La rentrée approche et pour les étudiants qui s’installent à Paris, trouver un logement devient une sorte de quête du Graal. Pour vous aider dans vos recherches, L’Etudiant a listé cinq solutions adaptées à tous les tempéraments et tous les porte-monnaie ! À étudier pour cette rentrée-ci ou sinon pour l’année prochaine.
1. Dans un foyer catholique : encadrement maximal
En septembre 2014, Annabelle, 18 ans, étudiante à l’IEJ (Institut européen de journalisme) va habiter au foyer Marguerite-Mignard dans le 16e arrondissement de Paris. Pour la jeune fille originaire de Nantes, le foyer lui permet d’être proche de son école (située à quelques stations de métro) et de profiter par la même occasion d’un cadre de vie convivial. “Le fait d’être avec d’autres étudiantes me rassure. J’avais peur de me retrouver seule dans une chambre et qui plus est dans une ville que je ne connais pas encore très bien”, dit-elle. Annabelle partagera sa chambre avec une autre étudiante. Le petit-déjeuner est compris dans le prix de la pension (440 €). Elle a aussi le droit d’accès à la cuisine commune et la salle d’études.
À Paris, plus d’une trentaine de foyers catholiques accueillent des étudiants ou des jeunes professionnels. Les établissements sont pour une grande partie réservés aux jeunes filles, mais ils peuvent être aussi mixtes ou réservés aux garçons. C’est le cas de l’Institut Bossuet, situé à Paris dans le 6e arrondissement. Baptiste, 19 ans, aujourd’hui étudiant à Sciences po Paris, y a passé deux ans. “Même si c’était cher (10.000 € par an environ), c’était beaucoup plus chaleureux que l’internat d’Henri IV”, assure-t-il. Bossuet, qui n’accueille que des élèves des classes préparatoires des lycées parisiens Louis-Le-Grand, Henri-IV et Saint-Louis, assure un suivi scolaire grâce à un tutorat. Une journée d’intégration, mais aussi des conférences et des repas pris en commun, permettent de souder les étudiants. Et les horaires stricts de travail (obligation de se mettre au travail au plus tard à 21h00) permettent de ne pas se dissiper.
2. Dans un foyer laïc : pour étudiants autonomes
Pour Irène, 19 ans, étudiante en BTS (brevet de technicien supérieur) édition, être pensionnaire au Foyer de Charonne n’a que des avantages. “D’abord, ce n’est pas très cher et puis je n’ai rien d’important à gérer : pas de fuites d’eau à réparer, pas de repas à préparer en rentrant. De plus, je suis assez libre : quand je rentre le soir, il suffit juste d’avoir demandé à ce que mon badge fonctionne après le couvre-feu. Il y a une présence discrète des permanents qui s’assurent que l’on va bien sur le plan personnel, mais ce n’est pas un suivi envahissant”. L’étudiante aime se sentir entourée. “C’est un lieu propice aux rencontres”, explique la jeune fille.
Les foyers laïcs parisiens offrent un lieu convivial, avec des règles moins strictes que dans les foyers catholiques. Les étudiants peuvent recevoir leurs amis dans les parties communes et sont assez libres au niveau des horaires, à condition de prévenir au préalable. Le Foyer de Charonne, par exemple, accueille des jeunes filles et des garçons entre 18 et 25 ans. Il compte 41 chambres individuelles et 29 chambres doubles, qui ne sont pas mixtes. Le tarif mensuel en demi-pension varie entre 535 et 715 €, en fonction de la chambre.
3. Logement intergénérationnel : calme et rassurant
Baptiste, 19 ans, en 2e année de classe préparatoire au lycée Buffon, loge chez une dame retraitée du quartier. Originaire de Fontenay-sous-Bois (94), cela lui permet d’être plus proche de son lycée et de bénéficier d’un cadre calme et adapté aux études qu’il suit. “Je suis complètement libre. Quand on se croise dans la cuisine ou dans les couloirs, on discute. Mais sinon, j’ai vraiment mon indépendance et pas d’horaires à respecter. C’est une relation, très cordiale”, explique le jeune homme. L’étudiant paye 400 € par mois pour une chambre de 20 m² et un accès à la salle de bain et à la cuisine qu’il partage avec la propriétaire des lieux.
Pour les profils plutôt calmes et sérieux, loger chez un particulier peut être une solution agréable et économique. L’association Ensemble2Générations met en relation des jeunes de 18 à 30 ans et des personnes âgées. Au niveau des tarifs, trois solutions sont proposées : la première, c’est “le logement gratuit” : l’étudiant doit être présent tous les soirs à partir de l’heure du dîner et dispose d’une soirée de libre par semaine et de deux week-ends par mois. La cotisation est de 390 € par an. La deuxième option, c’est “le logement économique” : l’étudiant verse une participation aux charges mensuelles de 80 à 100 € (s’ajoutant à la cotisation annuelle de 390 €) et se doit d’être régulièrement présent et assurer ponctuellement des services en journée (sorties, informatique, théâtre…). Enfin, la troisième alternative est “le logement solidaire”, l’étudiant doit verser en plus de la cotisation annuelle de 280 € une indemnité de 400 à 450 € par mois (pour Paris). Mais cette fois, on ne lui demandera aucun service.
4. Les chambres du CROUS : les moins chères
Joseph, 24 ans, étudiant boursier en master 2 diplomatie et négociation stratégiques à Paris 11, est très satisfait de la formule particulièrement économique proposée par le CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires). “Quand je suis arrivé à Paris, j’ai logé un an dans un logement universitaire. J’étais en colocation dans un T2 meublé dans le 18e arrondissement. Admis en M2 à Paris 11, une université qui ne dépend pas de l’académie de Paris, j’ai dû trouver de toute urgence un autre logement. J’ai alors fait une demande à la cité internationale universitaire et j’ai été admis à la maison de la Tunisie”.
Le jeune homme payait son premier logement 390 € par mois et bénéficiait de 190 € d’APL (aide personnalisée au logement). Aujourd’hui, il paye son loyer 470 € (pour une chambre individuelle) et bénéficie de 115 € d’APL. “Pour les étudiants qui n’ont pas un gros budget et qui sont inscrits dans un établissement qui dépend de l’académie de Paris, je recommande fortement de solliciter le CROUS. Il y a beaucoup de turn-over et donc plus de chance d’obtenir un logement”, conseille Joseph.
Le CROUS de Paris offre plusieurs solutions de logements aux étudiants. En premier lieu, le parc social du CROUS dispose de 5.800 logements dans 60 résidences différentes pour les jeunes qui en ont le plus besoin, les boursiers en priorité. Plusieurs types de logements sont proposés : des chambres individuelles (10 m²), des studios meublés (de 13 à 25 m²), des T1 de 26 à 35 m² pour deux personnes et enfin des T2 meublés pour deux personnes également. Autre solution, le CROUS a des partenariats avec des acteurs du logement à Paris comme Le Richemont, Espacil Habitat (organisme HLM), la cité internationale universitaire de Paris (réservée en priorité aux étudiants ayant atteint un niveau d’étude master 1), le Parisolidaire et d’autres encore. Enfin, la dernière alternative est la mise en relation entre étudiants et particuliers avec plus de 23.000 annonces référencées en partie sur lokaviz.fr.
5. Les foyers de jeunes travailleurs : pour les stagiaires et les apprentis
Vous êtes apprentis, étudiants salariés, en stage ou débutez dans la vie active ? Les foyers de jeunes travailleurs et résidences sociales vous proposent des logements meublés, de la chambre individuelle à l’appartement partagé, en passant par le studio. Ces studios sont des logements temporaires que vous pouvez occuper pendant une courte période, pouvant aller de quelques semaines à deux ans maximum. Au niveau des tarifs, un logement dans une résidence de l’ALJT (association pour le logement des jeunes travailleurs) en Ile-de-France, par exemple, coûte entre 400 et 450 € par mois (charges comprises).
Plus d’infos : unafo.org, aljt.com, cljt.com, foyeralma-bosquet.com, foyer-tolbiac.com, foyernd.net46.net, foyer-olivaint.com, fjt-idf.fr
À savoir : l’aide au logement
Que vous logiez dans un foyer, en cité universitaire ou encore chez une personne âgée, vous pouvez faire une demande d’aide au logement qui vous sera attribuée en fonction de votre situation familiale.