Non, fabriquer une batterie de voiture électrique ne nécessite pas “225 tonnes” de matières premières

Non, fabriquer une batterie de voiture électrique ne nécessite pas “225 tonnes” de matières premières

Selon une publication largement partagée sur Facebook, pour fabriquer une batterie de voiture électrique pesant environ 450 kg, il faudrait utiliser 225 tonnes de matières premières telles que le cobalt et le lithium. Cependant, cette affirmation est largement exagérée et ne peut pas être utilisée pour déterminer l’impact environnemental des véhicules électriques.

Des batteries de taille variable contenant des “métaux rares”

La publication mentionne qu’une batterie de voiture électrique pèse environ 450 kg, ce qui est vrai pour certains modèles tels que le Tesla Roadster. Cependant, la plupart des batteries de voitures électriques sont beaucoup plus légères. Par exemple, la batterie de la Renault Zoé pèse 326 kg, celle de la Mitsubishi i-MiEV pèse 200 kg et celle de la Fiat 500 pèse 186 kg. Il existe également des modèles plus lourds, comme l’Audi e-Tron avec une batterie de 700 kg.

Les batteries rechargeables utilisées dans les voitures électriques sont principalement composées de cellules lithium-ion. Ces batteries contiennent du lithium, du cobalt et souvent du nickel dans leur électrode positive, ainsi que du graphite dans leur électrode négative. Les métaux rares contenus dans les batteries jouent un rôle essentiel, permettant de limiter leur taille. Une batterie de voiture électrique est composée d’environ 160 kg de métaux, tels que le graphite, l’aluminium et le nickel, ainsi que parfois du lithium et d’autres métaux encore.

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Les métaux rares ne sont pas vraiment rares

Bien que le lithium et le cobalt soient qualifiés de “métaux rares”, cela ne signifie pas qu’il en existe peu sur terre. En réalité, ces métaux sont abondants, mais ils ne sont pas exploités partout. Les métaux rares font référence à des métaux technologiques intégrés en petite quantité dans la plupart de nos objets. Pour extraire quelques kilos de ces métaux, il est nécessaire de traiter plusieurs tonnes de terres et de minerais.

Un impact écologique variable

La quantité de minerais extraits pour fabriquer une batterie de voiture électrique ne peut être considérée comme le seul critère pour évaluer l’impact écologique des véhicules électriques. Selon plusieurs rapports d’ONG, les batteries des voitures électriques nécessitent moins de matières premières que les véhicules thermiques. De plus, les véhicules électriques émettent quatre fois moins d’émissions que les véhicules classiques sur leur cycle de vie complet.

Il est important de noter que les capacités de recyclage des batteries électriques s’améliorent rapidement. La plupart de leurs composants peuvent être recyclés, même si des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire les coûts et optimiser ce processus. Il est également possible d’envisager une deuxième vie pour les batteries de véhicules électriques, par exemple pour le stockage d’énergie.

Conclusion

Conduire une voiture électrique n’est pas seulement une question de sauver la planète, mais cela contribue néanmoins à réduire les émissions de gaz à effet de serre et les particules. La voiture électrique a certains bénéfices environnementaux par rapport aux véhicules thermiques, mais elle a également un impact sur l’environnement. Il est donc important de prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des véhicules électriques lors de l’évaluation de leur impact écologique.

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Il convient également de souligner que les métaux rares sont utilisés non seulement dans les batteries des voitures électriques, mais aussi dans les batteries des téléphones portables, des ordinateurs et d’autres appareils électroniques. Il est donc essentiel de continuer à développer des solutions de recyclage et de travailler sur des alternatives durables pour réduire notre dépendance à ces métaux.

Alors, même si la fabrication d’une batterie de voiture électrique nécessite des matières premières, les chiffres exagérés de “225 tonnes” ne correspondent pas à la réalité. La transition vers les véhicules électriques reste un choix responsable en matière de mobilité durable.