Où placer son argent lorsque le Livret A est au plafond

Où placer son argent lorsque le Livret A est au plafond

Le Livret A est le livret (et la solution d’épargne) le plus populaire de France. Quatre Français sur cinq en possèdent un. Seul problème, il est plafonné à 22 950 euros par personne. Que faire quand ce plafond est atteint ?

Le plafond du Livret A est limitant

Facile à ouvrir, accessible en permanence et gratuit, le Livret A a tout pour plaire. Il présente en effet de nombreux avantages, pour les épargnants, qui en apprécient aussi la sécurité. Car les dépôts versés sur le Livret A sont garantis par l’État.

La collecte s’est même renforcée sur les Livrets A depuis que son taux d’intérêt à commencé à grimper (en ligne avec les taux directeurs). Surtout que les intérêts versés sur le Livret A ne sont pas imposés.

Un des inconvénients majeurs du Livret A est qu’il est plafonné. Et si le plafond de 22 950 euros par personne peut paraître conséquent, il est néanmoins véritablement contraignant pour de nombreux foyers, pour qui les Livrets A sont tout simplement pleins.

Pour ces personnes, la question pratique se pose : que faire lorsque le Livret A est au plafond ? Où placer son épargne, pour le faire fructifier ?

Tout est une question de risque et d’horizon de placement

Pour répondre à cette question, il est crucial de déterminer le niveau de risque que l’on est prêt à accepter, ainsi que l’horizon de placement que l’on a en tête pour le montant à investir.

Par définition, le risque pris par l’épargnant en déposant de l’argent sur son Livret A est (quasiment) nul. Il est très peu probable que l’État français fasse défaut et n’honore pas ses obligations. Et en termes de liquidité, le Livret A est tout aussi attractif, puisque les fonds qui s’y trouvent sont toujours accessibles (sans pénalités).

En contrepartie, la rémunération du Livret A est relativement faible. Mais tous les investissements alternatifs devront être analysés selon ces trois axes : risque de perte en capital, liquidité du placement et rendement visé.

Les alternatives de placement à faible risque et liquidité élevée

Commençons par passer en revue les placements qui ressemblent le plus au Livret A, et qui sont connues pour leur niveau de sécurité et d’accessibilité.

Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)

LDDS, livret A, quelles différences ? Le LDDS est en quelque sorte le petit frère du Livret A. Tout comme le Livret A, il s’agit d’un livret réglementé que les personnes physiques peuvent ouvrir à partir de 10 euros seulement dans la plupart des banques de la place. Les dépôts y sont en parfaite sécurité, car garantis par l’État français. Il verse le même intérêt que le Livret A, et ces intérêts, comme pour ceux du Livret A, sont défiscalisés.

Maintenant, le montant que l’on peut déposer sur un LDDS est plafonné. Et ce plafond est inférieur à celui qui s’applique au Livret A, car il n’est que de 12 000 euros par personne.

Enfin, et par contraste au Livret A qui peut être ouvert par toute personne physique résidente en France, l’ouverture d’un LDDS est réservée aux personnes majeures.

Les super livrets bancaires

Les banques proposent des livrets d’épargne classiques. Typiquement le niveau des intérêts qu’ils proposent est inférieur à celui du Livret A. En outre, ces intérêts sont imposables. Mais certaines banques sont structurellement à la recherche de dépôts et proposent donc des taux d’intérêts plus attractifs pour les attirer. Il s’agit de super livrets, qui offrent les avantages d’une accessibilité permanente (donc une très bonne liquidité), une rémunération relativement attractive pour des montants sans réel plafond.

Par ailleurs, ces livrets bancaires sont faciles à ouvrir. Pour le livret Cashbee cela peut se faire intégralement via l’appli, sans paperasse, et en moins de 5 minutes, pour des montants allants de 10 à 1 million d’euros !

Les dépôts versés sur ces super livrets bénéficient de la garantie du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, dans la limite de 100 000 euros par personne, par banque. Ce qui veut dire qu’en cas de faillite de la banque, les déposants sont remboursés en quelques jours par le FGDR. On peut donc considérer qu’il s’agit d’une alternative au Livret A (quasiment) sans risques.

Les comptes à terme

En termes de simplicité et de sécurité, les comptes à terme sont similaires aux livrets bancaires et au Livret A. Mais à la différence de ces livrets, l’argent versé sur un compte à terme n’est pas accessible en permanence. Son usage est moins souple.

Car, comme l’indique son nom, l’objectif d’un compte à terme est de permettre au déposant de bénéficier d’un rendement plus élevé que celui d’un livret, pour un dépôt qui s’effectue sur une durée déterminée, allant typiquement de 3 mois à 5 ans (au choix du déposant). Généralement, plus l’échéance du dépôt à terme sera lointaine, et plus le rendement proposé sera élevé.

Maintenant, la liquidité d’un compte à terme reste bonne. Car le déposant peut le casser avant son échéance, en cas de besoin. Dans ce scénario, il récupère les fonds en totalité 31 jours après avoir notifié la banque de sa décision. Le remboursement par anticipation se fera alors typiquement sans pénalités (mais à un taux d’intérêt minoré). On note au passage qu’un déposant ne peut pas retirer une partie de l’argent déposé sur un CAT.

Enfin, l’ouverture d’un CAT requiert généralement un montant minimal de plusieurs milliers et – pour certaines banques – dizaines de milliers d’euros.

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Le contrat assurance vie en euros

Autre placement très populaire en France : le contrat assurance vie en euros. Le contrat assurance vie fait partie des enveloppes d’investissement relativement attractives d’un point de vue fiscal, tant en termes d’imposition sur les plus-values éventuelles qu’en termes de transmission du patrimoine aux générations futures.

Il existe deux types de contrats assurance vie : les contrats assurance vie en euros et les contrats assurance vie en unités de compte. Le premier se distingue du second par le fait qu’il est à capital garantie. C’est-à-dire que la société d’assurance garantit le capital versé sur un contrat d’assurance vie en euros au souscripteur. En contrepartie, le rendement sur les contrats en euros varie en phase avec les taux d’intérêts, et leur rémunération est relativement modeste, notamment en période de taux d’intérêt bas.

Mais pour un épargnant qui a rempli son Livret A, le contrat en euros offre une grande sécurité, grâce à la garantie en capital fournie par l’assureur, et une rémunération qui (au-delà des abattements fiscaux) est imposée à la flat tax, tout comme les intérêts perçus sur un super livret ou un compte à terme.

Par ailleurs, si les démarches administratives peuvent être un peu plus complexes, l’argent investi sur un contrat d’assurance vie en euros reste très accessible et peut être récupéré, en partie ou en totalité, en quelques jours. Pour cela il suffit d’effectuer un rachat (partiel ou total).

Les investissements et placements alternatifs plus risqués

Une fois le livret A rempli, il peut être judicieux de s’intéresser à des alternatives de placement plus risquées. Après tout, la somme d’argent déposée sur le Livret A est accessible sans frais et en parfaite sécurité. Cette poche vous permet donc de faire face aux imprévus et aux coups durs. Cette épargne de précaution assure vos arrières, vous permettant d’orienter vos économies supplémentaires vers des solutions qui visent des rendements plus élevés (en prenant plus de risques). Ces alternatives ne se font pas forcément à travers une banque. Il existe d’autres alternatives pour placer son argent en dehors des banques.

Il existe un très grand nombre de solutions de placement différentes, allant d’investissement en œuvres d’art jusqu’au crypto-devises, et il serait difficile et peu digeste de les lister tous. Mais il nous semble utile de rapidement passer en revue quelques grandes catégories de placement classiques, pour compléter le spectre des alternatives qui s’offrent aux épargnants qui sont au plafond du Livret A.

Investir en actions (via un PEA, un compte titres ou encore un contrat assurance vie en unités de compte)

Acheter des actions, ou investir en bourse, est un placement plus risqué relativement traditionnel pour l’épargnant qui a déjà constitué son épargne de précaution et qui souhaite investir à plus long terme.

Les actions, achetés en direct (aussi appelés des titres vifs) ou acquis de façon indirecte à travers l’achat de parts d’Organismes de Placement Collectif (OPC) peuvent être logés dans des enveloppes différentes, comme par exemple le contrat assurance vie à unités de compte, un compte titre, un PER (Plan Épargne Retraite) ou encore un Plan d’Épargne en Actions (PEA).

Contrairement au Livret A, les autres livrets bancaires et le fonds en euro, le capital investi en actions est à risque. Les cours de bourse peuvent monter mais aussi baisser et les gains ne sont donc pas certains. Mais ils peuvent être considérables, si la valeur des actions en portefeuille décolle.

Enfin, les investissements en actions cotées restent liquides, puisque il est toujours possible de vendre vos positions sur le marché secondaire, à la cotation du moment, en plaçant un ordre de vente auprès de votre courtier.

Notons spécifiquement que le PER n’offre qu’une liquidité réduite à ses propriétaires. En effet, le but du PER étant d’investir pour votre retraite, il n’est possible de retirer de l’argent d’un PER que sous certaines conditions spécifiques (achat de résidence principale, …) avant le départ à la retraite.

En ce qui concerne le PEA, il est important d’en souligner les limites en termes de placements possibles. En effet, le PEA ne se prête qu’aux investissements en actions de sociétés européennes. Impossible d’y loger des actions des grandes sociétés de la tech, comme Apple, Microsoft, Amazon, Google, ou encore Alibaba.

Investir dans la pierre papier (SCPI, OPCI, …)

Même principe que pour l’investissement en actions, l’investissement en immobilier peut rapporter gros, mais aussi vous faire perdre de l’argent. Le risque de concentration est élevé si vous achetez un appartement ou un immeuble, afin de mettre les biens immobiliers en location. Par ailleurs, pour investir directement en immobilier, l’apport initial est typiquement considérable.

C’est pourquoi les financiers ont développé des solutions permettant aux investisseurs individuels d’investir dans des portefeuilles plus ou moins diversifiés d’actifs immobiliers, regroupés au sein de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) ou d’OPCI (Organisme de Placement Collectif en Immobilier). En effet, les parts de ces SCPI sont accessibles pour des montants relativement modestes, typiquement à partir de 1000 euros. Comme les actions, ils peuvent être logés au sein d’un contrat assurance vie en unités de compte ou un PER. Comme les actions, le placement en SCPI reste relativement liquide, mais cette liquidité n’est typiquement pas quotidienne. Typiquement, la valeur de part d’une SCPI est fixée deux fois par mois, étant entendu que dans des conditions extrêmes le gérant de la SCPI n’est pas obligé d’assurer la liquidité (et peut donc refuser de racheter des parts, alors que certains détenteurs aimeraient s’en séparer).

Notons que les prix des parts de SCPI peuvent être volatils et subir des ajustements, à la hausse comme à la baisse, significatifs, selon les évolutions des prix dans le marché immobilier.

Les obligations et les fonds obligataires

Toujours parmi les alternatives de placement à risque, l’investisseur peut allouer une partie de son épargne aux obligations et investir dans des titres obligataires ou des fonds obligataires. Ces instruments de dette sont perçus comme étant moins risqués que les actions. Mais en contrepartie, leurs rendements sont moins élevés.

Comme pour le marché action, le marché obligataire présente une très grande diversité, permettant aux investisseurs de sélectionner des obligations plus ou moins risquées, selon leur profil de risque, la durée envisagée de leur investissement et de leurs objectifs financiers (notamment en termes de performance). Parmi les obligations les plus sûres, citons les obligations d’État, émises par les pays très stables politiquement et économiquement, comme la France, la Suisse, l’Allemagne, le Japon ou encore les États-Unis. À l’autre bout du spectre, et offrant des rendements bien plus attractifs, se situent les obligations émises par des entreprises à la santé financière fragile, qui s’endettent pour financer la continuité de leurs activités.

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Pour cette classe d’actifs aussi, la liquidité est relativement bonne tant qu’on sélectionne des lignes obligataires cotées en bourse (par opposition à la dette privée, pour laquelle en absence de marché secondaire organisée, la liquidité est difficile à trouver).

Le plafond du livret A stimule le placement de l’épargne à long terme

En conclusion, de nombreux épargnants ont rempli leurs Livrets A et sont à la recherche d’alternatives de placement. Il en existe un certain nombre (LDDS, super livrets bancaires, assurance vie en euro, …) qui permettent de préserver un très grand degré de sécurité et de liquidité, tout en minimisant le risque de perte en capital. Mais ces placements génèrent, par construction, des rendements relativement faibles.

Collectivement, le Livret A, les livrets réglementés, les super livrets, etc. constituent les meilleurs supports pour l’épargne de précaution. Mais une fois cette épargne de précaution constituée, il nous semble pertinent d’orienter l’épargne à plus long terme vers des alternatives plus risquées mais visant des performances plus importantes. Et d’ainsi constituer un portefeuille de placement conçu pour délivrer des retours sur investissement meilleurs sur le long terme, afin de vous permettre d’atteindre vos objectifs financiers.

Le Livret A est le livret (et la solution d’épargne) le plus populaire de France. Quatre Français sur cinq en possèdent un. Seul problème, il est plafonné à 22 950 euros par personne. Que faire quand ce plafond est atteint ?

Le plafond du Livret A est limitant

Facile à ouvrir, accessible en permanence et gratuit, le Livret A a tout pour plaire. Il présente en effet de nombreux avantages, pour les épargnants, qui en apprécient aussi la sécurité. Car les dépôts versés sur le Livret A sont garantis par l’État.

La collecte s’est même renforcée sur les Livrets A depuis que son taux d’intérêt à commencé à grimper (en ligne avec les taux directeurs). Surtout que les intérêts versés sur le Livret A ne sont pas imposés.

Un des inconvénients majeurs du Livret A est qu’il est plafonné. Et si le plafond de 22 950 euros par personne peut paraître conséquent, il est néanmoins véritablement contraignant pour de nombreux foyers, pour qui les Livrets A sont tout simplement pleins.

Pour ces personnes, la question pratique se pose : que faire lorsque le Livret A est au plafond ? Où placer son épargne, pour le faire fructifier ?

Tout est une question de risque et d’horizon de placement

Pour répondre à cette question, il est crucial de déterminer le niveau de risque que l’on est prêt à accepter, ainsi que l’horizon de placement que l’on a en tête pour le montant à investir.

Par définition, le risque pris par l’épargnant en déposant de l’argent sur son Livret A est (quasiment) nul. Il est très peu probable que l’État français fasse défaut et n’honore pas ses obligations. Et en termes de liquidité, le Livret A est tout aussi attractif, puisque les fonds qui s’y trouvent sont toujours accessibles (sans pénalités).

En contrepartie, la rémunération du Livret A est relativement faible. Mais tous les investissements alternatifs devront être analysés selon ces trois axes : risque de perte en capital, liquidité du placement et rendement visé.

Les alternatives de placement à faible risque et liquidité élevée

Commençons par passer en revue les placements qui ressemblent le plus au Livret A, et qui sont connues pour leur niveau de sécurité et d’accessibilité.

Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS)

LDDS, livret A, quelles différences ? Le LDDS est en quelque sorte le petit frère du Livret A. Tout comme le Livret A, il s’agit d’un livret réglementé que les personnes physiques peuvent ouvrir à partir de 10 euros seulement dans la plupart des banques de la place. Les dépôts y sont en parfaite sécurité, car garantis par l’État français. Il verse le même intérêt que le Livret A, et ces intérêts, comme pour ceux du Livret A, sont défiscalisés.

Maintenant, le montant que l’on peut déposer sur un LDDS est plafonné. Et ce plafond est inférieur à celui qui s’applique au Livret A, car il n’est que de 12 000 euros par personne.

Enfin, et par contraste au Livret A qui peut être ouvert par toute personne physique résidente en France, l’ouverture d’un LDDS est réservée aux personnes majeures.

Les super livrets bancaires

Les banques proposent des livrets d’épargne classiques. Typiquement le niveau des intérêts qu’ils proposent est inférieur à celui du Livret A. En outre, ces intérêts sont imposables. Mais certaines banques sont structurellement à la recherche de dépôts et proposent donc des taux d’intérêts plus attractifs pour les attirer. Il s’agit de super livrets, qui offrent les avantages d’une accessibilité permanente (donc une très bonne liquidité), une rémunération relativement attractive pour des montants sans réel plafond.

Par ailleurs, ces livrets bancaires sont faciles à ouvrir. Pour le livret Cashbee cela peut se faire intégralement via l’appli, sans paperasse, et en moins de 5 minutes, pour des montants allants de 10 à 1 million d’euros !

Les dépôts versés sur ces super livrets bénéficient de la garantie du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, dans la limite de 100 000 euros par personne, par banque. Ce qui veut dire qu’en cas de faillite de la banque, les déposants sont remboursés en quelques jours par le FGDR. On peut donc considérer qu’il s’agit d’une alternative au Livret A (quasiment) sans risques.

Les comptes à terme

En termes de simplicité et de sécurité, les comptes à terme sont similaires aux livrets bancaires et au Livret A. Mais à la différence de ces livrets, l’argent versé sur un compte à terme n’est pas accessible en permanence. Son usage est moins souple.

Car, comme l’indique son nom, l’objectif d’un compte à terme est de permettre au déposant de bénéficier d’un rendement plus élevé que celui d’un livret, pour un dépôt qui s’effectue sur une durée déterminée, allant typiquement de 3 mois à 5 ans (au choix du déposant). Généralement, plus l’échéance du dépôt à terme sera lointaine, et plus le rendement proposé sera élevé.

Maintenant, la liquidité d’un compte à terme reste bonne. Car le déposant peut le casser avant son échéance, en cas de besoin. Dans ce scénario, il récupère les fonds en totalité 31 jours après avoir notifié la banque de sa décision. Le remboursement par anticipation se fera alors typiquement sans pénalités (mais à un taux d’intérêt minoré). On note au passage qu’un déposant ne peut pas retirer une partie de l’argent déposé sur un CAT.

Enfin, l’ouverture d’un CAT requiert généralement un montant minimal de plusieurs milliers et – pour certaines banques – dizaines de milliers d’euros.

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Le contrat assurance vie en euros

Autre placement très populaire en France : le contrat assurance vie en euros. Le contrat assurance vie fait partie des enveloppes d’investissement relativement attractives d’un point de vue fiscal, tant en termes d’imposition sur les plus-values éventuelles qu’en termes de transmission du patrimoine aux générations futures.

Il existe deux types de contrats assurance vie : les contrats assurance vie en euros et les contrats assurance vie en unités de compte. Le premier se distingue du second par le fait qu’il est à capital garantie. C’est-à-dire que la société d’assurance garantit le capital versé sur un contrat d’assurance vie en euros au souscripteur. En contrepartie, le rendement sur les contrats en euros varie en phase avec les taux d’intérêts, et leur rémunération est relativement modeste, notamment en période de taux d’intérêt bas.

Mais pour un épargnant qui a rempli son Livret A, le contrat en euros offre une grande sécurité, grâce à la garantie en capital fournie par l’assureur, et une rémunération qui (au-delà des abattements fiscaux) est imposée à la flat tax, tout comme les intérêts perçus sur un super livret ou un compte à terme.

Par ailleurs, si les démarches administratives peuvent être un peu plus complexes, l’argent investi sur un contrat d’assurance vie en euros reste très accessible et peut être récupéré, en partie ou en totalité, en quelques jours. Pour cela il suffit d’effectuer un rachat (partiel ou total).

Les investissements et placements alternatifs plus risqués

Une fois le livret A rempli, il peut être judicieux de s’intéresser à des alternatives de placement plus risquées. Après tout, la somme d’argent déposée sur le Livret A est accessible sans frais et en parfaite sécurité. Cette poche vous permet donc de faire face aux imprévus et aux coups durs. Cette épargne de précaution assure vos arrières, vous permettant d’orienter vos économies supplémentaires vers des solutions qui visent des rendements plus élevés (en prenant plus de risques). Ces alternatives ne se font pas forcément à travers une banque. Il existe d’autres alternatives pour placer son argent en dehors des banques.

Il existe un très grand nombre de solutions de placement différentes, allant d’investissement en œuvres d’art jusqu’au crypto-devises, et il serait difficile et peu digeste de les lister tous. Mais il nous semble utile de rapidement passer en revue quelques grandes catégories de placement classiques, pour compléter le spectre des alternatives qui s’offrent aux épargnants qui sont au plafond du Livret A.

Investir en actions (via un PEA, un compte titres ou encore un contrat assurance vie en unités de compte)

Acheter des actions, ou investir en bourse, est un placement plus risqué relativement traditionnel pour l’épargnant qui a déjà constitué son épargne de précaution et qui souhaite investir à plus long terme.

Les actions, achetés en direct (aussi appelés des titres vifs) ou acquis de façon indirecte à travers l’achat de parts d’Organismes de Placement Collectif (OPC) peuvent être logés dans des enveloppes différentes, comme par exemple le contrat assurance vie à unités de compte, un compte titre, un PER (Plan Épargne Retraite) ou encore un Plan d’Épargne en Actions (PEA).

Contrairement au Livret A, les autres livrets bancaires et le fonds en euro, le capital investi en actions est à risque. Les cours de bourse peuvent monter mais aussi baisser et les gains ne sont donc pas certains. Mais ils peuvent être considérables, si la valeur des actions en portefeuille décolle.

Enfin, les investissements en actions cotées restent liquides, puisque il est toujours possible de vendre vos positions sur le marché secondaire, à la cotation du moment, en plaçant un ordre de vente auprès de votre courtier.

Notons spécifiquement que le PER n’offre qu’une liquidité réduite à ses propriétaires. En effet, le but du PER étant d’investir pour votre retraite, il n’est possible de retirer de l’argent d’un PER que sous certaines conditions spécifiques (achat de résidence principale, …) avant le départ à la retraite.

En ce qui concerne le PEA, il est important d’en souligner les limites en termes de placements possibles. En effet, le PEA ne se prête qu’aux investissements en actions de sociétés européennes. Impossible d’y loger des actions des grandes sociétés de la tech, comme Apple, Microsoft, Amazon, Google, ou encore Alibaba.

Investir dans la pierre papier (SCPI, OPCI, …)

Même principe que pour l’investissement en actions, l’investissement en immobilier peut rapporter gros, mais aussi vous faire perdre de l’argent. Le risque de concentration est élevé si vous achetez un appartement ou un immeuble, afin de mettre les biens immobiliers en location. Par ailleurs, pour investir directement en immobilier, l’apport initial est typiquement considérable.

C’est pourquoi les financiers ont développé des solutions permettant aux investisseurs individuels d’investir dans des portefeuilles plus ou moins diversifiés d’actifs immobiliers, regroupés au sein de SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) ou d’OPCI (Organisme de Placement Collectif en Immobilier). En effet, les parts de ces SCPI sont accessibles pour des montants relativement modestes, typiquement à partir de 1000 euros. Comme les actions, ils peuvent être logés au sein d’un contrat assurance vie en unités de compte ou un PER. Comme les actions, le placement en SCPI reste relativement liquide, mais cette liquidité n’est typiquement pas quotidienne. Typiquement, la valeur de part d’une SCPI est fixée deux fois par mois, étant entendu que dans des conditions extrêmes le gérant de la SCPI n’est pas obligé d’assurer la liquidité (et peut donc refuser de racheter des parts, alors que certains détenteurs aimeraient s’en séparer).

Notons que les prix des parts de SCPI peuvent être volatils et subir des ajustements, à la hausse comme à la baisse, significatifs, selon les évolutions des prix dans le marché immobilier.

Les obligations et les fonds obligataires

Toujours parmi les alternatives de placement à risque, l’investisseur peut allouer une partie de son épargne aux obligations et investir dans des titres obligataires ou des fonds obligataires. Ces instruments de dette sont perçus comme étant moins risqués que les actions. Mais en contrepartie, leurs rendements sont moins élevés.

Comme pour le marché action, le marché obligataire présente une très grande diversité, permettant aux investisseurs de sélectionner des obligations plus ou moins risquées, selon leur profil de risque, la durée envisagée de leur investissement et de leurs objectifs financiers (notamment en termes de performance). Parmi les obligations les plus sûres, citons les obligations d’État, émises par les pays très stables politiquement et économiquement, comme la France, la Suisse, l’Allemagne, le Japon ou encore les États-Unis. À l’autre bout du spectre, et offrant des rendements bien plus attractifs, se situent les obligations émises par des entreprises à la santé financière fragile, qui s’endettent pour financer la continuité de leurs activités.

Pour cette classe d’actifs aussi, la liquidité est relativement bonne tant qu’on sélectionne des lignes obligataires cotées en bourse (par opposition à la dette privée, pour laquelle en absence de marché secondaire organisée, la liquidité est difficile à trouver).

Le plafond du livret A stimule le placement de l’épargne à long terme

En conclusion, de nombreux épargnants ont rempli leurs Livrets A et sont à la recherche d’alternatives de placement. Il en existe un certain nombre (LDDS, super livrets bancaires, assurance vie en euro, …) qui permettent de préserver un très grand degré de sécurité et de liquidité, tout en minimisant le risque de perte en capital. Mais ces placements génèrent, par construction, des rendements relativement faibles.

Collectivement, le Livret A, les livrets réglementés, les super livrets, etc. constituent les meilleurs supports pour l’épargne de précaution. Mais une fois cette épargne de précaution constituée, il nous semble pertinent d’orienter l’épargne à plus long terme vers des alternatives plus risquées mais visant des performances plus importantes. Et d’ainsi constituer un portefeuille de placement conçu pour délivrer des retours sur investissement meilleurs sur le long terme, afin de vous permettre d’atteindre vos objectifs financiers.