Après avoir suivi une formation de 8 mois au CNVA (Conservatoire National des Véhicules Anciens), j’ai décidé de partager mon expérience dans cet article. J’ai pensé que cela pourrait être utile à ceux qui s’intéressent à cette formation afin d’avoir le point de vue d’un ancien stagiaire. Dans cet article, je répondrai à toutes les questions clés : comment s’organise la formation du CNVA ? Qu’apprend-on dans cette école ? Quels sont les débouchés ? Et surtout, quel est mon avis sur le CNVA après ces 8 mois ? Vous trouverez toutes les réponses ici !
Le CNVA : Une école dédiée à la restauration de voitures anciennes
Situé à Antony en région parisienne, le CNVA est le premier établissement spécialisé dans ce domaine de niche. Il propose différents types de formations, dont la formation longue qui dure 8 mois et couvre tous les aspects de la restauration de véhicules anciens. J’ai moi-même suivi cette formation, qui constitue une première porte d’entrée vers le monde professionnel de la restauration de voitures anciennes. Le coût de cette formation est d’environ 11 000€ (20 000€ si financée par un organisme tiers).
Organisation de la formation
Les matières
La formation longue du CNVA est divisée en quatre matières principales : la carrosserie, le formage-tôlerie, la mécanique et la technologie. Chaque matière dispose de son propre atelier équipé selon ses spécificités. Pendant la formation, nous étions répartis en 4 groupes de 18 stagiaires, avec un roulement toutes les semaines en moyenne.
Les intervenants
En plus des 4 matières principales, des intervenants professionnels sont venus au CNVA pour nous apporter leur expertise sur des sujets spécifiques tels que la sellerie, l’histoire de l’automobile, l’électricité, la création d’entreprise, la valise de diagnostic, la conservation en musée et la Charte de Turin.
L’évaluation
L’évaluation de nos connaissances et de notre niveau se fait de différentes manières. Nous avons des évaluations continues à la fin de chaque module, des évaluations de connaissances théoriques à la fin de la formation et une semaine d’évaluation pratique dans chaque atelier. Actuellement, la formation n’est pas encore reconnue par l’État, mais elle est en bonne voie pour l’être.
Contenu de la formation du CNVA
Sans entrer dans les détails, voici un aperçu de ce que j’ai pu apprendre dans chaque matière :
La carrosserie
En carrosserie, nous avons abordé de nombreuses techniques telles que le redressage, le masticage, la soudure tous types, l’étamage, le redressage électrique, la rétreinte, le marouflage, le lustrage, le vitrage, la protection anti-corrosion, les sous-couches et l’apprêt, l’initiation à la peinture de finition, et l’application d’anti-gravillon.
Le formage et la tôlerie
Nous avons beaucoup pratiqué en atelier pour cette matière. Les principales techniques abordées étaient la soudure, la découpe, le pliage et le roulage de tôle, l’emboutissage, le formage de galbes, la découpe et le formage de pièces, et la réalisation de voitures anciennes miniatures en tôle.
La mécanique
La particularité de cette matière est que nous travaillions directement sur des véhicules anciens. Nous avons couvert les cycles moteur, l’allumage, la carburation, la distribution, la lubrification, le refroidissement, la géométrie des trains, la suspension et la direction, le freinage, la transmission, les phares et les pneumatiques.
La technologie
Cette matière comprend une salle dédiée au démontage de mécanismes et de moteurs, ainsi qu’une salle dédiée à l’usinage et à la métrologie. Nous avons abordé le dessin industriel, la métrologie, la visserie, les matériaux, l’usinage, le démontage et l’autopsie de pièces moteur, le démontage et l’autopsie de moteurs, le démontage et l’autopsie de boîtes de vitesses, et l’affûtage, le taraudage et l’extraction de vis cassées.
Mon avis sur la formation du CNVA
Globalement, je suis très satisfait de ma formation au CNVA. Malgré la période de confinement qui nous a perturbés, nous avons pu terminer le programme dans de bonnes conditions. Les formateurs sont compétents, disponibles et à l’écoute. L’école dispose d’un équipement exceptionnel et les cours théoriques sont très bien expliqués. J’ai appris bien plus que ce à quoi je m’attendais, notamment en termes de méthodes et de techniques professionnelles. Cependant, la formation “généraliste” présente à la fois des avantages et des inconvénients. Il est nécessaire de se spécialiser davantage après la formation pour devenir un professionnel dans un domaine spécifique. Malgré quelques petits défauts, je recommande vivement cette formation qui est reconnue dans le milieu de la voiture ancienne.
Si vous avez des questions sur la formation du CNVA, n’hésitez pas à les poser en commentaire. Je me ferai un plaisir d’y répondre !
