L’UFC-Que Choisir et 60 millions s’attaquent aux complémentaires santé

L’UFC-Que Choisir et 60 millions s’attaquent aux complémentaires santé

Les organismes complémentaires d’assurance maladie (Ocam) subissent de nouvelles critiques de la part des associations de consommateurs. L’UFC-Que Choisir et 60 millions de consommateurs dénoncent vivement la hausse des cotisations, qui peut atteindre jusqu’à 50 % cette année.

Des hausses de cotisation brutales

Ces derniers mois, les augmentations tarifaires des contrats d’assurance complémentaire santé ont suscité de vives critiques, notamment de la part des pouvoirs publics. Le magazine 60 millions de consommateurs a récemment recueilli et publié les témoignages de ses lecteurs, qui montrent que certaines personnes assurées subissent une augmentation des cotisations particulièrement brutale entre 2021 et 2022. Des adhérents d’Harmonie Mutuelle et de la Maaf rapportent ainsi des hausses d’environ 30 %, tandis qu’une bénéficiaire de Solimut Mutuelle de France a vu son tarif augmenter de 50 % par rapport à l’année précédente. “Solimut est l’une des rares mutuelles à avoir enregistré un résultat net négatif pendant trois années consécutives (2018, 2019 et 2020). Était-il inévitable que les tarifs augmentent ? La mutuelle n’a pas répondu à nos sollicitations”, déplore 60 millions de consommateurs. L’association pointe également du doigt le manque d’explications concernant ces augmentations. Lorsqu’il y en a, l’argument le plus fréquemment avancé est la combinaison du “100 % santé” et de la “taxe Covid” imposée par l’État aux Ocam. 60 millions de consommateurs rappelle à ses lecteurs qu’ils peuvent rivaliser et résilier leur contrat d’assurance complémentaire santé en cours d’année.

Les disparités géographiques

L’UFC-Que Choisir s’attaque également à ces hausses tarifaires en mettant en lumière les différences de coûts selon les régions. Selon une analyse réalisée à partir du comparateur de mutuelles de l’association, seulement 25 % des organismes proposent des tarifs homogènes d’un département à l’autre. Près d’un tiers (30 %) font varier leurs prix en fonction du lieu de résidence. “L’une de nos lectrices l’a constaté lorsqu’elle a déménagé de l’Eure vers les Bouches-du-Rhône : sa prime a augmenté de 20 €. Les calculs de notre comparateur confirment cette constatation. La cotisation moyenne s’élève à 147 € par mois. À Nantes, elle est inférieure de 10 €. À Marseille ou à Paris, elle est supérieure de 10 €”, note l’association. Elle explique ces écarts par la prise en compte de la consommation de soins et des dépassements d’honoraires pratiqués dans le département : “dans les zones où la population consulte plus souvent les médecins, les contrats seront donc plus chers. C’est le cas des Bouches-du-Rhône et de Paris. En revanche, les départements bénéficiant du régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle paient des primes moins élevées, car la collectivité offre de meilleurs remboursements”, souligne l’UFC-Que Choisir. L’association rappelle également que les retraités sont particulièrement touchés, car les primes augmentent également avec l’âge des bénéficiaires.

À lire aussi  Gestion des installations : définition et tendances

complémentaires santé