Le malus automobile subit une nouvelle évolution, mais cette fois-ci, il devient encore plus sévère en 2020. Cette année est particulière car non pas un, mais deux barèmes sont prévus. La raison de ce changement est l’application des données provenant du cycle de mesure WLTP. Ce cycle fournit des valeurs de consommation et d’émissions plus réalistes, donc plus élevées, en fonction des moteurs, des finitions et de l’équipement des véhicules.
Ce qui change au 1er janvier 2020 : norme NEDC corrélé
Le gouvernement n’a pas choisi la simplicité en changeant une première fois le malus le 1er janvier, en adoptant un barème plus sévère basé sur la norme NEDC corrélé. Trois évolutions majeures sont à retenir :
- Un seuil de déclenchement encore plus bas : la taxe s’applique désormais à partir de 110 g/km au lieu de 117 g/km en 2019.
- Une progression plus rapide : chaque gramme équivaut à une taxe de départ de 50 € au lieu de 35 € actuellement. Les montants augmentent également plus rapidement. Par exemple, une voiture émettant 140 g/km aurait un malus de 690 € en 2019, mais en 2020, ce serait 1 901 €, soit une somme proche du malus de 2019 pour un véhicule à 152 g/km ! En 2020, le malus atteint plus de 3 000 € dès 147 g/km au lieu de 160 g/km actuellement.
- Un malus maximal qui s’envole : initialement prévu à 12 500 € à partir de 173 g/km, le malus atteint finalement 20 000 € à partir de 185 g/km. Les véhicules de cette tranche verront leur malus exploser. Par exemple, un véhicule émettant 173 g/km verra son malus augmenter de 5 573 à 12 552 € !
Ce qui change au 1er mars 2020 : norme WLTP
Seulement deux mois après l’adoption de la nouvelle grille NEDC corrélé, la norme WLTP entre en vigueur avec un barème différent.
- Une norme plus sévère prise en compte : le WLTP fournit des valeurs de consommation plus réalistes, ce qui entraîne une augmentation significative des émissions de CO2. Heureusement, le gouvernement en tient compte et la deuxième grille commence à 138 g/km avec une taxe de 50 €. La progression des montants est similaire, avec un décalage de 28 g/km. Les montants augmentent jusqu’à atteindre 20 000 € à partir de 213 g/km.
- Des montants en fonction de l’équipement : grande nouveauté, chaque configuration de véhicule aura sa valeur de CO2. Actuellement, la valeur minimale s’applique à toute la gamme du moteur. Avec le WLTP, la taxe dépendra de l’équipement du véhicule, il faudra donc faire attention aux différences en fonction des jantes, par exemple.
- Des gagnants ! Étonnamment, malgré une norme plus sévère, de nombreux véhicules pourraient avoir un malus inférieur au 1er mars par rapport au 1er janvier ! Cela est dû à un décalage de la grille, mais surtout à une meilleure adaptation des constructeurs à la mesure WLTP. Il sera donc souvent préférable de se faire livrer son véhicule après le 1er mars. Mais de toute manière, il reste encore deux mois.
