pièces voisines. Il s’agit donc du principal point à prendre en compte pour l’isolation phonique des murs mitoyens.

  • Les bruits solidiens : ils se transmettent directement aux éléments de construction du bâtiment. Il peut s’agir de bruits de pas, d’impacts ou de chocs par exemple.

  • Les bruits d’équipements : ils sont générés par le fonctionnement des systèmes de chauffage, de ventilation ou d’autres équipements liés au bâtiment.

Les principes de base pour une bonne isolation acoustique

Pour limiter la transmission du bruit entre deux espaces, il existe plusieurs principes à connaître :

  • La loi de masse : plus le matériau d’isolation est dense et lourd, plus il amortit les sons aériens. Cependant, il n’est pas toujours possible ni souhaitable d’utiliser des matériaux massifs dans tous les types d’espaces. C’est pourquoi les professionnels ont souvent recours au principe de “masse-ressort-masse”. L’air ou un matériau isolant de faible densité placé entre deux surfaces massives agit comme un “ressort”. Les vibrations sonores sont atténuées à chaque changement de densité entre les matériaux de la cloison. Ce principe est souvent utilisé pour l’isolation avec une ossature métallique, comme les cloisons en placo-plâtre par exemple.

  • La propagation parasite du son : même avec une bonne isolation acoustique, le son peut se transmettre à travers des points faibles tels que deux prises électriques situées face à face, des systèmes de canalisation, des conduits de cheminée ou des colonnes d’air. Ces points faibles sont également souvent responsables de ponts thermiques, qu’il est essentiel d’éviter afin de préserver l’efficacité énergétique du bâtiment.

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En suivant ces principes de base, il est possible d’améliorer considérablement l’isolation phonique d’un mur mitoyen et de réduire ainsi les nuisances sonores. Investir dans une bonne isolation acoustique peut donc contribuer à améliorer notre confort de vie au quotidien.