Mutuelle pour les retraités

Mutuelle pour les retraités

Les garanties essentielles

  • Frais d’hospitalisation (y compris les dépassements d’honoraires pour les consultations pré et post-opératoires, ainsi que ceux demandés par le chirurgien ou l’anesthésiste pour l’intervention elle-même, sans oublier les frais de chambre individuelle qui peuvent rapidement faire grimper la note).
  • Appareils auditifs, équipements optiques et prothèses dentaires (à moins que les offres 100 % santé ne vous conviennent, car ces postes sont peu couverts par l’assurance maladie).

Les garanties et options intéressantes

  • Chirurgie réfractive des yeux, soins de pédicure et éventuellement vaccins “exotiques” si vous voyagez (non pris en charge par l’assurance maladie).
  • Thérapies alternatives (acupuncteur, ergothérapeute, ostéopathe, etc.).
  • Prestations d’assistance (aide-ménagère, garde d’animaux, etc.) en cas de maladie grave, d’immobilisation à domicile ou d’hospitalisation.
  • Accès sans avance de frais à un certain nombre de téléconsultations médicales gratuites, avec des généralistes ou des spécialistes.
  • Accès à des réseaux de soins en optique, dentaire et audio (offrant souvent des prix plus bas grâce à des négociations et des remboursements parfois plus élevés, réduisant ainsi le reste à charge).
  • Forfaits (ou bonus) de remboursements augmentant au fil du temps pour vous encourager à ne pas changer de contrat.

La réglementation

Les salariés

Les salariés qui bénéficient d’un contrat d’assurance santé collectif jusqu’à leur départ à la retraite peuvent souscrire individuellement à ce contrat. Ils doivent en faire la demande à l’organisme assureur dans les 6 mois suivant leur départ de l’entreprise (article 4, loi n° 89-1009 du 31/12/1989). Les garanties restent les mêmes et l’augmentation de la prime de base – c’est-à-dire hors participation de l’employeur – est étalée dans le temps.

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Par exemple, pour une cotisation de base de 100 €/mois, avec une participation minimale de la moitié de l’employeur, un salarié qui payait 50 €/mois devra payer 100 €/mois la première année de sa retraite, 125 €/mois la deuxième année et 150 €/mois la troisième année. Au-delà, la hausse n’est plus plafonnée.

Les ayants droit des anciens salariés

Si la hausse de la prime est plafonnée à 50 % sur 3 ans pour l’ancien salarié, ce plafond ne s’applique pas à son conjoint ou aux autres ayants droit (enfants, etc.), même s’ils étaient précédemment couverts par le contrat collectif.

Les travailleurs non salariés

Les travailleurs non salariés (indépendants, professionnels libéraux, gérants majoritaires non salariés d’une SARL, etc.) qui partent à la retraite perdent l’avantage fiscal dont ils bénéficiaient jusqu’à présent (déductibilité des cotisations du bénéfice professionnel imposable, dans certaines limites).

Même temporairement, un ancien salarié ou un ancien indépendant qui prend sa retraite peut bénéficier de la mutuelle santé d’entreprise de son conjoint (parfois même de son partenaire de PACS ou de son concubin notoire) s’il est encore salarié. Il doit en faire la demande à l’entreprise. Cette prise en charge est souvent moins coûteuse par rapport à un contrat individuel et permet de bénéficier de meilleures garanties.

Les retraités

Un retraité peut bénéficier gratuitement ou moyennant une cotisation modeste de la Complémentaire santé solidaire (qui a remplacé la CMU-C et l’ACS) si ses ressources totales (pensions de retraite + autres revenus éventuels) sont faibles.

Comme toute autre personne, un retraité peut désormais changer facilement de contrat d’assurance santé individuel. Il peut le faire même s’il est gravement malade, car la réglementation des contrats “responsables et solidaires”, qui constituent la quasi-totalité des contrats du marché, interdit tout questionnaire de santé préalable à la souscription et toute tarification basée sur le risque médical que représente potentiellement chaque futur assuré.

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Les points de vigilance

Prolonger la complémentaire santé de son employeur n’est pas toujours avantageux. De nombreuses garanties deviennent inutiles (forfait maternité, orthodontie pour les moins de 16 ans, forfait contraceptifs oraux, etc.) tout en continuant à être incluses dans le contrat et à coûter de l’argent. Parallèlement, de nombreuses autres garanties deviennent indispensables (cure thermale, appareillage auditif, etc.) alors qu’elles ne font pas nécessairement partie du contrat initial ou peuvent avoir des prises en charge plus limitées que celles proposées dans des contrats individuels spécifiquement conçus pour un public senior.

Pour fidéliser leurs clients, de nombreux assureurs santé proposent des suppléments de garantie ou des “bonus” qui augmentent les remboursements sur certains postes de soins coûteux (optique, dentaire, etc., à l’exception des soins à 100 %). Cette pratique commerciale se met généralement en place en deux temps : après les deux premières années d’assurance, puis souvent après la quatrième année d’assurance, ce qui nécessite une certaine fidélité à l’assureur, voire une certaine immobilité. Cependant, cela permet également de réduire le reste à charge tout en conservant le niveau de garanties choisi initialement.

Le volet assistance des contrats santé ne consiste pas à rembourser vos frais de soins, mais à vous offrir un confort sous forme de prestations pendant une période difficile. Selon les assureurs santé, l’étendue de ces prestations peut varier, ce qui peut faire la différence. Il est également important de noter que plus on avance en âge, plus ces prestations d’assistance peuvent devenir pertinentes.

Certains contrats comportent encore des limites d’âge au-delà desquelles il n’est plus possible d’adhérer. Ces limites peuvent commencer à 70 ou 75 ans. Ceux qui décident de se passer d’une complémentaire santé pour des raisons financières, même temporairement, doivent en tenir compte.

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(1) Décret n° 2017-372, entré en application le 1er juillet 2017.