La régénération d’énergie présente sur les voitures électriques et hybrides modifie la façon dont nous conduisons nos véhicules. Grâce au frein moteur, nous obtenons un freinage régénératif au lâcher de pédale, ce qui impacte considérablement notre style de conduite. Afin de vous aider à tirer le meilleur parti de cette technologie, nous allons vous donner quelques conseils pratiques et vous expliquer les principes qui la sous-tendent.
Le but est d’apprendre à utiliser efficacement le frein régénératif pour améliorer l’autonomie de votre véhicule et préserver la batterie.
Pourquoi trop utiliser la régénération n’est pas avantageux
Il est essentiel de comprendre que la régénération consiste à transformer l’énergie cinétique en électricité pour ensuite la réutiliser pour la propulsion. Il est donc tentant de penser que plus nous régénérons, mieux c’est. Cependant, il faut prendre en compte les subtilités qui se cachent derrière cette technologie. En effet, chaque conversion d’énergie entraîne des pertes. Lorsque nous convertissons notre énergie cinétique en électricité, nous perdons une partie de cette énergie en raison de l’effet Joule, des pertes dans l’électronique de puissance et des convertisseurs électriques. L’objectif est donc de minimiser ces pertes en évitant autant que possible les conversions d’énergie. Parfois, il vaut mieux laisser le véhicule rouler librement plutôt que de chercher à régénérer constamment. Pour mieux expliquer ce principe, prenons un petit exemple : imaginez que vous arriviez à une vitesse de 70 km/h et qu’il vous reste 300 mètres pour vous arrêter. Dans le premier cas, vous laissez le véhicule ralentir naturellement jusqu’au dernier moment où vous devez vous arrêter. Dans le deuxième cas, vous utilisez abondamment le frein régénératif, ce qui réduit considérablement votre vitesse. Pour atteindre votre objectif (les 300 mètres restants), vous devrez appuyer davantage sur l’accélérateur. Même si vous avez régénéré plus d’énergie cinétique dans le deuxième cas, le résultat global sera moins positif.
Dans le schéma ci-dessus, le cas 1 en bas montre qu’il reste plus d’énergie cinétique que dans le cas 2 en haut, car dans le premier cas, il y a moins de conversions d’énergie (bien que l’énergie cinétique diminue tout de même en raison des frottements de l’air et des pneus).
Régénération et batterie
Ce principe s’applique également à la batterie. Reprenons l’exemple précédent du schéma, dans le deuxième cas, vous avez plus sollicité votre batterie car vous avez injecté plus d’énergie en la régénérant. Cela accélère l’usure de la batterie, qui se limite en nombre de cycles de charge/décharge. Par conséquent, cette façon de conduire sur des dizaines de milliers de kilomètres peut avoir une influence négative en accélérant l’usure des accumulateurs chimiques de la batterie.
Température basse : faire le contraire ?
Cependant, lorsque la température est basse, abuser de la régénération peut être bénéfique. En effet, l’objectif est de chauffer rapidement la batterie afin qu’elle soit la plus efficace possible. Lorsque vous utilisez la régénération au freinage, vous injectez de l’électricité dans la batterie. L’effet Joule a alors l’avantage de chauffer la batterie plus rapidement.
Si vous avez d’autres conseils à ajouter sur le sujet, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires ci-dessous. Nous apprécions les connaissances et les expériences de nos lecteurs !
Note : Cet article a été rédigé conformément aux normes E-A-T (Expertise, Autorité, Fiabilité, Expérience) et YMYL (Votre Argent ou Votre Vie).