Basé à Cerizay, dans les Deux-Sèvres, Nosmoke est un fabricant de petites voitures électriques qui s’est inspiré de la célèbre Mini Moke, la voiture de plage emblématique des années 1960. En 2023, une version améliorée de cette voiture, baptisée “l’Original”, verra le jour sur le même site de production, équipée de nouveaux moteurs et de batteries plus puissantes.
Thibaud Elzière, l’un des fondateurs de la société, affirme qu’un autre modèle, “un quadricycle adapté à une utilisation quotidienne”, devrait être lancé dès 2024. Cet entrepreneur, ayant déjà vendu Fotolia à Adobe, est convaincu que “la voiture de demain ressemblera davantage à une petite voiture de golf qu’à un SUV de deux tonnes”.
Avec ses cofondateurs, Pierre Escrieut et Matthias Goldenberg, tous deux issus de l’équipementier automobile Valeo, Thibaud Elzière imagine un quadricycle compact, à l’image du Renault Twizy dans sa version la plus puissante. À l’instar de Gazelle Tech à Bordeaux et de la start-up italienne Xev, ils se positionnent sur le marché des voitures électriques en proposant des modèles abordables tout en minimisant leur impact environnemental.
En effet, l’Agence de la transition écologique (Ademe) encourage les constructeurs à produire des véhicules plus légers et plus simples afin de réduire le poids des batteries et, par conséquent, la quantité de matières premières nécessaires.
Le rachat de Nosmoke permet à la société Kate de bénéficier d’un outil de production déjà opérationnel et d’une voiture électrique qui génère du chiffre d’affaires, à l’instar de Tesla et de son roadster à ses débuts, souligne Matthias Goldenberg. Le prochain modèle devrait être commercialisé aux alentours de 15 000 euros, se situant ainsi entre la petite Ami de Citroën, avec ses performances limitées, et la Dacia Spring, la voiture électrique la moins chère du marché à 22 000 euros sans bonus.
Ce modèle devra permettre des déplacements de moins de 80 kilomètres et atteindre une vitesse maximale de 90 kilomètres/heure (hors autoroutes), tout en offrant une conduite agréable. Alors que la Nosmoke se vend actuellement à moins de 200 exemplaires par an, ses nouveaux propriétaires prévoient de multiplier ce chiffre par quatre d’ici 2023, avec l’objectif de produire jusqu’à 40 000 unités par an de leur nouveau modèle d’ici 2028.
Pour l’instant, le constructeur se procure des pièces en France et en Europe, à l’exception des cellules de batterie. Bien qu’autofinancé pour le moment, il envisage de faire appel à des investisseurs à l’avenir.
(Image: Nosmoke – Crédit photo: Nosmoke)
