Loi climat et résilience : Quel avenir pour les voitures de collection ?

Loi climat et résilience : Quel avenir pour les voitures de collection ?

Depuis la mise en place des zones de circulation restreinte, les voitures de collection ont bénéficié de dérogations pour éviter d’être bannies des centres-villes. Cependant, avec les autorités qui resserrent de plus en plus leur emprise sur les véhicules les plus polluants, l’avenir de ces voitures est incertain. En particulier, la loi climat et résilience prévoit de bannir certaines vieilles voitures à partir de 2023, sans prévoir de mesures spécifiques pour les voitures anciennes en carte grise de collection.

Ce que dit la loi climat et résilience concernant les zones à faibles émissions

Désormais, on parle de zones à faibles émissions plutôt que de zones de circulation restreinte. L’article 27 de la loi climat et résilience prévoit d’interdire aux véhicules anciens l’accès aux agglomérations d’au moins 150 000 habitants. Des règles ont été établies pour les véhicules essence et diesel, avec une entrée en vigueur prévue en 2023 et un durcissement prévu dans les deux années suivantes.

Dans un premier temps, les diesels d’avant 2000 et les essences d’avant 1997 seraient interdits. Au 1er janvier 2025, ce serait au tour des diesels d’avant 2011 et des essences d’avant 2006 de ne plus pouvoir rouler dans ces zones à faible émission.

Ces règles concernent également les voitures de collection, qui sont par définition âgées d’au moins 30 ans et donc incluses dans cette mesure. Étant donné que le texte ne prévoit aucune exception pour les voitures de collection, elles ne pourraient plus circuler dans des villes comme Paris, Lyon, Marseille, etc.

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Mobilisation des associations

Depuis des années, la FFVE (Fédération Française des Véhicules d’Époque) et les associations de collectionneurs sont en contact avec les autorités publiques concernant ce sujet. Jusqu’à présent, la raison a toujours prévalu. Bien qu’il soit vrai que les voitures anciennes ont tendance à polluer davantage, elles parcourent très peu de kilomètres en moyenne, soit environ 1 000 kilomètres par an. Sans aménagements spécifiques, une telle décision empêcherait donc leur présence dans les villes françaises, pour des avantages environnementaux très limités.

Quel sera l’avenir des voitures de collection ? Personne ne le sait. Plusieurs scénarios sont envisageables :

  • Adoption d’une dérogation nationale pour les voitures de collection en carte grise.
  • Dérogation locale à la discrétion des autorités compétentes, avec toutes les complications pratiques que cela implique.
  • Interdiction des véhicules anciens, quel que soit leur statut de carte grise.

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En conclusion, les voitures de collection se retrouvent aujourd’hui confrontées à une situation incertaine avec la loi climat et résilience. Alors que les autorités visent à réduire les émissions polluantes, il est important de trouver un équilibre entre la protection de l’environnement et la préservation du patrimoine automobile. Affaire à suivre…