En février, Audi a dévoilé son prochain véhicule électrique. Il s’appelle l’e-tron GT et, contrairement au reste des offres de véhicules électriques d’Audi, ce n’est ni un SUV ni un crossover. Il s’agit d’une berline sportive à quatre portes qui partage une plate-forme avec la très impressionnante Porsche Taycan. Nous prévoyons de faire un vrai essai plus tard cet été une fois que l’e-tron GT sera en vente, mais mardi, Audi a permis à Ars de passer une heure au volant d’une version de préproduction sur les routes du nord de la Virginie.
Une voiture électrique sportive de pointe
La voiture est disponible en deux versions : l’e-tron GT à 99 900 $ ou la RS e-tron GT à 139 900 $. Nous avons pu conduire cette dernière. Elle dispose d’une conception à double moteur, associant un moteur de 235 ch (175 kW) à l’essieu avant et un moteur de 450 ch (335 kW) à l’essieu arrière, avec une puissance totale de 590 ch (440 kW) et un couple de 612 lb-pi (830 Nm). Les moteurs sont alimentés par une batterie de 93,4 kWh (capacité utilisable d’environ 85 kWh). L’architecture électrique de la batterie de 800 V lui permet de se recharger rapidement jusqu’à 270 kW, ce qui signifie que passer de 5 à 80 % ne prend que 22,5 minutes, et elle peut récupérer jusqu’à 265 kW d’énergie lors du freinage.
L’Audi RS e-tron GT peut être un peu moins chère et un peu moins puissante que la Taycan, mais elle est plus belle, même dans sa sobre couleur grise métallisée. Son habitacle est plus conventionnel que celui de la Porsche, avec seulement deux écrans, l’un pour l’instrumentation principale et l’autre pour le système d’infodivertissement, et de nombreux boutons physiques pour des éléments tels que les commandes du climatiseur. (Les commandes audio sur la console centrale ressemblent à la molette tactile à l’avant d’un iPod, ce qui est sympa.)
Une expérience de conduite impressionnante
Lorsque vous vous installez dans le siège du conducteur, la position de conduite souligne que vous êtes dans quelque chose qui est plus proche d’une voiture de sport que d’une berline ordinaire, un trait que cette voiture partage également avec la Taycan. La position de conduite peut ressembler davantage à celle de la supercar R8 plutôt qu’à celle de la RS7, avec ses racines de berline, et la RS e-tron GT partage avec la R8 une excellente visibilité vers l’avant combinée à une petite fenêtre arrière.
Après quelques miles de conduite, il était évident que la RS7 venait d’être remplacée par mon Audi préférée. Les deux, la RS7 et l’e-tron, sont des berlines sportives à cinq portes à transmission intégrale de 590 ch capables de transporter rapidement quatre adultes et leurs affaires. Elles ont toutes les deux un look spectaculaire et une fois que vous avez ajouté quelques options, elles coûteront à peu près la même chose. Elles pèsent même à peu près la même chose, soit environ 5 000 lbs (2 200 kg), plus ou moins.
L’avantage de l’électrique
Mais la RS7 consomme un gallon d’essence tous les 15 miles (24 km) en ville, et encore plus si vous en profitez sur une piste ou si vous atteignez la vitesse maximale sur l’autoroute allemande. Pendant ce temps, l’e-tron RS GT est aussi propre que l’électricité que vous lui fournissez.
Le couple immédiat des moteurs électriques permet de masquer en grande partie la masse de la RS e-tron GT. Au lancement, la voiture est plus rapide qu’une supercar R8 pour atteindre 60 mph, grâce à un contrôle de lancement qui augmente temporairement la puissance maximale à 637 ch (475 kW). Mais même avec sa puissance régulière, l’e-tron est toujours plus rapide que la RS7 à accélérer sur autoroute. Cependant, cela semble un peu moins spectaculaire et plus facile, en partie grâce au silence relatif avec lequel tout se produit. Tous les véhicules électriques doivent émettre un certain bruit lorsqu’ils accélèrent pour avertir les piétons, et à l’instar des autres véhicules électriques sportifs, la voix de la RS e-tron GT est un genre de grondement mécanique qui semble approprié.
La combinaison d’un centre de gravité bas et d’une suspension pneumatique adaptative assure une conduite très douce, sans aucun roulis dans les virages. La direction permet de bien sentir les conditions de la route et l’adhérence à l’avant, mieux qu’une Audi typique, mais pas aussi bien qu’une R8. Il suffit de dire que je n’ai jamais approché les limites de la voiture sur la route.
Au cours d’une heure de conduite sur des autoroutes et des routes secondaires, j’ai atteint une consommation moyenne de 2,4 miles/kWh (25,8 kWh/100 km), en alternant principalement entre le mode “Efficiency” (qui limite l’accélération et plafonne la vitesse à 85 mph/137 km/h) et le mode “Dynamic” (qui vous donne toute la puissance). C’est à peu près ce à quoi je m’attendais, suffisamment bas pour que les fans de Tesla se sentent supérieurs, mais suffisamment élevé pour offrir à la RS e-tron une autonomie d’environ 240 miles.
Plus de kilomètres sont nécessaires pour se faire une opinion plus complète, car une heure n’est pas suffisante pour se faire une impression complète, mais ce premier essai montre clairement que la RS e-tron GT n’a rien à envier aux autres voitures. Et je ne dis pas cela seulement pour que le service des relations publiques d’Audi me laisse faire un autre tour.
Image à la une par Jonathan Gitlin