Méthodes d’insémination Intra-utérine (IIU) en PMA

Méthodes d’insémination Intra-utérine (IIU) en PMA

Une méthode d’insémination intra-utérine (IIU) consiste à placer les spermatozoïdes préalablement préparés directement dans l’utérus. Pratiquée par un gynécologue, cette procédure est indolore. En France, l’insémination intra-utérine est le traitement de première intention et est la technique la plus utilisée en PMA, représentant 43 % des tentatives en 2017. Découvrez les différentes étapes de ce traitement.

Etape 1 : La stimulation ovarienne

Dans le cadre d’un protocole IIU en PMA, la stimulation ovarienne permet d’améliorer l’ovulation et de contrôler son timing. Le traitement hormonal induit la maturation d’au maximum trois follicules ovariens. Consultez notre article dédié pour en savoir plus sur la procédure de stimulation ovarienne.

Etape 2 : Le déclenchement de l’ovulation

L’objectif de l’insémination intra-utérine est de faciliter la rencontre entre l’ovocyte et le spermatozoïde. Le déclenchement de l’ovulation permet la maturation de l’ovocyte et sa libération par l’ovaire dans les trompes de Fallope, où la fécondation aura lieu.

Etape 3 : La préparation des spermatozoïdes

Le jour de l’insémination, le recueil de sperme est réalisé par masturbation après une période d’abstinence sexuelle de 2 à 5 jours. Le sperme est ensuite préparé au laboratoire et les spermatozoïdes les plus mobiles sont sélectionnés pour l’insémination. Cette procédure nécessite un minimum d’un million de spermatozoïdes.

94% des IIU sont des inséminations artificielles avec le sperme du conjoint (IAC) et 6% utilisent celui d’un donneur (IAD). L’IAC est recommandée dans les cas d’anomalies modérées du sperme, avec au moins un million de spermatozoïdes mobiles. Elle est également préconisée pour les couples présentant une infertilité idiopathique, une insuffisance ovarienne, une endométriose légère ou une anomalie du col de l’utérus. L’insémination artificielle avec le sperme d’un donneur est réalisée en cas d’infertilité masculine, telle que l’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le sperme du conjoint) ou la teratospermie sévère (nombreuses anomalies des spermatozoïdes). Elle peut également être envisagée lorsque le conjoint présente un risque élevé de transmettre une maladie génétique à sa descendance.

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Etape 4 : L’insémination intra-utérine

L’insémination intra-utérine a lieu au centre de la PMA, 36 heures après le déclenchement de l’ovulation. La procédure se déroule en position gynécologique : les spermatozoïdes sélectionnés sont placés dans un tube souple appelé cathéter, qui permet de les déposer dans la cavité utérine.

Même si elle est la technique la plus utilisée en France, l’insémination intra-utérine n’est pas la plus efficace. Seuls 5 868 bébés sont nés suite aux 49 367 inséminations réalisées en 2017, avec un taux de réussite d’environ 12 %. Il est important de signaler que les inséminations réalisées avec un sperme de donneur (sans anomalies spermatiques) offrent un taux de naissance de 21 %.

Insémination intra-utérine