La Peugeot 208 Hybrid Air sera l’une des attractions principales du prochain Salon de l’automobile à Paris. Présentée par la marque au lion comme une petite révolution, cette voiture hybride utilise une technologie unique : moitié essence, moitié air comprimé. Avec une consommation de carburant minimale de seulement 2,0 l/100 km, elle est destinée au grand public.
Comment fonctionne l’hybride à air comprimé ?
Concrètement, le conducteur pourra rouler uniquement à l’air comprimé sur de courtes distances, sans émission de CO2. Pour les trajets moyens, il pourra combiner l’air comprimé avec de l’essence, et passer à l’essence pure pour les longues distances. La 208 Hybrid Air “combine les deux énergies dans des proportions ajustées pour atteindre la consommation optimale”, vante Peugeot.
Sous le plancher de la voiture, se trouve un réservoir d’air sous pression. À l’arrière, un autre réservoir à basse pression est placé. Un groupe hydraulique, composé d’un moteur et d’une pompe, fonctionne sous le capot, dans la transmission automatique. De plus, la construction de la voiture utilise de l’aluminium et des matériaux composites, ce qui permet de réduire son poids de 100 kg par rapport à une 208 standard.
Commercialisation prévue pour 2020 ?
Selon Peugeot, la 208 Hybrid Air (ou plutôt le futur modèle utilisant cette technologie) ne sera pas disponible pour le grand public avant longtemps. La marque vise une commercialisation en 2020. La version présentée au Salon de l’automobile sera en effet un prototype. Karim Mokaddem, responsable du programme chez PSA, explique : “La technologie est mature et prête pour le marché. Mais la prochaine étape consiste à trouver un partenaire pour l’industrialiser”, a-t-il déclaré au site automobile-propre.com en mars dernier.
Le site techno-car.fr reste sceptique quant à la faisabilité de ce projet, affirmant que l’utilisation de matériaux composites et d’aluminium dans une voiture populaire n’est pas vraiment adaptée et pose des problèmes de coûts de fabrication.
“Les Français sont obligés”
Flavien Neuvy, de l’Observatoire Cetelem, estime quant à lui que les avancées technologiques dans ce domaine sont plus rapides que ce que l’on imagine. “Ce n’est pas de la science-fiction. Les Français investissent beaucoup dans les technologies propres. Ils y sont obligés pour ne pas être distancés dans une course mondiale effrénée”, explique-t-il. Peugeot ne sera d’ailleurs pas le seul constructeur français à présenter un modèle ultra-basse consommation au salon de l’automobile. Renault viendra également avec son propre modèle hybride électrique “Eolab”, qui se fixe pour ambition d’être tout aussi propre.
