Le quartier de Montparnasse est un véritable témoin de la vie parisienne du XXe siècle. Son architecture éclectique attire les visiteurs grâce à ses nombreux ateliers d’artistes et aux transformations urbaines qui ont eu lieu dans la région à partir des années 1960.
Tarifs
Les visites privées de deux heures sont uniquement disponibles sur rendez-vous. Il n’est pas possible de se joindre à un groupe déjà constitué.
Une architecture remarquable et méconnue
Le quartier Montparnasse s’est largement développé au XIXe siècle, avec le boulevard Montparnasse, l’avenue Denfert-Rochereau et l’avenue du Maine comme principales artères. La barrière d’Enfer, marquée par les pavillons de Claude-Nicolas Ledoux, délimite la partie sud-est du quartier.
Les architectes de la première moitié du XXe siècle ont contribué à la construction des fameux immeubles-ateliers de Montparnasse, en expérimentant de nouveaux décors de façade inspirés de l’Italie ou de Vienne. Ils ont su profiter des assouplissements des règles d’urbanisme pour donner à leurs constructions une esthétique généreuse. Les immeubles d’habitation ont également subi des transformations spectaculaires à Montparnasse. Henri Sauvage a par exemple expérimenté le concept de “l’immeuble à gradins” rue Vavin, combinant esthétique soignée et préoccupation hygiénique.
Montparnasse des artistes
La butte, autrefois appelée le Mont Parnasse par des étudiants au XVIIe siècle, a été une source d’inspiration pour de nombreux artistes du XXe siècle. À partir de 1900, de nouveaux types de bâtiments ont vu le jour dans le quartier : des immeubles combinant habitation et atelier d’artiste. Ces immeubles, souvent luxueux, contrastent avec les modestes ateliers qui ont presque tous disparu. La visite de Montparnasse permet de découvrir la diversité des milieux artistiques de cette période, allant des grandes demeures pour artistes à la modeste “cantine” de Marie Vassiliev. Picasso, célèbre de son vivant, avait plusieurs adresses à Montparnasse, tandis que Modigliani y vivait misérablement.
Les cafés fréquentés par les artistes ont aujourd’hui changé de physionomie, mais c’est dans l’architecture particulière de Montparnasse que l’esprit des grandes heures du quartier se ressent le plus.
Dans les années 1990, la Fondation Cartier pour l’art contemporain a apporté un nouvel élan artistique à Montparnasse, notamment avec la réalisation de l’une des œuvres emblématiques de Jean Nouvel. Cet espace abrite des expositions temporaires de grande qualité et se trouve à proximité des ateliers de la rue Victor Schoelcher où Picasso a vécu, ainsi que de l’immeuble d’André Arfvidson et Alexandre Bigot (1911), rue Campagne-Première.
Montparnasse renouvelé
De nombreux ateliers modestes ont disparu au fil du temps, soit parce qu’ils ne répondaient plus aux normes de confort, soit parce qu’on souhaitait faire disparaître les quartiers insalubres. Les maisons qui entouraient la gare Montparnasse au XIXe siècle ont laissé place à un nouveau quartier d’une toute autre envergure. Ce nouvel aménagement, initié dans les années 1960, a connu plusieurs modifications au fil du temps. Aujourd’hui, Montparnasse offre un urbanisme et une architecture variés, parfois en harmonie avec les bâtiments anciens. Des constructions telles que la place de Catalogne de Ricardo Bofill ou le Héron Building de Pierre Dufau et Maurice Novarina témoignent de cette diversité architecturale, mêlant postmodernisme et influences américaines.
À propos de la visite de Montparnasse
Pour en savoir plus sur l’aménagement du quartier autour de la gare, vous pouvez consulter les revues “Paris-Projet” n° 21-22 de 1982 (p. 98-115) et “L’Architecture d’aujourd’hui” n° 84 de 1959. Une vidéo du Journal de Paris datant du 11 mai 1971, consacrée à la construction de la tour Montparnasse, est également disponible sur le site de l’Ina. Enfin, vous pouvez lire un article sur le 31, rue Campagne-Première d’André Arfvidson.
