L’industrie automobile change rapidement, et Nissan ne fait pas exception. Alors que Tesla a investi massivement dans sa propre usine de batteries, d’autres constructeurs automobiles ont choisi d’externaliser leur production. Même des constructeurs comme Daimler, qui conservent certaines usines de fabrication, se contentent d’assembler des composants fabriqués par des sous-traitants.
Renault, par exemple, l’un des pionniers de la voiture électrique, utilise des batteries du leader coréen LG Chem pour ses modèles Zoé, Twizy et Kangoo. Nissan suit désormais cette tendance, avec le président Hiroto Saikawa affirmant que cela renforcera la compétitivité de l’entreprise dans le domaine des véhicules électriques.
L’externalisation de la production de batteries permet à Nissan de bénéficier d’une concurrence entre sous-traitants, ce qui contribue à réduire les coûts. Les batteries représentent environ 20% à 25% du coût total d’un véhicule électrique, il est donc essentiel de trouver les technologies les plus performantes pour augmenter l’autonomie des voitures.
Mais il y a aussi une autre raison stratégique pour cette nouvelle approche. La Chine est devenue un marché incontournable pour les voitures électriques, représentant plus de la moitié des ventes mondiales en 2016. Le gouvernement chinois impose aux constructeurs de produire au moins 10% de voitures électriques dès 2018 et 12% en 2020. Pour les marques étrangères, cela signifie produire les batteries localement pour réduire les coûts de transport. Les entreprises chinoises, quant à elles, voient une opportunité de jouer un rôle clé dans l’industrie automobile du futur.
Cette nouvelle approche de Nissan marque un tournant dans l’industrie automobile. L’entreprise mise sur la compétitivité et la recherche des technologies les plus avancées pour améliorer les performances des voitures électriques. Avec la Chine en tant que marché incontournable, il est essentiel de s’appuyer sur des partenaires locaux pour réussir dans ce secteur en pleine croissance.