Nos conseils pour réduire vos impôts en 2023

Nos astuces pour payer moins d'impôts en 2023

Comment payer moins d'impôts
Nos conseils pour réduire vos impôts en 2023

Vos revenus ont augmenté au fil des années et vous bénéficiez maintenant d’une situation financière stable ? Votre épargne vous permet de planifier des projets pour vous et vos proches ? Cependant, votre imposition a suivi la même tendance et vous êtes maintenant lourdement touché par une fiscalité élevée. Est-il possible de ne plus payer d’impôts en France ? Des solutions existent pour alléger votre base imposable au moins partiellement. Les mécanismes de réduction d’impôts et d’optimisation fiscale tels que les déductions fiscales, les crédits d’impôts et la défiscalisation sont nombreux. Comment distinguer ces différents dispositifs ? Est-il possible de les combiner ? Quelles niches fiscales sont les plus avantageuses ? Découvrez nos 10 astuces pour payer moins d’impôts en 2023.

Réduction d’impôts : qu’est-ce que c’est ?

La réduction d’impôts consiste à déduire certaines dépenses de vos revenus afin de réduire directement le montant de votre imposition ou de diminuer votre base imposable avant les différents prélèvements. Elle peut s’appliquer à divers types d’impôts tels que l’impôt sur le revenu, l’impôt sur le patrimoine et l’impôt sur la consommation, et prendre différentes formes en fonction du mécanisme applicable, à savoir la déduction d’impôts ou les crédits d’impôts.

Réduction d’impôts : définition

Contrairement à une déduction qui consiste à retirer certaines dépenses de votre base imposable pour réduire l’impôt en fonction d’un barème progressif, la réduction d’impôts correspond à une somme soustraite du montant de l’impôt. Elle s’applique uniquement lorsque vous êtes imposable et que vous devez donc payer un impôt sur les revenus perçus. Elle peut être utilisée par tous les contribuables dépassant le seuil de non-imposition en France en 2023, fixé à 15 547 € pour un célibataire sans enfant.

Quelle est la différence avec la déduction d’impôts et le crédit d’impôts ?

La déduction fiscale correspond généralement à un montant issu d’une dépense qui est déduit du revenu du contribuable. Elle peut s’appliquer aussi bien aux revenus catégoriels (traitements et salaires diminués des charges et abattements forfaitaires) qu’au revenu brut global. La déduction d’impôts se rapporte donc au revenu avant imposition, tandis que la réduction d’impôts concerne une soustraction directe du montant de l’impôt.

Le crédit d’impôt est similaire à la réduction d’impôt dans la mesure où il est directement lié au montant final de l’impôt à payer. Cependant, contrairement à la réduction d’impôt qui est déduite en totalité ou en partie de l’impôt, le crédit d’impôt s’applique également dans les cas suivants :

  • lorsque le montant du crédit d’impôt dépasse celui de l’impôt : le surplus du crédit est alors reporté sur l’exercice suivant ou remboursé au contribuable par chèque.
  • lorsque le contribuable n’est pas imposable : il reçoit également un chèque qu’il peut déposer sur son compte bancaire.

Comment réduire ses impôts ?

La réduction d’impôts peut être réalisée grâce à trois mécanismes principaux :

  • L’optimisation fiscale ;
  • La défiscalisation par le biais de l’investissement locatif ;
  • Les placements financiers.

Examinons en détail chacune de ces stratégies pour vous aider à choisir celle qui convient le mieux à votre profil.

Réduire ses impôts sans investir

Il est souvent pensé que la réduction d’impôts passe nécessairement par de nouveaux investissements, ce qui rend certains contribuables réticents à s’engager dans des démarches parfois perçues comme fastidieuses et risquées.

Pourtant, l’optimisation fiscale ne nécessite pas forcément de grandes opérations financières. Il est effectivement possible de réduire ses impôts sans investir grâce à des mécanismes incitatifs simples et peu engageants. Parmi eux, on peut notamment citer :

  • La souscription d’un Plan d’Épargne Retraite (PER) ;
  • Le mariage ou le PACS pour bénéficier d’une imposition commune ;
  • Les dons à une association reconnue d’utilité publique ou à un organisme d’intérêt général ;
  • L’emploi d’un salarié à domicile pour diverses tâches permettant de bénéficier d’un crédit d’impôt ;
  • L’achat d’un véhicule écologique (voiture, scooter électrique, vélo électrique, trottinette) qui donne droit à un crédit d’impôt, même pour les personnes non imposables.
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Défiscaliser avec l’investissement locatif

Les contributeurs souhaitant réduire considérablement leur imposition optent souvent pour l’investissement locatif afin de bénéficier d’une réduction d’impôts proportionnelle à la durée de location du bien acquis. Plusieurs dispositifs correspondant à différents objectifs ont été mis en place par les pouvoirs publics :

  • Le dispositif Pinel, qui a remplacé le dispositif Duflot, est actuellement le plus connu. Il permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 12, 18 ou 21 % pour une durée de location respective de 6, 9 ou 12 ans dans des logements collectifs dans les zones concernées par le dispositif. L’investissement est plafonné à 300 000 € pour bénéficier de cette réduction.
  • Le dispositif Censi-Bouvard, spécifique aux locations meublées neuves, permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 11 % du montant investi dans l’achat du bien. Il offre également la possibilité de récupérer la TVA en cas de revente.
  • Le dispositif Cosse, anciennement “Louer abordable” ou “Louer mieux”, accorde une déduction fiscale de 15 à 70 % (voire 85 % pour les logements solidaires) pour la location d’un bien destiné aux ménages modestes ou très modestes pendant 6 ou 9 ans.
  • Le dispositif Denormandie, pour un investissement dans un quartier ancien dégradé avec des travaux de rénovation représentant au moins 25 % du montant total du bien. À la fin des travaux, le bien doit être loué pendant 6 à 12 ans pour bénéficier d’une réduction d’impôt comprise entre 12 et 21 %.
  • La location meublée, qu’elle soit professionnelle (LMP) ou non-professionnelle (LMNP), permet de déduire l’amortissement du bien immobilier ainsi que du mobilier dans le cadre du régime réel d’imposition. Cet amortissement correspond à la perte de valeur du bien et offre la possibilité de déduire chaque année une partie de l’amortissement proportionnelle à la durée de conservation estimée du bien (généralement 50 ans pour le bien et 5 à 10 ans pour le mobilier). L’amortissement ne permet cependant pas de créer ou d’augmenter le déficit foncier et peut être reporté sur les exercices suivants si son montant est supérieur aux revenus locatifs déduits des charges locatives de l’exercice.
  • Le démembrement de propriété, c’est-à-dire la séparation entre la propriété des murs (nue-propriété) et la jouissance du bien (usufruit), permet également à l’investisseur d’économiser les frais de gestion qui sont alors supportés par l’usufruitier.

Placer son argent pour réduire ses impôts

Il est également possible de réduire ses impôts grâce aux placements financiers. Un contribuable peut ainsi diversifier ses actifs tout en optimisant sa fiscalité. L’investissement dans des PME non cotées lui permet ainsi de réaliser une configuration financière pour payer moins d’impôts.

L’investissement peut également prendre la forme :

  • d’investissements en Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) ;
  • d’investissements en Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI).

En échange d’une somme mise à disposition du fonds choisi pendant une durée déterminée, avec une détention minimale de cinq ans, l’investisseur bénéficie d’une réduction d’impôt sur la somme investie (25 % contre 18 % auparavant) dans la limite de 24 000 € d’investissement pour un couple et de 12 000 € pour une personne seule. Le montant de la réduction est toutefois plafonné à 2 160 € pour une personne seule et à 4 320 € pour un couple.

Cependant, ce type d’investissement n’est pas sans risques, avec la possibilité de perte en capital en fonction des montants investis et des frais d’entrée.

Nos 10 astuces pour réduire ses impôts en 2023 pour les revenus modestes

Après avoir compris le fonctionnement des différents mécanismes permettant de payer moins d’impôts en 2023, passons maintenant en revue 10 astuces concrètes pour optimiser votre pression fiscale.

1. Se marier ou se pacser pour réduire vos impôts

Payer des impôts en étant célibataire aux yeux de la loi peut avoir un impact considérable sur vos finances. En effet, lorsque deux partenaires non liés légalement perçoivent des revenus, ils sont imposés individuellement et chaque partenaire bénéficie d’un taux d’imposition propre.

En vous mariant ou en vous pacsant, vous pouvez au contraire mutualiser vos revenus et bénéficier d’un taux d’imposition commun. Les revenus sont alors additionnés et rapportés au nombre de parts fiscales (une part pour chaque partenaire et une demi-part supplémentaire par enfant à charge, ou une part supplémentaire à partir de trois enfants).

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Ce fonctionnement permet généralement de réduire l’imposition des couples, que ce soit dans le cadre d’un mariage ou d’un PACS, surtout lorsque les écarts de revenus sont importants.

Attention cependant : la réduction d’impôt sur le revenu dont bénéficie un célibataire et qui est plafonnée à 1 722 € peut être perdue si le mariage ou le PACS fait passer le montant total de ses revenus au-dessus du plafond de 2 849 € pour un couple.

Le mariage et le PACS produisent les mêmes résultats en ce qui concerne les nouveaux taux d’imposition appliqués. Seules quelques différences liées notamment au patrimoine modifient la nature de l’union :

  • Une séparation des biens dans le cadre du PACS ;
  • Une solidarité des dettes de la vie courante pour le PACS, limitée aux dettes d’entretien du ménage et d’éducation des enfants, tandis qu’elle englobe toutes les dettes de la vie courante dans le cadre du mariage ;
  • L’héritage entre partenaires qui n’est pas automatiquement garanti dans le cas du PACS, contrairement au mariage.

2. Déduire les frais réels de vos impôts

Dans le cadre de votre activité professionnelle, vous supportez certains frais tout au long de l’année. Certains d’entre eux sont déductibles de vos revenus. Cette déduction peut s’appliquer de manière forfaitaire avec un abattement automatique de 10 % sur les revenus de l’exercice.

Vous avez également la possibilité d’opter pour une déduction des frais réels sur les montants réellement engagés, notamment si ces frais sont beaucoup plus importants que l’abattement forfaitaire. Ces frais doivent être liés à votre activité professionnelle et concerner l’exercice fiscal en cours. Pour la déduction au réel, vous devez également conserver toutes les pièces justificatives en cas de contrôle.

Exemples de frais réels déductibles des impôts :

Frais réels déductiblesDétails des frais
Frais de repasCela concerne les repas pris en dehors de votre domicile. L’administration fiscale fixe chaque année un montant forfaitaire par repas déductible des revenus en l’absence de justificatifs (4,90 € en 2020). Sont déduits des montants totaux déclarés le montant des tickets restaurant dont vous bénéficiez. Les frais de nourriture supplémentaires, pouvant être justifiés, peuvent être déduits en prenant la différence entre le montant effectivement dépensé et le montant fixé chaque année par l’administration fiscale pour un repas pris à domicile ou un repas pris à la cantine de l’entreprise.
Frais de transportDans la limite de 40 kilomètres par trajet (un seul aller-retour par jour), sauf si vous pouvez justifier cet éloignement par des circonstances particulières liées à votre emploi ou à votre vie familiale. Ces frais peuvent comprendre notamment l’essence, l’assurance du véhicule, les frais de stationnement ou de péage, l’achat d’équipements de protection ou de casques, ainsi que les frais de réparation.
Cotisations versées à des organisations syndicales
Frais de formation supportés par vous-même
Frais de documentation
L’achat de vêtements obligatoires à l’activité professionnelle

3. Faire un don aux associations

Les dons à une structure reconnue d’utilité publique ou à un organisme d’intérêt général permettent de déduire près des deux tiers (66 %) des montants engagés dans la limite de 20 % de votre imposition. La réduction peut même atteindre 75 % pour les dons à un organisme venant en aide aux personnes en difficulté, pour les premiers 1 000 € dépensés (le taux de 66 % s’applique aux montants suivants). Les dons peuvent être effectués sous n’importe quelle forme pour être déductibles (chèque, espèces, virement) et même au travers de titres cotés en bourse (SICAV, fonds de placement, actions, etc.).

4. Réduire ses impôts grâce à ses enfants

Deux situations relatives aux enfants permettent de réduire ses impôts :

  • Les frais de garde d’enfants sont déductibles des revenus du foyer si la garde a lieu en dehors du domicile, c’est-à-dire en crèche, en garderie ou avec une assistante maternelle. Cette possibilité concerne les enfants de moins de six ans au début de l’année d’imposition. Vous pouvez ainsi déduire 50 % des frais engagés pour la garde (salaires et cotisations salariales) dans la limite de 2 300 € par enfant (1 150 € en garde alternée). Pour la garde à domicile, un autre crédit d’impôt s’applique : le crédit d’impôt pour service à la personne.
  • Les frais de scolarité : un montant forfaitaire est déductible pour les enfants suivant des études secondaires ou supérieures sans être rémunérés ni avoir de contrat de travail. Ce montant est de 61 € par enfant pour le collège, 153 € par enfant pour le lycée et 183 € par enfant pour l’université.
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5. Avoir un salarié à domicile

Employer un salarié à domicile offre également la possibilité de déduire 50 % des dépenses engagées de vos revenus. Les tâches peuvent inclure le jardinage, le ménage, le soutien scolaire, la garde d’enfants ou même le dépannage informatique. Cette déduction est plafonnée à 12 000 €, sauf pour les personnes invalides où elle peut atteindre 20 000 €. Le paiement par chèque emploi service vous permet tout de même de bénéficier de ces déductions. Les plafonds de déduction varient en fonction du type d’activités (500 € pour le petit bricolage, 3 000 € pour l’assistance informatique, etc.).

6. L’aide à la personne pour réduire ses impôts

Le recours à un service d’aide à la personne à domicile donne également droit à une déduction d’impôts. Celle-ci s’élève à 50 % du montant dépensé pour le service sur l’année. Les prestations concernent notamment l’assistance aux actes de la vie courante (repas, toilette, lever, coucher) ainsi que l’aide aux travaux et aux tâches ménagères.

Pour que la déduction soit appliquée, le service doit concerner l’assistance à des personnes âgées de plus de 65 ans ou des personnes titulaires d’une carte d’invalidité ou bénéficiant d’une pension d’invalidité de troisième catégorie. La déduction est plafonnée à 12 000 € par personne et par an pour une assistance aux personnes âgées de plus de 65 ans (maximum 15 000 € par foyer) et à 20 000 € si l’un des membres du foyer est en situation d’invalidité.

7. Investir dans les entreprises (PME, FCPI, FIP…)

L’investissement dans une PME de moins de 7 ans ou dans votre propre société vous donne droit à une déduction d’impôt de 25 %. Les versements sont cependant plafonnés à 50 000 € pour une personne célibataire et 100 000 € pour un couple marié ou pacsé. En cas de dépassement du plafond, un report sur les cinq exercices ultérieurs est possible.

Comme indiqué précédemment, les investissements en Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) et en Fonds Communs de Placement dans l’Innovation (FCPI), permettant de financer l’économie locale, ouvrent également droit à une déduction de 25 % (et de 30 % pour la Corse et les DOM-TOM) pour des plafonds de versements de 12 000 € par an et par personne et de 24 000 € pour un couple. Les fonds doivent être placés pendant au moins 5 ans pour bénéficier de la déduction.

8. Souscrire un plan d’épargne retraite (PER)

L’alimentation d’un plan d’épargne retraite donne droit depuis 2019 à une déduction d’impôt tout en garantissant une sécurité pour l’avenir. Le montant de la déduction est plafonné à 10 % des revenus professionnels perçus lors de l’exercice précédent. Un plafond global de déduction est également fixé quel que soit votre profil. En 2021, ce montant s’élevait à 32 209 €. Pour les revenus les plus modestes, un montant minimum de déduction est prévu à hauteur de 4 114 € en 2021. Il est également possible de mutualiser la déduction pour les couples mariés ou pacsés si l’un des deux n’a pas utilisé la déduction.

9. Souscrire un abonnement à la presse journal

Face aux difficultés financières de la presse pendant la crise sanitaire, une loi de finances rectificative du 30 juillet 2020 permet aux contribuables de déduire une partie de leur premier abonnement à un journal, une revue périodique ou un service de presse en ligne d’informations politiques ou générales pour une durée minimale de 12 mois. Cette déduction est prolongée jusqu’au 31 décembre 2023. L’abonnement est donc déductible à hauteur de 30 %, sans condition de revenus, avec une seule déduction possible par foyer fiscal.

10. Faire des travaux énergétiques pour bénéficier d’une déduction fiscale

Les contribuables ont enfin la possibilité d’obtenir une réduction d’impôt pour les travaux énergétiques réalisés dans leur logement. Ces travaux doivent contribuer à l’amélioration de la performance énergétique du bien et le logement doit être détenu depuis au moins deux ans en tant que résidence principale.

Le Crédit d’Impôt à la Transition Energétique (CITE), applicable jusqu’en 2020, a été remplacé par le dispositif MaPrimeRenov, dont tous les ménages peuvent désormais bénéficier avec des montants variant en fonction des ressources du foyer (quatre tranches distinctes avec MaPrimeRenov Bleu, Jaune, Violet et Rose par ordre croissant de ressources).

Le pourcentage de déduction, associé aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE), ne peut toutefois pas dépasser un certain seuil :

  • 90 % pour la catégorie bleue ;
  • 75 % pour la catégorie jaune ;
  • 60 % pour la catégorie violette ;
  • 40 % pour la catégorie rose.

Des bonus peuvent également être accordés si les travaux permettent d’atteindre certaines étiquettes énergétiques ou de sortir un logement du classement des passoires énergétiques.

Sont concernés par la déduction les travaux d’isolation des murs, des combles, des planchers ou des fenêtres, ainsi que les travaux de remplacement du chauffage ou d’installation de ventilation. Les travaux doivent également être effectués par un artisan agréé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour être déductibles.