Le constructeur automobile japonais Mazda vient d’annoncer les grandes lignes de son plan de transition vers l’électrification. À l’instar de son partenaire Toyota, Mazda préfère privilégier les motorisations hybrides avant d’embrasser complètement l’électrique.
Pour l’instant, Mazda ne propose qu’un seul modèle électrique, le multisegment MX-30, qui peine à rivaliser avec une autonomie limitée de seulement 161 km. De plus, il est uniquement disponible au Québec et en Colombie-Britannique. Cependant, dès 2025, ce modèle sera soutenu par un nouveau VUS électrique dont Mazda garde les détails secrets. Parallèlement, le constructeur affirme développer une nouvelle plateforme électrique qui lui permettra de se mesurer à ses concurrents dès 2025. L’objectif est d’offrir des véhicules électriques dans tous les “segments clés” d’ici 2030.
Dans un premier temps, cette transition vers l’électrification se traduira principalement par l’introduction de versions hybrides des modèles existants ainsi que de nouveaux produits. Ainsi, les nouveaux VUS CX-70 et CX-90 seront équipés de châssis à propulsion qui permettront à Mazda de concurrencer les marques de luxe. De plus, ils bénéficieront de groupes propulseurs hybrides rechargeables composés d’un moteur quatre-cylindres de 2,5 L couplé à un moteur électrique. Cette combinaison pourrait offrir une puissance de 323 ch et une autonomie électrique de 62 km, selon le CX-60 européen qui a adopté ce même système.
Dès 2024, Mazda proposera également une version hybride conventionnelle du CX-50, afin de rivaliser avec des modèles tels que le Hyundai Tucson, le Toyota RAV4 et le Ford Escape. Cette nouvelle version, avec ses améliorations par rapport au modèle actuel, pourrait bien attirer une nouvelle clientèle. En 2025, quatre nouveaux modèles hybrides viendront étoffer la gamme Mazda.
Pour justifier cette stratégie étapiste qui peut sembler moins ambitieuse que celle de certains concurrents, Mazda affirme que les véhicules électriques représenteront 15 % des ventes au Canada d’ici 2025, tout en précisant que les moteurs à combustion resteront omniprésents. Il ne faut pas oublier que Mazda dispose de moyens limités. Quoi qu’il en soit, le constructeur investira l’équivalent de 14,2 milliards de dollars américains dans cette transition, avec comme objectif la neutralité carbone de toutes ses usines d’assemblage d’ici 2030.
