Le mal de dos est un problème courant qui peut être causé par un mouvement brusque inapproprié. La douleur peut varier de légère gêne à une intense douleur qui se propage jusqu’aux fesses. Mais comment savoir quand s’inquiéter et quels signes doivent nous alerter ? Faisons le point.
Évaluation clinique d’un mal de dos
Le mal de dos, également appelé lombalgie, est un problème de santé publique dans les pays industrialisés. C’est l’une des raisons les plus fréquentes de consultation chez le médecin généraliste. La plupart du temps, les douleurs lombaires sont bénignes et disparaissent d’elles-mêmes en quelques jours ou quelques semaines. Cependant, elles peuvent parfois révéler un problème plus grave.
Le praticien doit donc toujours vérifier que la cause du mal de dos n’est ni urgente ni grave, en particulier dans les cas suivants :
- Poussée aiguë de lombalgie survenant dans le cadre d’une douleur chronique
- Aggravation des symptômes cliniques
- Apparition de nouveaux symptômes
Il est recommandé de réévaluer le patient 2 à 4 semaines après une poussée aiguë de lombalgie, selon la Haute Autorité de Santé.
Le praticien recherchera ensuite d’éventuels signes d’alerte.
Quels signes doivent alerter en cas de mal de dos ?
Certains signes doivent alerter à la fois le praticien et le patient en cas de mal de dos :
- Fièvre
- Altération de l’état général
- Perte de poids inexpliquée
- Douleur thoracique
- Déformation structurale importante de la colonne vertébrale
- Douleur qui s’aggrave progressivement, même au repos et surtout la nuit
- Traumatisme majeur, tel qu’une chute de hauteur
- Apparition des symptômes de dos avant 20 ans ou après 55 ans
- Antécédents de cancer
- Usage de drogue intraveineuse ou usage prolongé de corticoïdes (par exemple, traitement de l’asthme)
- Paresthésie au niveau du pubis ou du périnée (sensations pénibles et variées sans cause apparente, telles que fourmillements, picotements, engourdissement, sensations de chaleur ou de froid)
- Symptômes neurologiques étendus (problèmes de contrôle de la vessie ou de l’anus, atteinte de la motricité des jambes, “syndrome de la queue-de-cheval”)
Si ces signes sont combinés, ils nécessitent une attention particulière du praticien. En effet, cette combinaison suggère la présence d’une pathologie sous-jacente qui nécessite une prise en charge spécifique et/ou urgente.
Quelle conduite adopter en cas de mal de dos ?
En cas de mal de dos, le repos est essentiel. Cependant, il est déconseillé de rester complètement immobile en position allongée, car cela peut aggraver la situation. Il est préférable de rester actif pour maintenir la musculature. Appliquer de la chaleur sous forme de bains chauds ou de sachets chauffants, ainsi que des séances chez le kinésithérapeute, peuvent aider à détendre les muscles raides et douloureux.
Si des douleurs ou des picotements sont ressentis dans une jambe ou un bras pendant ou après le traitement, il est important de consulter un médecin pour en rechercher la cause.
Si les douleurs sont anciennes et ont déjà été diagnostiquées, le patient peut recourir à l’automédication. Cependant, il est nécessaire de consulter un médecin dans les cas suivants :
- Dans les prochains jours : si le mal de dos survient fréquemment sans raison apparente ou si les douleurs dorsales ne s’atténuent pas après 48 heures d’automédication.
- Dans la journée même : si les douleurs sont intenses, si le mal de dos s’accompagne de toux ou si le mal de dos est violent et s’accompagne de fièvre, de frissons ou d’un malaise général.
Cependant, si le mal de dos s’accompagne d’une douleur dans la poitrine, le bras gauche, la mâchoire, de sueurs froides, de malaise, voire de lèvres bleutées, il est impératif de contacter immédiatement les services d’urgence en composant le 15 ou le 112 ou de se rendre dans le service d’urgence le plus proche.