Panorama des véhicules : comparaison de l’impact carbone systémique des technologies de mobilité

Panorama des véhicules : comparaison de l’impact carbone systémique des technologies de mobilité

En explorant les enjeux liés aux choix technologiques et à leur utilisation, nous avons voulu éclairer les décisions publiques concernant les politiques de mobilité. Notre objectif était de compléter le “Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone” en examinant spécifiquement l’impact carbone des technologies de mobilité.

Étude comparative

La question que nous avons posée dans le cadre de cette étude comparative est la suivante : “Est-ce que la technologie peut sauver le climat ?” Et la réponse est claire : “Certainement pas seule !” En effet, il est important d’examiner attentivement les nombreux obstacles potentiels – physiques, technologiques, économiques et sociaux – sur la voie de l’émergence d’une mobilité basée à 100% sur des véhicules électriques ou à faible émission de carbone.

Notre étude comparative se concentre sur les véhicules neufs les plus vendus en 2018 et vise à évaluer l’impact carbone d’une personne se déplaçant en France en fonction du véhicule qu’elle utilise.

Nous explorons également les opportunités et les obstacles auxquels sont confrontés les objectifs de la France en matière de mobilité électrique.

Une opportunité pour la transition énergétique

L’émergence de nombreux véhicules électriques (et plus généralement à faible émission de carbone) constitue une opportunité majeure pour la transition énergétique. La France, bénéficiant d’une électricité à faible teneur en carbone, et l’Europe, grâce à la réglementation plus stricte de l’Union européenne sur les émissions des véhicules, sont particulièrement bien placées pour en tirer parti.

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Cependant, Le Shift Project préconise une approche prudente et documentée des politiques technologiques de sortie des énergies fossiles. Selon nous, la voie la plus sûre pour les transports passe par la coordination de transformations majeures : d’une part, modifier les habitudes d’achat et d’utilisation des véhicules (la voiture de demain pourrait être électrique, mais si elle est un SUV occupé par une seule personne, cela n’aurait que peu d’impact) ; d’autre part, repenser les politiques de transport et d’urbanisme.

La voiture de demain : garder l’esprit ouvert

Pour les déplacements quotidiens, la “voiture de demain” pourrait tout aussi bien être un vélo, un vélo-cargo électrique, un bus ou un train. Ce serait non seulement bénéfique pour l’environnement, mais aussi pour notre portefeuille, en permettant à chacun d’économiser des centaines d’euros par an sur ses frais de déplacement. Une telle politique est tout à fait réalisable pour la France, d’autant plus que les investissements nécessaires sont bien inférieurs à ceux alloués au réseau autoroutier ou au développement des lignes à grande vitesse.

En conclusion, il est essentiel de prendre en compte l’impact carbone systémique des technologies de mobilité dans nos décisions politiques. La transition vers des solutions plus durables et respectueuses de l’environnement est à notre portée, mais elle nécessite une approche prudente, coordonnée et documentée.

Pour en savoir plus, consultez le Guide pour une mobilité quotidienne bas carbone et le résumé aux décideurs sur la décarbonation de la mobilité dans les zones de moyenne densité.