Spécialisé dans la construction de bateaux de plaisance et le moulage de pièces en polyester, le groupe Jeanneau a vu le jour sous l’impulsion d’Henri Jeanneau en 1957. Mais c’est à partir des années 1970 que le groupe Jeanneau a décidé de se diversifier et de créer un département automobile spécialisé dans la construction de voitures sans permis. Ainsi est née la Microcar.
Les débuts prometteurs de Microcar
En octobre 1980, Microcar lance sur le marché sa première RJ49. Ce véhicule innovant permet d’accroître le développement de l’entreprise vendéenne. Très vite, la DX49 arrive également sur le marché, avec des lignes un peu trop modernes pour l’époque, si bien qu’elle sera très peu produite. Par la suite, les RJ et DX seront équipées d’un monteur de la marque Montésa de 10 chevaux et de suspensions renforcées. Elles peuvent alors atteindre une vitesse de pointe de 75 kilomètres par heure. En 1984, la RJ est remplacée par la 50, le premier modèle proposé dans trois motorisations, deux en essence et une en diesel. Le réseau regroupant 190 concessionnaires permet au groupe de passer la barre des 20 000 voiturettes vendues. À cette même période, Microcar présente la 600, une petite voiture pouvant accueillir quatre personnes. La version utilitaire de la 600 est dotée d’une carrosserie monocoque. En 1988, Microcar change le procédé de fabrication des voitures sans permis en utilisant la compression à basse pression du polyester pour la fabrication des carrosseries. C’est ainsi que la nouvelle microvoiture voit le jour, avec la Spid.
Années 1990 et 2000 : nouveaux modèles et changements de propriétaires
En 1991, Chatellier Industries rachète le groupe Jeanneau. Félix Chatellier, directeur général du groupe, développe les activités automobiles de la marque et lance en 1992 la première ligne de production de voitures électriques. La Lyra devient ainsi la première voiture électrique de Microcar distribuée à travers l’Europe. En 2000, le groupe Bénéteau acquiert Microcar et devient le deuxième constructeur de voitures sans permis. En 2008, le groupe Bénéteau cède Microcar au groupe Driveplanet, qui possède déjà les marques Ligier et Dué. De leur rapprochement naît Ligier Group, leader sur le marché européen. Aujourd’hui, toutes les voitures Microcar sont assemblées dans l’unité de production de sept hectares située près de Nantes.
Des voitures d’occasion devenues des modèles emblématiques
Aujourd’hui, les premiers modèles de Microcar, comme la RJ49, sont vendus comme voitures d’occasion ou de collection. Ces petites voitures en polyester, équipées de moteurs Motobécane ou Peugeot, puis Sachs à partir de 1983, sont recherchées par des passionnés sur le marché de l’occasion ou lors des regroupements de voitures anciennes. En 2014, la M GO est le modèle phare de la marque. Disponible en version classique, évasion ou sportive, la M GO est proposée avec un moteur thermique ou électrique, et en version utilitaire de style break avec le modèle baptisé Cargo.
Des innovations pour une conduite plus sûre
Microcar a été le premier constructeur de voitures sans permis à proposer en série des équipements de sécurité tels que la ceinture de sécurité, les feux de détresse et le troisième feu stop. En 2005, le constructeur a déposé un brevet unique dans le monde des quadricycles avec le “Microcar Protection System”, comprenant une ceinture de sécurité avec un limiteur d’effort, un airbag conducteur et un support moteur absorbeur de chocs. Ce brevet a ensuite été complété par de nouveaux équipements tels que quatre freins à disques, des feux de jour à LED, le déverrouillage automatique des portes en cas de freinage d’urgence et le déclenchement automatique des feux de détresse.
Avec son histoire riche et ses innovations constantes, Microcar est devenue une référence sur le marché des voitures sans permis en Europe.