Mutuelle : Faut-il renoncer à une complémentaire santé ?

Mutuelle : Faut-il renoncer à une complémentaire santé ?

L’importance de la complémentaire santé

Pour une grande majorité de Français, souscrire à une complémentaire santé est essentiel. Une étude menée pour le compte de la Mutualité française en mai 2015 a confirmé ce constat. Et plus l’âge avance, plus cette nécessité est ressentie : 89 % des 35-49 ans, 93 % des 50-64 ans et 96 % des 65 ans et plus considèrent la complémentaire santé comme une nécessité.

Une minorité sans complémentaire santé

Selon le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, seulement 4 % de la population française ne dispose pas d’une complémentaire santé, soit environ 2,6 millions de personnes. Ces individus se divisent en deux catégories : ceux qui ne peuvent pas se permettre financièrement d’en souscrire une et ceux qui font le choix de ne pas en avoir.

Devenir son propre assureur par choix

Renoncer volontairement à une complémentaire santé individuelle, sans contrainte financière, signifie assumer seul les risques de santé, qu’ils soient mineurs ou majeurs. Ce choix découle d’une réflexion personnelle sur notre adhésion aux normes et aux pratiques actuelles en matière de soins et de santé. Cependant, cette décision ne doit pas être prise à la légère. Même si la grande partie des dépenses de santé courantes (consultations, médicaments, analyses…) ainsi que les dépenses les plus importantes (hospitalisations pour interventions chirurgicales ou maladies graves) sont remboursées par l’assurance maladie obligatoire, il faudra néanmoins assumer environ un quart des dépenses sans complémentaire santé individuelle.

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Les prérequis indispensables

Avant de renoncer totalement à une complémentaire santé individuelle, il est important de prendre en compte certains éléments :

  • Être en bonne santé. Même si cela ne garantit pas l’avenir, c’est un prérequis essentiel.
  • Prendre le temps de faire des calculs. Il est primordial de comparer le coût annuel d’une complémentaire individuelle avec les remboursements annuels reçus, en fonction de sa consommation de soins. Ce calcul doit être effectué sur plusieurs années pour être révélateur. Si les remboursements sont plus importants que les dépenses, alors il est inutile d’aller plus loin.
  • Avoir une discipline financière exemplaire. Il faut s’engager à épargner les sommes qui auraient normalement été dépensées. Cette attitude est cruciale, car c’est en constituant une réserve financière au fil du temps que l’on pourra faire face facilement à d’éventuelles dépenses de soins imprévues.
  • Savoir que ce choix n’est jamais définitif. Il est possible de souscrire une complémentaire individuelle à tout moment, et jusqu’à environ 70 ans selon les contrats. De plus, lorsque l’on renonce à un tel contrat depuis plusieurs années, l’entrée en garantie ne pose pas de difficultés particulières, à condition de choisir un contrat responsable et solidaire, comme la plupart des formules individuelles du marché. Il n’y aura pas de questionnaire de santé à remplir et aucune pénalité ou frais supplémentaires à payer. Néanmoins, pour certaines garanties coûteuses telles que les frais d’optique ou les frais de prothèse dentaire, il faudra attendre une période de carence généralement de 6 à 12 mois, imposée par les organismes d’assurance santé (mutuelles, assureurs traditionnels…) pour limiter les adhésions opportunistes.
  • Se prémunir contre le risque d’hospitalisation. Même si l’assurance maladie prend en charge plus de trois quarts des frais liés à une hospitalisation, y compris pour les hospitalisations liées au Covid-19, la part restante à payer (environ 20 % à 25 %) peut être lourde si l’on reste hospitalisé pendant plusieurs semaines. Il est donc possible de renoncer à une complémentaire santé “généraliste” et d’opter pour un contrat spécifique prenant en charge les frais d’hospitalisation.
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