La montée de lait est un moment crucial qui survient quelques jours après l’accouchement. C’est le moment où le colostrum est remplacé par du lait de transition. Pour les femmes qui allaitent, cela signifie la mise en place de leur allaitement. Pour celles qui ne souhaitent pas allaiter, cela peut être une source d’inquiétude. Dans cet article, nous vous expliquerons tout ce que vous devez savoir sur la montée de lait et comment la gérer, que vous allaitiez ou non.
Définition et signes de la montée de lait
La montée de lait est une étape physiologique qui se produit entre trois et cinq jours après l’accouchement. C’est à ce moment-là que les glandes mammaires commencent à produire du lait. Au début, les seins produisent du colostrum, un liquide jaunâtre riche en nutriments et en anticorps. Ensuite, le colostrum est remplacé par un lait de transition, qui est plus riche en lipides, en calories et en lactose.
La montée de lait est régulée par différentes hormones, telles que la prolactine, les hormones œstrogènes, la progestérone, les glucocorticoïdes, l’insuline, l’hormone de croissance et les hormones thyroïdiennes.
La montée de lait peut être attendue ou redoutée, selon les femmes. Pour celles qui allaitent, c’est une étape essentielle pour bien mettre en place l’allaitement. Pour celles qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas allaiter, il est possible de soulager la montée de lait sans allaiter.
Les signes de la montée de lait
La production de colostrum est faible dans les premières heures après l’accouchement, mais elle augmente progressivement. La montée de lait se traduit par un gonflement et une tension des seins. Ces signes sont considérés comme normaux jusqu’à 72 heures après la naissance de l’enfant. Au-delà de ce délai, la montée de lait est considérée comme retardée ou insuffisante.
Reconnaître, stimuler ou stopper
Dépister la montée de lait
Le dépistage d’une montée de lait retardée ou insuffisante repose sur plusieurs critères, tels que l’absence d’augmentation du volume des seins, une perte de poids importante chez le nourrisson, des selles rares, un volume urinaire faible, un nourrisson agité ou somnolent, et des douleurs mammaires persistantes.
Plusieurs facteurs peuvent entraîner une montée de lait retardée ou insuffisante, tels que des troubles hormonaux, des problèmes de succion du nourrisson, une mauvaise position au sein, la confusion sein-tétine, des facteurs maternels tels que la fatigue ou une hydratation insuffisante, et des facteurs liés au nourrisson comme une naissance prématurée ou un frein de langue trop court.
Comment la stimuler ?
Pour stimuler la montée de lait, il est recommandé de mettre au sein le nourrisson précocement après l’accouchement, de favoriser des tétées régulières, de veiller à la bonne position et succion du nourrisson, de se reposer suffisamment, de bien s’hydrater, d’être entourée et accompagnée, et d’utiliser un tire-lait sur les conseils d’un professionnel.
Si la montée de lait est accompagnée d’un engorgement des seins, il est conseillé d’exprimer manuellement du lait pour soulager la tension.
Stopper la montée de lait
L’allaitement n’est pas une obligation, et certaines femmes peuvent choisir de ne pas allaiter pour diverses raisons. Cependant, la montée de lait peut se produire même en l’absence de stimulation. Cette réaction physiologique cesse généralement spontanément au bout de quelques semaines.
En cas de montée de lait sans allaitement, des symptômes tels qu’une forte tension des seins, un écoulement de lait persistant, des douleurs et une fièvre modérée peuvent se produire. Pour arrêter la lactation rapidement et sans trop de désagréments, il est possible d’appliquer des lingettes chaudes et froides sur la poitrine, de prendre des médicaments contre la douleur si nécessaire, d’utiliser des cataplasmes d’argile verte, de recourir à un traitement homéopathique approprié, d’utiliser des plantes qui stoppent la lactation, ou de faire des séances d’acupuncture.
Il est important de noter que certaines idées reçues, comme limiter les boissons ou utiliser un tire-lait, sont à proscrire.
Maintenant que vous en savez plus sur la montée de lait, vous pourrez mieux comprendre et gérer ce processus, qu’il s’agisse de stimuler ou de stopper la lactation. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé pour plus d’informations et de soutien.
