Emmanuel Macron a tenu sa promesse de campagne en lançant le système de location de voitures électriques “à 100 euros par mois” pour les plus modestes, une initiative qui débutera le 1er janvier prochain mais qui prendra du temps pour se développer, avec au moins 20 000 livraisons d’ici 2024 avant une augmentation significative.
En parallèle, le gouvernement a dévoilé la liste des véhicules éligibles dès vendredi pour le nouveau “bonus électrique” remodelé qui, sur la base de critères environnementaux, favorisera principalement les modèles électriques fabriqués en France ou en Europe, tout comme ceux inclus dans la location à 100 euros par mois.
Dans le cadre de la “planification écologique” visant à “réduire nos émissions de CO2”, il est nécessaire de “remplacer nos véhicules thermiques par des véhicules électriques”, a expliqué le président dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. “Le but est de vous aider à acheter des véhicules électriques fabriqués chez nous”, a-t-il ajouté.
“A partir du 1er janvier, le système de location à 100 euros par mois sera mis en place”, a annoncé le président, en invitant tout le monde à consulter la plateforme gouvernementale active à partir de ce vendredi, mon-leasing-electrique.gouv.fr, pour vérifier son éligibilité. Les réservations réelles se feront sur les sites des loueurs à partir du 1er janvier.
Ce dispositif sera finalement réservé à la moitié des ménages les plus modestes (dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 15 400 euros), selon un conseiller de l’exécutif. Mais dans un premier temps, la population concernée sera plus limitée pour cibler plus spécifiquement, parmi ces ménages, les “actifs gros rouleurs”, qui parcourent plus de 8 000 km par an ou vivent à plus de 15 km de leur lieu de travail.
En 2024, le gouvernement prévoit la livraison de seulement 20 000 à 25 000 véhicules électriques grâce à cette location, qui exempte les bénéficiaires de tout apport initial. Ce nombre devrait augmenter avec la production française, et doubler dès 2025, espère-t-on dans l’entourage du président.
Le bonus écologique devient donc “électrique” en intégrant de nouveaux critères environnementaux visant à favoriser pour la première fois les véhicules “bas carbone” et presque exclusivement électriques, dans un texte réglementaire qui sera publié ce vendredi au Journal officiel.
Selon la liste dévoilée par Bercy jeudi, les véhicules éligibles sont principalement fabriqués en Europe. Les voitures chinoises telles que la Dacia Spring, la voiture électrique la moins chère du marché, ainsi que les MG et Smart, ne sont pas éligibles au bonus.
