La migraine ophtalmique, également connue sous le nom de migraine accompagnée d’aura, est une maladie neurologique qui provoque des symptômes visuels et sensitifs. C’est une affection qui touche environ 20 à 30% des personnes souffrant de migraines, principalement des femmes. Dans cet article, nous vous dévoilerons tout ce que vous devez savoir sur la migraine ophtalmique, y compris ses causes, sa durée et les mesures à prendre pour soulager les symptômes.
Qu’est-ce que la migraine ophtalmique ?
La migraine ophtalmique fait partie des migraines avec aura, qui se caractérisent par des troubles visuels, sensitifs ou phasiques (affectant le langage) qui se manifestent avant l’apparition des maux de tête. Ces symptômes peuvent survenir simultanément et sont souvent décrits comme des tâches lumineuses semblables à des éclairs ou une vision kaléidoscopique. Il convient de noter que l’expression “migraines ophtalmiques” n’est plus utilisée pour décrire ces migraines avec aura visuelle.
Quelles sont les causes de la migraine ophtalmique ?
L’aura visuelle de la migraine ophtalmique est un phénomène neurologique plutôt qu’oculaire. Elle est liée à l’activation anormale de certaines régions cérébrales responsables de la vision. Bien qu’aucun gène spécifique n’ait été identifié jusqu’à présent, il existe une composante génétique, car plusieurs membres d’une même famille peuvent être touchés par la migraine ophtalmique. En plus de la susceptibilité génétique, certains facteurs favorisent les crises de migraine ophtalmique, tels que la consommation d’alcool, les changements de luminosité, les variations hormonales, le manque de sommeil et les changements émotionnels.
Quels sont les symptômes de la migraine ophtalmique ?
Les migraines ophtalmiques se caractérisent par l’apparition de symptômes visuels tels que des tâches lumineuses, une perte de la vision, ainsi que des symptômes sensitifs comme des fourmillements ou des picotements autour de la bouche. Parfois, des troubles du langage peuvent également se produire. Ces symptômes, appelés aura, précèdent souvent des maux de tête intenses, souvent pulsatiles et affectant généralement un seul côté du crâne. Les migraines ophtalmiques s’accompagnent également d’une intolérance à la lumière et au bruit, ainsi que de nausées et de vomissements. Ces crises de migraine peuvent durer de 4 heures à 3 jours.
Comment diagnostiquer une migraine ophtalmique ?
Le diagnostic de la migraine ophtalmique repose sur les symptômes décrits par le patient et les examens cliniques, notamment neurologiques. Contrairement à d’autres affections, comme les lésions cérébrales, les examens d’imagerie tels que l’IRM ne sont pas nécessaires pour poser un diagnostic de migraine ophtalmique.
Comment traiter une migraine ophtalmique ?
Le traitement de la migraine ophtalmique repose sur plusieurs aspects. Tout d’abord, il est important d’éviter autant que possible les facteurs déclenchants de la crise, tels que l’alcool, les changements de luminosité et le manque de sommeil. Ensuite, pour soulager les symptômes lors d’une crise, il est recommandé de prendre de l’aspirine ou un anti-inflammatoire non stéroïdien dès l’apparition de l’aura. Si la céphalée survient malgré tout, des médicaments spécifiques appelés triptans peuvent être utilisés. En cas de crises fréquentes ou sévères, un traitement de fond peut être proposé, souvent sous la forme de médicaments tels que l’amitriptyline ou d’autres traitements prévus à l’origine pour d’autres affections, comme les antiépileptiques ou certains anti-hypertenseurs. Les approches non pharmacologiques, telles que la relaxation-sophrologie ou les thérapies cognitivo-comportementales, peuvent également être bénéfiques pour soulager les patients.
En conclusion, la migraine ophtalmique est une affection neurologique qui provoque des symptômes visuels et sensitifs avant l’apparition des maux de tête. Il est important de prendre des mesures pour éviter les facteurs déclenchants, soulager les symptômes et, si nécessaire, suivre un traitement de fond. Si vous souffrez de migraines ophtalmiques, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis et des conseils adaptés à votre situation.