L’accord de Paris conclu lors de la COP21 en décembre 2015 constitue un cadre universel pour répondre à l’urgence climatique.
Mobilisation pour des engagements ambitieux
Le WWF se mobilise à travers son réseau pour que des engagements à la hauteur de l’urgence soient pris et appliqués. Les pays doivent contenir la hausse de la température mondiale nettement en-dessous de 2°C, voire poursuivre la limitation à 1,5°C. L’accord appelle notamment à construire un monde sans émissions nettes d’ici la moitié du siècle et à soutenir les efforts des pays en développement. Malheureusement, les promesses actuelles des pays sont insuffisantes, nous plaçant sur une trajectoire d’augmentation des émissions. Le WWF travaille donc à réhausser le niveau d’ambitions des États et les convaincre d’adopter des trajectoires cohérentes avec les objectifs de l’accord de Paris.
Engager les entreprises dans la décarbonation
Les entreprises jouent un rôle crucial dans la lutte contre le dérèglement climatique, étant donné que les émissions sont principalement issues de notre modèle économique et de notre dépendance aux combustibles fossiles. Le WWF a lancé en 2015 une initiative appelée Science-Based Targets Initiative (SBTI), en collaboration avec le Global Compact, le World Resources Institute et le Carbon Disclosure Project. Cette initiative encourage les entreprises à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de manière volontaire, en se basant sur des données scientifiques, afin de limiter la température mondiale en dessous de 2°C. Plus de 2000 entreprises ont déjà entamé une démarche de décarbonation grâce à cette initiative. Certaines d’entre elles se sont engagées à atteindre l’objectif de 1,5°C dans un délai de deux ans. Le WWF s’efforce de faire de cette initiative un standard international contraignant pour les grandes entreprises.
Solutions locales et durables
Le WWF soutient également le déploiement de solutions locales pour atténuer les changements climatiques et favoriser l’adaptation. Il cherche à amener les énergies renouvelables jusque dans des territoires isolés, permettant ainsi de réduire la dépendance aux générateurs thermiques. Par exemple, à Madagascar, le WWF soutient la formation de femmes ingénieures en énergie solaire. Parallèlement, l’organisation promeut les “solutions fondées sur la nature” pour concilier adaptation aux changements climatiques et conservation de la biodiversité. En travaillant avec les populations locales, le WWF encourage la restauration des mangroves qui servent de barrière naturelle contre l’érosion côtière et la montée des eaux. En milieu urbain, il encourage également la végétalisation des murs et des immeubles comme moyen de faire baisser la température en été sans recours à la climatisation.
En conclusion, la lutte contre le dérèglement climatique nécessite une mobilisation collective à tous les niveaux, des États aux entreprises, en passant par les populations locales. Le WWF s’engage à faire entendre la voix de l’urgence climatique et à promouvoir des actions concrètes pour préserver notre planète.
