Un aveugle de 25 ans a été violemment expulsé, accompagné de son chien guide, d’un Monoprix à Marseille. Cette scène choquante, filmée et diffusée en direct sur Internet, a provoqué l’indignation générale. Face à cette injustice, la victime a décidé de porter plainte.
Une expulsion injustifiée
Dans la vidéo filmée par son ami, on peut voir Arthur Aumoite, accompagné de sa chienne guide Loya, dans le Monoprix de la Blancarde, au centre de Marseille. Le gérant du magasin lui barre le chemin et le bloque physiquement, arguant des questions d’hygiène dans la zone alimentaire.
Arthur Aumoite tente alors de présenter un document de la Fédération française des associations de chiens guides d’aveugle (FFAC), qui rappelle l’obligation d’ouvrir tous les lieux publics aux personnes accompagnées d’un chien guide, conformément à l’article 88 de la loi de 1987. Malheureusement, ses arguments ne suffisent pas et il est bousculé et expulsé du magasin, après que son chien lui a été arraché par un vigile.
Une réaction virale et judiciaire
Arthur Aumoite ne souhaite pas seulement se battre contre Monoprix, mais également faire en sorte que cette situation affligeante, honteuse et dégradante ne se répète plus. Il compte sur la viralité de l’incident sur les réseaux sociaux et dans les médias pour susciter une prise de conscience collective. De plus, il envisage de prendre des mesures judiciaires à l’encontre des deux personnes responsables de son éviction du magasin. En effet, la loi prévoit des sanctions pour ce genre d’incident, et il compte aller jusqu’au bout de la procédure.
La FFAC, qui a réagi à cette séquence choquante, rappelle que ces chiens guides sont formés pendant deux ans et sont dressés pour ne jamais attaquer, même en cas d’agression envers leur maître, ou pour ne pas être tentés par la nourriture. Dans la vidéo, on peut voir que Loya, la chienne guide, est restée calme tout au long de la scène, couchée aux pieds de son maître, sans opposer la moindre résistance. Selon la FFAC, 88 cas de refus d’accès à une personne accompagnée d’un chien guide ont été recensés en 2017. Jusqu’à présent, aucune plainte n’a abouti en justice, malgré l’amende de 450 euros prévue par la loi.
Cette histoire révèle une fois de plus l’importance de respecter les droits des personnes handicapées et de leurs chiens guides. Espérons que cette plainte permettra de sensibiliser davantage le grand public et de mettre un terme à de telles discriminations à l’avenir.