Que votre chat ait accès ou non à l’extérieur, vous n’êtes pas à l’abri d’une infestation de puces… Mais qui sont ces petits parasites et comment arrivent-ils dans notre maison ? Urticantes et extrêmement invasives, les puces peuvent devenir un véritable fléau une fois installées.
Voici des informations essentielles sur les puces de chat et des conseils pour les détecter et les éliminer. Heureusement, il existe plusieurs remèdes naturels ainsi que des produits vétérinaires très efficaces. Encore faut-il savoir les utiliser et prendre toutes les mesures nécessaires pour en venir à bout.
D’où viennent les puces du chat ?
Les puces sont de la famille des ectoparasites, qui se nourrissent du sang des animaux qu’elles infestent. Elles peuvent également s’attaquer aux humains et sont alors à l’origine de piqûres et de démangeaisons parfois aiguës. Une fois repues, les femelles vont pondre des œufs sur l’animal hôte et ceux-ci vont se répandre rapidement dans l’environnement – literie, vêtements, sols, parquet…
Lorsque les œufs éclosent, les larves colonisent les endroits sombres et humides de la maison, et vont proliférer en se nourrissant de débris organiques, comme le font les acariens. Ces larves peuvent survivre jusqu’à 150 jours avant de s’installer sur un nouvel hôte… Ou de nouveau sur votre chat qui va continuer de les répandre partout où il passe !
De plus, les puces ont la capacité de sauter haut et loin, et ainsi de se déplacer d’hôte en hôte sans aucun effort. De la sorte, si l’on n’éradique pas l’infestation au plus vite, cette dernière peut vite devenir un véritable cercle vicieux. Les puces sont particulièrement virulentes de mars à octobre, et peuvent aussi être transportées par les hommes pour ensuite s’attaquer aux animaux de la maison, d’où la nécessité d’utiliser des produits anti-puces en prévention, et ce, tout au long de l’année pour éliminer le risque de récidive.
Comment détecter la présence de puces ?
À première vue, un animal infesté par les puces ne montre pas forcément de symptômes flagrants, sinon le fait qu’il se gratte. Mais cela peut aussi passer inaperçu car il ne va pas nécessairement sembler le faire plus que d’habitude. De surcroît, les chats étant des animaux qui se toilettent beaucoup, ils sont capables d’attraper les puces se trouvant dans leur pelage et de les avaler.
Malheureusement, cette technique ne débarrasse pas du tout l’environnement des larves et puces adultes déjà installées, et peuvent se multiplier d’autant plus de par la présence d’œufs qui survivent dans les selles. En outre, la seule manière de vérifier si votre chat est infesté est d’inspecter son pelage minutieusement, au moyen d’un peigne très fin dont les dents doivent être espacées de moins de 2 mm. En passant le peigne, on peut ainsi déceler la présence de puces ou de larves entre les dents. Les crottes de puces, de la taille d’une tête d’épingle et de couleur noire, se voient également dans les poils du chat grâce à une observation fine ; elles se trouvent souvent en plus grand nombre au niveau de la tête, des oreilles, du cou, de la croupe, et à l’intérieur des cuisses de l’animal.
Les méthodes naturelles pour éliminer les puces du chat
Certains produits naturels sont efficaces contre les puces, comme l’huile essentielle de lavande, à utiliser en spray dilué dans de l’eau et un peu de vinaigre. Compter 10 à 20 gouttes d’huile essentielle pour un litre d’eau. On peut également répandre du bicarbonate de soude, du sel ou de la terre de diatomée au sol et notamment entre les lattes de parquet, laisser poser plusieurs jours puis tout aspirer.
Attention, seul le nettoyage à l’aspirateur permet d’éliminer les œufs et larves de puces, car le fait de passer le balai aura plutôt tendance à les éparpiller aux quatre coins de la maison ! Pour les tapis et literie, il est conseillé de recourir à un nettoyeur vapeur de type Karcher. Enfin, le bicarbonate et la terre de diatomée peuvent être utilisés à la manière d’un shampoing sec, en frottant directement le pelage de l’animal avec ; prenez garde à protéger ses yeux ainsi que les vôtres, et portez un masque pour éviter d’inhaler la terre de diatomée, qui est extrêmement asséchante d’où son action sur les puces.
Après quelques jours, lavez l’animal avec un shampooing insecticide naturel à l’huile de Neem (margousier). Méfiez-vous en outre des shampoings insectifuges, préventifs uniquement. Ceux-ci pourront être utilisés une fois les puces éliminées, pour éviter les récidives.
Les anti-puces et anti-parasitaires du commerce
Si de nombreux anti-parasitaires sont proposés dans le commerce, seul un petit nombre d’entre eux est réellement efficace… Le produit doit être capable d’éliminer les puces à tous les stades de leur croissance (œufs, larves, jeunes adultes et adultes) mais aussi être imprégné en permanence sur le poil pour lutter contre l’ensemble de la colonie. Les anti-puces les plus efficaces se trouvent en cabinet vétérinaire, ils représentent donc un certain budget mais leur spectre d’action est le plus large. Ces produits existent sous forme de pipettes, de sprays ou même de comprimés.
Sur le marché, et notamment en grande surface, on trouve une large gamme d’articles anti-parasitaires comme les colliers anti-puces et les shampooings insectifuges, cependant ces derniers sont rarement efficaces et, s’ils le sont, ne permettent pas de lutter véritablement contre une colonie déjà installée. Ainsi, en cas d’infestation sévère, demander conseil à son vétérinaire est la meilleure solution.
En pharmacie, on retrouve certains produits vétérinaires dont l’efficacité est bonne, mais quel que soit le produit choisi, il est impossible de se débarrasser des puces sans traiter également l’ensemble de leur environnement. Votre pharmacien et votre vétérinaire pourront donc vous conseiller un produit pour traiter votre maison, sous forme de spray ou de diffuseur.
Enfin, on ne vient pas à bout d’une infestation par les puces sans laver tous les textiles de la maison à 60°C minimum, à commencer par les affaires de votre chat (coussin, panier…) ainsi que la literie et les canapés tout particulièrement.