Mon moteur est en mauvais état: Que faire ?

Au secours, mon moteur va rendre l'âme !

Depuis un certain temps, vous remarquez que votre moteur a du mal à démarrer, qu’il réagit plus lentement et que l’accélération est pénible. Pourtant, vous avez fait régulièrement réviser votre véhicule, les filtres sont neufs et votre garagiste n’a rien signalé d’anormal. Alors, est-ce que le turbo ou le moteur est fatigué ?

Les signes révélateurs

Le premier signe d’un moteur en souffrance est l’allumage du voyant “Check Engine” du système de diagnostic de bord. Si ce voyant s’allume, il est préférable de faire un diagnostic complet de l’état du moteur chez votre garagiste ou concessionnaire.

Pour les véhicules plus anciens qui ne sont pas équipés d’un ordinateur de bord et donc du voyant “Check Engine”, plusieurs signes peuvent vous alerter sur l’état général du moteur :

  • Des bruits étranges émanent du moteur. Il peut “cogner”, “claquer”, “siffler” ou “cliqueter”.
  • Le bruit de rotation est irrégulier et sporadique.
  • Vous laissez une traînée d’huile derrière vous à chaque sortie du garage.
  • L’accélération manque de puissance et devient pénible.
  • L’échappement rejette une épaisse fumée bleue, signe que les gaz ne sont plus brûlés mais évacués directement dans l’atmosphère.
  • L’échappement “fume” blanc, ce qui peut indiquer une présence d’eau ou de liquide de refroidissement dans le carter.
  • La température du moteur augmente constamment au-delà de 90°C et peu à peu redescend.
  • Votre consommation de carburant augmente de manière excessive.

En mesurant le taux de compression du moteur on peut vérifier l'état du joint de culasse dans le cas où la voiture commence à fumer blanc.

Des bruits préoccupants

Un moteur “cognant” ou “claquant” peut être le signe de pièces usées dont le jeu est devenu important en raison de leur usure ou peut-être même cassées. Il peut s’agir d’une bielle défectueuse, ce qui pourrait endommager le moteur de manière irréversible, surtout si ce bruit est accompagné d’une rotation irrégulière. C’est ce qu’on appelle “couler une bielle”.

À lire aussi  Le fonctionnement d’une voiture hybride : entre performance et respect de l’environnement

Un sifflement, en revanche, est souvent le signe d’une prise d’air banale ou d’une courroie desserrée. Cependant, si le moteur a tendance à “freiner” brusquement ou devient pénible, il est possible que la prise d’air concerne une durite de suralimentation du turbo.

Cela peut entraîner une accumulation anormale et importante de saletés dans le moteur, jusqu’au point de saturation du filtre à particules (FAP), qui devra également être changé. Il est également possible que votre turbo ne soit plus suffisamment lubrifié, ce qui pourrait vous obliger à le remplacer si vous attendez trop longtemps avant de vous en préoccuper.

Si le sifflement devient plus fort, cela peut indiquer une poulie tendeuse usée ou coincée, ce qui entraînera la casse de la courroie de distribution, puis des pistons et des soupapes.

Des cliquetis, surtout lors de l’accélération, peuvent être le signe d’une détérioration du moteur due à un carburant inapproprié ou de mauvaise qualité que les voitures anciennes ne supportent pas.

Des difficultés de fonctionnement

Si, en conduisant, vous avez l’impression que le moteur “tourne mal”, produisant un bruit légèrement décalé par rapport à son ronronnement habituel, vous avez le choix entre trois principales options : tester et remplacer si nécessaire les bougies d’allumage, vérifier l’arrivée et la pression du carburant, ou encore démonter/nettoyer le débitmètre d’air, si vous êtes un mécanicien assez doué. Dans le cas contraire, si le problème persiste, faites effectuer une mise au point de votre moteur.

Fuites d’huile à détecter

Le voyant d’huile s’allume faiblement ou clignote, indiquant une pression d’huile insuffisante. Si vous remarquez également des taches d’huile là où vous garez votre voiture, il y a de fortes chances que vous ayez une fuite d’huile. Il est préférable de faire vérifier l’ensemble du moteur avant de risquer une panne de bielle !

À lire aussi  Sportequipe 8 : le SUV hybride rechargeable 7 places qui fonctionne au GPL

Si la fuite d’huile s’accompagne d’une odeur de brûlé, il s’agit probablement d’un turbo fatigué. Un manque de lubrification dû à une pression d’huile insuffisante, associé à un turbo usé, peut provoquer des fuites d’huile qui se répandent sur le bloc-moteur. La chaleur du moteur transformera cette huile en “friture”, d’où l’odeur de brûlé à l’intérieur de l’habitacle, et dans certains cas, cela peut même entraîner un incendie.

Manque de puissance

Un moteur devenant poussif, qui cale, ou un véhicule qui tremble à grande vitesse ou a du mal à monter une côte sont des signes d’un problème interne. Dans ce cas également, il est impératif de faire établir un diagnostic chez votre garagiste.

Une voiture qui démarre mal ou qui est poussive a peut-être juste besoin de bougies neuves.

L’échappement rejette une fumée épaisse

L’échappement est un peu “l’intestin” de la voiture. La couleur des fumées vous donne une idée précise du problème :

  • Une fumée noire indique que la combustion du moteur est insuffisante, ce qui entraîne une augmentation de la consommation de carburant. L’apparition d’une fumée noire peut être due à des injecteurs défectueux ou encrassés, à un filtre à air percé qui ne filtre plus rien, à une conduite de retour de carburant obstruée ou à des capteurs défectueux.
  • Une fumée bleue indique souvent que le moteur brûle de l’huile en raison d’une fuite dans la chambre de combustion. Ce phénomène peut être causé par des joints de soupape usés, des segments de piston endommagés ou des éléments du moteur en fin de vie.
  • Une fumée grise peut être le résultat d’une consommation excessive d’huile, d’une vanne PCV défectueuse ou de problèmes liés à l’huile utilisée.
  • Une fumée blanche indique souvent un problème de joint de culasse.

Pourquoi le moteur se casse-t-il ?

Il est rare qu’un moteur se casse réellement, mais il existe deux cas principaux où cela peut se produire : la rupture d’un joint de culasse et la rupture de la courroie de distribution.

À lire aussi  Trouvez facilement votre véhicule d’occasion entre 30 000 € et 40 000 €

Si le joint de culasse lâche, c’est la casse du moteur ! Dans la plupart des cas, il faudra le remplacer. Un joint de culasse usé ne garantit plus l’étanchéité nécessaire de la culasse. Par conséquent, l’huile et le liquide de refroidissement se mélangent, entraînant la formation d’une fumée blanche à l’échappement.

Une sorte de “mayonnaise” grasse se forme à l’intérieur du moteur, bloquant les pistons et détruisant le moteur. Pour savoir si vous avez un problème de joint de culasse, retirez la jauge à huile. Si de la mousse s’échappe du tuyau, c’est très mauvais signe. Pour éviter cela, il est essentiel de faire vérifier la compression et le joint de culasse dès que la température du moteur atteint régulièrement plus de 95 ° C. Si vous atteignez la zone rouge, arrêtez-vous immédiatement et appelez une dépanneuse !

La courroie de distribution, aussi surprenant que cela puisse paraître, est une pièce d’usure qui doit être changée environ tous les 75 000 à 160 000 km, en fonction des constructeurs et du type de courroie. Une courroie qui “casse” peut endommager irrémédiablement l’arbre à cames et les soupapes.

Dans le cas d’un moteur cassé, il est parfois possible de le réparer en remplaçant les pièces défectueuses, ce qui coûtera entre 1 000 et 5 000 € en fonction de l’ampleur des dommages. Dans d’autres cas, si le coût des réparations est trop élevé, vous pouvez opter pour un “échange standard” du moteur. Un petit moteur coûtera entre 1 500 et 3 000 €, mais cela peut aller jusqu’à 4 500 € et plus pour une Audi, une Mercedes ou une BMW. Si votre véhicule est vraiment en fin de vie et que le remplacement du moteur coûte plus cher que la valeur de la voiture, il vaut peut-être mieux simplement la remplacer.