Dans le monde de l’automobile, l’électrification est devenue courante, mais il est parfois difficile de s’y retrouver parmi toutes les appellations. Nous avons les voitures électriques à batterie, en attendant l’essor de l’hydrogène, et puis il y a les voitures hybrides, avec différentes catégories bien distinctes.
Aujourd’hui, nous allons discuter des micro-hybrides. Aussi appelés “mild hybrid”, “hybridation légère” ou “hybridation douce” selon les constructeurs et les médias. Mais qu’est-ce que c’est réellement ? Pourquoi les constructeurs s’y intéressent-ils ? Pourquoi ces véhicules sont-ils considérés comme plus “vertueux” que les autres ? Et pourquoi ne peut-on pas les considérer comme de vrais hybrides ? Nous allons tout vous dire !
Pas de propulsion électrique
Ce qui distingue les systèmes de micro-hybridation, c’est la présence d’un composant électrique de puissance modeste qui n’est pas conçu pour assurer la propulsion de la voiture, mais seulement pour fournir une poussée supplémentaire au moteur principal lors de l’accélération et/ou de l’arrêt, et pour récupérer l’énergie lors des phases passives. En gros, un démarreur/générateur intégré utilise cette énergie pour assister momentanément le moteur thermique.
Quels avantages ?
Les systèmes micro-hybrides présentent différents avantages pour les constructeurs : une simplicité de développement avec des coûts réduits par rapport aux vrais hybrides, car le moteur et la batterie sont relativement petits, peu puissants et peu encombrants. Il est donc facile de convertir un modèle thermique en micro-hybride.
Par exemple, Suzuki propose une version micro-hybride de la Swift et de l’Ignis, avec une fonction start&stop et un booster pour les moteurs turbocompressés, avec un système de 12 Volts. Le poids supplémentaire est modeste (la batterie ne pèse que 6,5 kg), la différence de prix est d’environ 1500 euros, mais l’économie de carburant, selon la marque, peut aller jusqu’à 17 %.
Chez Hyundai et Kia, c’est un peu différent. Sur des modèles comme le Tucson et le Sportage, la micro-hybridation alimente le moteur électrique de 12 Volts, mais il y a aussi un système de batterie de 48 Volts plus performant, avec un transformateur qui régule la tension d’entrée et de sortie.
Pour le client, les avantages sont évidents : une consommation réduite (environ 0,5 l/100 km, selon les modèles), surtout en zone urbaine, une puissance légèrement accrue grâce à l’assistance électrique lors de l’accélération, et une utilisation facile sans avoir à passer d’un mode à un autre, comme avec les “vrais” hybrides. De plus, la micro-hybridation est la solution hybride la moins coûteuse à l’achat.
Ce qui le rapproche de l’hybride
Pour simplifier, on peut dire que la micro-hybridation peut être considérée comme hybride dans le sens général du terme, car elle comporte deux types de moteurs différents à bord, un moteur thermique et un moteur électrique, qui contribuent tous deux à faire avancer la voiture.
Pourquoi c’est différent de l’hybride ?
Ce qui différencie la micro-hybridation des hybrides classiques, c’est que les deux moteurs ne sont pas totalement “interchangeables”. Ils ne peuvent pas fonctionner indépendamment l’un de l’autre, contrairement aux vrais hybrides qui peuvent alterner entre la propulsion électrique et celle fournie par le moteur thermique, voire les faire fonctionner ensemble. La technologie micro-hybride ne permet pas de rouler en tout électrique, même sur une courte distance.
Cas particuliers d’Audi et Mercedes
Parmi les hybrides légers un peu hors normes, on trouve ceux utilisés par Audi (et récemment sur la Volkswagen Golf) et Mercedes (sur les modèles EQ Boost). Tous deux utilisent un système électrique de 48 V et, bien qu’ils ne disposent pas d’une véritable propulsion électrique, ils sont équipés d’une fonction qui permet de couper le moteur thermique lors de la conduite à vitesse constante (jusqu’à environ 120 km/h). L’électrique assure alors, pendant une courte période et en fonction de la réserve de puissance disponible, le maintien du rythme.
Le système développé par Subaru avec l’e-Boxer est également très particulier. Il est considéré comme micro-hybride car il n’y a pas de mode de conduite entièrement électrique sélectionnable par le conducteur, mais en réalité le démarrage à l’arrêt est assuré exclusivement par le moteur électrique. Avec une batterie pleine et une conduite légère, il peut parcourir jusqu’à quelques kilomètres. En résumé, il n’est pas loin d’un premier mode entièrement hybride. Tout est une question de définition…