La popularité des formules de location avec option d’achat (LOA)
L’achat à crédit est-il dépassé ? Selon les statistiques de l’Association Française des Sociétés Financières, les contrats de location avec option d’achat (LOA) ont représenté 74,5% des financements de voitures neuves au cours des trois premiers trimestres de 2018*. En effet, trois acheteurs sur quatre sont séduits par ces offres commerciales qui, bien que plus coûteuses que le crédit, permettent d’étaler son budget automobile et de se protéger contre tout imprévu en cas de problème technique. Pour les budgets plus modestes, elles offrent également la possibilité d’accéder à des modèles neufs bien équipés sans se ruiner.
Les constructeurs ont réussi à captiver leur public avec des publicités mettant en avant des mensualités particulièrement alléchantes, comprenant des extensions de garantie et des opérations d’entretien. Ces formules présentent donc un confort d’utilisation indéniable, même si l’on doit respecter le kilométrage initial prévu au risque de se voir appliquer des pénalités pour chaque kilomètre supplémentaire, ainsi que de restituer le véhicule en bon état. Si vous conduisez beaucoup en ville et/ou que vous n’êtes pas très à l’aise avec les manœuvres, la facture pour la remise en état de la carrosserie peut rapidement grimper…
Les pièges des mensualités attractives
Le premier piège, et le plus évident, est le montant des mensualités. Lorsque BMW propose sa Série 1 M Sport Ultimate toute équipée à 285 € par mois, cela nécessite un apport initial de 2 865 €. De plus, vous êtes limités à un kilométrage de seulement 25 000 km sur trois ans, soit moins de 8 500 km par an. Autant dire que vous êtes contraints ! Il en va de même pour la Toyota Prius : 369 € par mois, mais seulement après avoir déboursé 5 350 €. De plus, cette offre ne s’adresse qu’aux conducteurs parcourant 10 000 km par an. Même si la Prius demande peu de carburant, il est difficile de trouver un avantage financier. Ces exemples se multiplient, comme vous pouvez le constater dans le tableau ci-dessous.
Les formules de location ne sont pas des arnaques, mais il est important de prendre en compte l’ensemble des charges pour les étudier sérieusement. Il faut calculer le montant total, qui comprend le premier loyer majoré (ou apport), les mensualités et les pénalités en cas de dépassement du kilométrage prévu au contrat. C’est ainsi que des différences significatives entre des modèles aux caractéristiques similaires se révèlent.
Exemple concret : Alfa Stelvio vs Volvo XC60
Prenons l’exemple d’une Alfa Stelvio louée sur trois ans et 30 000 km, dont le coût par kilomètre s’élève à 0,60 €, alors qu’un Volvo XC60 revient « seulement » à 0,51 € par km. Pourtant, le prix catalogue de la Volvo est supérieur de 6 000 € et nécessite un premier loyer de 5 500 €. Pendant ce temps, l’Alfa ne demande ni apport initial ni premier loyer majoré, et les montants des loyers sont quasi identiques (à 5 € près). Où est l’embrouille ? Dans le kilométrage prévu au contrat : 45 000 km pour la Volvo contre 30 000 km pour l’Alfa. En faisant les calculs, on se rend compte que le plus cher des deux n’est pas celui qu’on croit !
Comparaison des prix au kilomètre des LOA/LLD de 100 modèles-stars
Nous vous recommandons donc de réaliser ce simple calcul lors de votre phase de recherche, car c’est le seul moyen de comparer efficacement les différentes offres. Pour vous aider dans cette démarche, nous avons établi – une première – un grand classement des prix au kilomètre des LOA/LLD de cent modèles-stars du marché français. Bien entendu, il nous est impossible de détailler les offres correspondant aux différentes motorisations et niveaux de finition disponibles pour chaque modèle. Nous nous sommes donc intéressés aux offres mises en avant par les constructeurs dans leurs publicités ou sur leurs sites web. De la Dacia Sandero basique à la Jaguar I-Pace électrique, découvrez dans quelles tranches de tarifs se situent les modèles qui vous intéressent.
