Pelé, le “Roi” du football : un génie inégalé

Pelé, le “Roi” du football : un génie inégalé

Pelé

Le football existait-il avant Pelé ? Cette question a même suscité l’intérêt des Anglais, eux qui ont fixé les règles du jeu. Pelé, de son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, est décédé, emportant avec lui une part de nos vies. Pour ceux qui l’ont vu naître dans le monde du football en 1958, il représente leur enfance. Pour ceux qui ont admiré son triomphe en 1970, il symbolise leur jeunesse. Quant à moi, je n’ai eu d’autre choix que d’écouter et de croire les récits épiques, sublimés par quelques rares images et magnifiés par de belles photographies.

Pelé est le plus grand joueur de tous les temps, et cela ne relève pas de mon choix personnel, mais de la raison. Bien sûr, vous avez le droit de ne pas être d’accord et même celui d’établir un classement différent. Peut-être préférez-vous Messi, dont le sacre planétaire a ajouté une nouvelle dimension à son destin déjà prodigieux. Cependant, la mémoire, après avoir accompli sa tâche, replacera toujours Pelé au sommet, au-dessus de Maradona, de Messi, de Cruyff et de bien d’autres géants.

Certes, Pelé n’avait pas la science tactique de Johan Cruyff, qui a révolutionné l’histoire du football en tant que joueur et entraîneur. Il n’avait pas non plus la folie de Diego Maradona, qui signait son nom huit fois avant de jouer comme un dieu. Mais le Hollandais n’a jamais remporté la Coupe du monde, et l’Argentin s’est trop souvent perdu dans les brumes de l’existence ou les lignes de cocaïne.

“À 17 ans, il était déjà insaisissable. À 29 ans, il était encore irrésistible.”

Pelé est le seul joueur à avoir remporté trois Coupes du monde (1958, 1962, 1970). Il a toujours préféré le Coca à la coco. Le jeune prodige de l’été 1958 en Suède a préparé le terrain pour le phénomène de juin 1970 au Mexique. À seulement 17 ans, il était déjà insaisissable. À 29 ans, il était encore irrésistible.

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De l’aube à la fin d’une carrière exceptionnelle, Pelé a été un génie du jeu, fascinant avec le ballon au pied, doté d’une technique éblouissante. Il était à la fois créateur et finisseur, capable de rester suspendu dans les airs avant de propulser une tête étoilée ou d’inventer une passe aveugle enveloppée de lumière, comme lors de la finale de la Coupe du monde 1970 contre l’Italie, où il a marqué les deux premiers et derniers buts d’une samba victorieuse (4-1) qui résonne encore aujourd’hui.

Au cours de cette édition, la plus belle de toutes, il a inscrit des buts qui n’ont pas été marqués, mais qui ont marqué les esprits. Les gardiens tchèque Viktor, anglais Banks et uruguayen Mazurkiewicz sont entrés dans la légende grâce à un lob, une tête et un grand pont imaginés par ce prodige. Nous nous souvenons également des chefs-d’œuvre inaboutis, aussi somptueux que frustrants.

“Même les légendes ont des frontières où la magie s’arrête et l’envoûtement s’évanouit.”

Pelé a rendu célèbre le club de Santos et a fait du Brésil une sélection mythique, incitant à la rêverie et invoquant la victoire au son des maracas. Il avait 16 ans lorsque la Seleçao l’a appelé pour la première fois. Un an plus tard, il est devenu champion du monde, en marquant un doublé en finale contre des Suédois éblouis par cet attaquant habillé de soleil et animé par une grâce divine.

Plus tard, il a essayé de se hisser à la hauteur de la demi-dieu qu’il était sur le terrain, en tant que footballeur extraordinaire et premier de son genre. Cependant, cela s’est avéré impossible. On lui a parfois reproché un manque de courage et d’engagement sur des sujets comme le racisme ou la pauvreté, privilégiant les honneurs et les puissants aux combats pour les Noirs et les moins fortunés. Cela nous rappelle que même les légendes ont leurs limites, où la magie s’arrête et l’envoûtement s’évanouit. Tant pis.

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Dans nos souvenirs, tout comme dans les livres d’histoire, Pelé portera toujours le maillot auriverde, une expression de joie et nos rêves d’enfance. Le Roi est mort, mais il reste un sujet fascinant pour l’éternité. Le football existait-il avant Pelé ?