Se rendre à l’international pour découvrir de nouvelles cultures et venir en aide à des communautés dans le besoin est un enjeu fascinant du voyage humanitaire. Les missions humanitaires prennent différentes formes, allant de la construction d’écoles à l’intervention dans des régions inondées, en passant par l’alphabétisation de populations minoritaires. Mais quelles sont les solutions pour partir en mission humanitaire ?
Voyage humanitaire, tourisme humanitaire : faire le bon choix
Vouloir redécouvrir les valeurs humaines, donner un sens à ses voyages, se sentir utile au quotidien…voilà autant de raisons qui peuvent motiver un voyage humanitaire. C’est une expérience unique, à la fois humainement enrichissante et formatrice. Des organismes et associations rassemblent des personnes de tous horizons, venues de différents pays, avec un objectif commun : une profonde motivation pour aider les autres.
Lors de ces missions, les volontaires se retrouvent ensemble, venus des quatre coins du monde. C’est une première occasion de rencontrer des individus issus de cultures différentes et d’élargir ses connaissances sur le monde et les autres. Les valeurs humaines telles que la solidarité et l’entraide prennent une importance particulière pour les volontaires, plongés dans ces expériences. Ce voyage, tourné vers autrui, met en avant le concept d’échange et le désir de grandir ensemble. Il va au-delà du simple tourisme solidaire, en consacrant réellement son temps et ses ressources à l’amélioration des conditions dans une région nécessiteuse.
Il est essentiel pour le volontaire de choisir sa mission avec précaution afin d’éviter les arnaques humanitaires. Certaines entreprises profitent de l’engouement pour le bénévolat et proposent des circuits humanitaires à des tarifs exorbitants, sans réelle formation. Il est important de prendre les précautions suivantes pour s’assurer d’un voyage humanitaire de qualité :
- S’engager auprès d’un organisme agréé ;
- Être attentif au montant demandé et aux frais supplémentaires ;
- Vérifier le degré de planification de l’association, par exemple en s’assurant qu’il y ait des réunions de préparation organisées.
Quelles solutions pour partir en mission humanitaire ?
Il existe de nombreuses façons de s’engager dans un projet humanitaire en voyageant avec son sac à dos. Les missions de solidarité peuvent être proposées à l’international ainsi qu’en Europe. Certaines sont réservées aux jeunes, d’autres sont ouvertes à tous. Les durées varient de quelques semaines à plusieurs mois. Les types de missions sont multiples, allant de l’intervention culturelle à la construction, par exemple. Connaître les différentes solutions ainsi que leurs critères est une première étape dans son parcours humanitaire.
Le Service Civique à l’étranger, une mission humanitaire pour les moins de 26 ans
Cette forme de volontariat permet de s’engager en France ou à l’international dans des missions d’intérêt général. Les affectations sont nombreuses, allant du soutien scolaire dans des orphelinats en Amérique latine à l’animation d’activités pour les populations migrantes et réfugiées en France.
En consultant la plateforme dédiée au service civique, les jeunes volontaires peuvent trouver la liste des missions et des organismes partenaires. Ils peuvent ainsi s’engager auprès d’établissements publics ou associatifs. Ces missions durent de 6 à 12 mois, sans possibilité de renouvellement. Une indemnité de 467 €, versée par l’État, est complétée par une prestation minimale de 106 € et une couverture santé internationale fournie par la structure d’accueil.
Les seuls critères pour participer à une mission de Service Civique sont l’âge et la nationalité ou la résidence :
- Être âgé de 16 à 25 ans, certains organismes demandent un minimum de 18 ans ;
- Avoir la nationalité française ou être ressortissant d’un pays de l’EEE ou vivre en France depuis plus d’un an.
Le Volontariat de Solidarité Internationale, une solution humanitaire de longue durée
Les missions de coopération et d’humanitaire de longue durée sont accessibles notamment grâce au Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). Ces missions VSI sont généralement proposées à l’international. Le volontaire peut ainsi partir en Afrique, en Asie ou en Amérique latine pour participer à un effort humanitaire sur une plus longue période.
Les missions sont variées, allant de l’enseignement de l’anglais au Chili à l’animation sociale en Tanzanie. 25 associations sont agréées par le Ministère des affaires étrangères pour ces missions. Le volontaire effectue des missions de 6 mois à 2 ans, qu’il peut cumuler sur une période maximale de 6 ans. Une indemnité, d’un montant de 100 à 813 €, est attribuée en complément d’une couverture sociale.
Les conditions pour partir en mission humanitaire VSI sont les suivantes :
- Avoir plus de 18 ans ;
- Ne pas avoir d’activité professionnelle.
Le Service Volontaire Européen, une alternative humanitaire pour s’engager en Europe
S’engager dans une mission d’intérêt général peut également se faire sur le territoire européen. De nombreux secteurs recherchent des volontaires pour participer à leurs projets. La santé, la protection du patrimoine, l’information des jeunes ou l’économie solidaire sont autant de domaines qui proposent des missions humanitaires.
Ces missions se déroulent principalement en Europe, mais peuvent également se dérouler dans des pays partenaires. Grâce au programme Jeunesse en Action, des missions peuvent par exemple être proposées au Maroc, au Liban ou encore en Algérie. Les missions du SVE peuvent durer de 2 à 12 mois pour les majeurs, et de 2 semaines à 2 mois pour les mineurs. L’ensemble des frais est pris en charge dans le pays d’accueil et une indemnité mensuelle de 120 à 140 € est versée.
Les conditions pour effectuer une mission de Service Volontaire Européen sont les suivantes :
- Être âgé de 18 à 30 ans, certaines missions étant accessibles aux 16-17 ans ;
- Résider dans un pays membre de l’Union européenne ou dans un pays partenaire, souvent membre de la francophonie.
Les chantiers internationaux, une solution de bénévolat en équipe
Si le volontaire souhaite mettre l’accent sur une mission réalisée en équipe, au sein d’un groupe de bénévoles, les chantiers internationaux peuvent être une solution appropriée. Les missions sont là encore très variées. Il peut s’agir de participer aux soins d’animaux dans des réserves ou d’améliorer les infrastructures publiques pour les personnes à mobilité réduite. La sélection du chantier se fait en fonction des associations proposant ce type de projets.
Pour participer à un chantier international, il faut :
- Généralement avoir plus de 16 ans, l’âge limite étant fixé par chaque chantier ;
- Être disponible pour s’engager solidairement pendant 2 à 3 semaines en moyenne ;
- Subvenir à ses besoins pendant la durée du chantier, car il n’y aura pas d’indemnités ni de prise en charge des transports, du visa ou de l’assurance voyage.
Les Volontaires des Nations Unies, pour des missions humanitaires à profil expérimenté
Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) invite les volontaires à intervenir dans des actions de développement, de maintien de la paix et d’opérations humanitaires dans près de 130 pays. Les missions vont de l’intervention après une catastrophe naturelle à l’aide locale pour la mise en place de nouvelles infrastructures écologiques. D’une durée de 6 à 12 mois renouvelables, ces missions offrent une allocation d’installation, de réinstallation, de subsistance ainsi qu’une assurance santé, vie et invalidité permanente.
Pour participer à une mission en tant que VNU, il faut :
- Être titulaire d’un diplôme universitaire ou d’un diplôme d’enseignement technique supérieur ;
- Justifier de 2 ans d’expérience professionnelle et de compétences spécifiques au programme choisi ;
- Avoir plus de 25 ans ;
- Maîtriser l’anglais, le français ou l’espagnol ;
- Être en accord avec les valeurs des VNU.
Assimil vous accompagne dans vos projets humanitaires…