C’était une promesse de campagne du candidat Macron : des voitures électriques “accessibles”. Les réservations pour cette voiture électrique en location à “cent euros par mois” devraient ouvrir à l’automne 2023, pour une livraison en 2024, a indiqué vendredi la Première ministre Elisabeth Borne.
Une offre encore floue
La loi de finances pour 2023 a intégré un soutien financier de 1,3 milliard d’euros pour encourager la transition vers des véhicules plus écologiques. L’offre de location à cent euros par mois, réservée aux foyers les plus modestes, reste encore floue et pourrait nécessiter des subventions importantes.
“Nous voulons rendre les véhicules propres plus attractifs et plus accessibles. C’est le sens des primes à la conversion que nous avons prolongées, ou de l’augmentation du bonus écologique”, a souligné Elisabeth Borne.
“Nous déploierons une offre abordable de véhicules électriques (…) en mettant en place des mécanismes de leasing pour accompagner les ménages les plus modestes”, avait indiqué le candidat Emmanuel Macron lors de son premier discours de campagne pour la présidentielle, en mars 2022.
Ce dispositif, initialement proposé par la candidate socialiste Anne Hidalgo, viendrait compléter les aides à l’achat qui ont déjà fait exploser les ventes de voitures électriques, en favorisant principalement les acheteurs de voitures à 35 ou 40 000 euros.
L’équipe de campagne d’Emmanuel Macron avait expliqué en mars 2022 que ce dispositif serait réservé aux professions socio-médicales, aux jeunes et au grand public, sous condition de ressources. L’objectif était alors d’avoir au moins 100 000 véhicules électriques en leasing par an.
Des constructeurs tels que Renault, Hyundai ou encore le Chinois MG ont récemment lancé des offres de location longue durée qui pourraient correspondre à cette mesure. Notamment si le premier loyer (l’apport) est garanti par la Caisse des dépôts “pour les couples qui gagnent le Smic ou un peu plus”, comme l’avait précisé Emmanuel Macron en 2022.
Selon ce modèle qui se développe en France chez les particuliers, un constructeur ou un loueur propose une voiture à un prix mensuel attractif et la récupère pour la revendre au bout de trois ou quatre ans, en ajoutant des pénalités si elle a parcouru trop de kilomètres ou est endommagée.
L’idée est que cette aide ne profite pas aux véhicules produits en dehors de la France ou de l’Europe. La Renault 5, avec un prix estimé autour de 25 000 euros, devrait justement commencer sa production fin 2024 dans l’usine de Maubeuge (Nord).