Le gouvernement français a décidé de soutenir activement la création d’une filière européenne de batteries pour véhicules électriques en mobilisant 700 millions d’euros sur cinq ans. L’Allemagne, quant à elle, s’est engagée à investir un milliard d’euros d’ici 2022 dans le cadre d’un projet d’intérêt commun européen. Ces deux initiatives seront également soutenues par des fonds européens.
Un consortium déjà existant
Actuellement, un consortium industriel européen composé de Saft (total), Siemens, Manz, Solvay et Umicore est déjà actif dans ce domaine. On peut également mentionner la participation de BMW, Varta et Ford Werke. Cependant, il reste encore à déterminer si l’axe franco-allemand soutiendra une ou plusieurs alliances et qui en fera partie. Le président Emmanuel Macron a annoncé qu’une usine sera implantée en France et une autre en Allemagne.
Un défi complexe
La création d’une filière de batteries pour véhicules électriques est un défi complexe qui nécessite des choix industriels réfléchis. Les technologies ne sont pas encore totalement développées, ce qui justifie une approche prudente. Malgré cela, l’industrie automobile européenne, de PSA à Volkswagen en passant par Renault et BMW, soutient activement cette initiative. Actuellement, ces constructeurs s’approvisionnent principalement en Chine et en Corée, ce qui pourrait conduire à une dépendance vis-à-vis de ces pays. Il est donc urgent de mettre en commun les efforts européens dans ce domaine.
L’Europe est encore en retard par rapport à d’autres acteurs mondiaux. Cinq projets d’usines de cellules lithium-ion sont actuellement en cours sur le Vieux Continent, mais ils sont loin d’atteindre la capacité de production de la Gigafactory de Tesla. La création d’une filière de batteries en Europe revêt donc une importance majeure, car la batterie représente environ 40 % de la valeur ajoutée d’une voiture électrique.
Grâce à cet investissement, la France et l’Allemagne ont l’opportunité de devenir des leaders européens dans le secteur des batteries pour voitures électriques. Les avantages économiques et environnementaux de cette transition sont indéniables et ne font qu’accroître l’urgence d’agir. Il est temps de mettre en commun nos compétences et de développer une industrie européenne compétitive dans le domaine des batteries pour véhicules électriques.
