Pièces auto d’occasion : la révolution de la réparation automobile

Pièces auto d’occasion : la révolution de la réparation automobile

Dans un contexte où les coûts de réparation automobile ne cessent d’augmenter, de plus en plus de personnes en France se tournent vers les pièces auto d’occasion. En effet, selon les statistiques récentes de l’association Sécurité et Réparations Automobiles (SRA), les pièces de réemploi représentent désormais 3% des accessoires utilisés lors des réparations. Dans cet article, nous examinerons les raisons de l’essor du marché de la réparation avec des pièces auto d’occasion.

Une pénurie de pièces neuves due à la crise sanitaire

La crise mondiale de la Covid-19 a durement impacté la filière des pièces de rechange et le secteur de l’automobile en général. Les mesures de restriction des déplacements mises en place pour contrer la propagation du virus ont entraîné une fermeture ou une réduction considérable de la production des entreprises. En conséquence, les stocks de pièces de rechange se sont épuisés au début de l’année 2021, rendant les réparations impossibles faute de pièces disponibles.

Face à cette situation, les garagistes ont dû trouver des solutions alternatives pour soulager leurs clients. L’une de ces solutions a été d’acheter des pièces auto d’occasion sur le marché, permettant ainsi aux clients d’utiliser leurs véhicules. Les centres de vente de pièces auto d’occasion ont ainsi enregistré une forte demande de la part des mandataires auto et des garages.

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Une profession engagée dans l’économie circulaire

La loi sur la transition énergétique d’octobre 2014 encourage la lutte contre l’obsolescence programmée et le gaspillage, tout en favorisant l’écoconception et le recyclage des produits. Les pièces de réemploi constituent un pilier de l’économie circulaire et de la lutte contre le réchauffement climatique. Selon plusieurs acteurs de l’automobile, l’utilisation combinée de pièces neuves et d’occasion permet de réduire de 80% la consommation d’eau et d’énergie, ainsi que la génération de produits chimiques. Ainsi, les pièces auto d’occasion contribuent à la protection de l’environnement et à une utilisation plus rationnelle des ressources naturelles. Ces arguments ont conduit les compagnies d’assurance à proposer à leurs clients l’utilisation de pièces de rechange d’occasion.

Une initiative soutenue par les compagnies d’assurance

La crise sanitaire a affecté le pouvoir d’achat des Français, qui cherchent désormais des solutions plus économiques pour réparer leur véhicule. De plus en plus de personnes sont également conscientes de l’importance de préserver la planète. Face à ces nouvelles attentes, un nombre croissant de compagnies d’assurance encouragent leurs clients à opter pour la réparation avec des pièces auto d’occasion. En effet, une pièce de rechange d’occasion coûte entre 40 et 70% moins cher qu’une pièce neuve en bon état. Les compagnies d’assurance multiplient ainsi les partenariats avec les centres agréés pour les véhicules hors d’usage, offrant ainsi une alternative écologique et économique à leurs clients, qu’ils soient particuliers ou entreprises.

Un marché en pleine restructuration

Pour répondre à une demande croissante, les acteurs du marché des pièces d’occasion se réorganisent et repensent leur profession. Des efforts sont déployés pour améliorer les infrastructures et donner une nouvelle image aux centres de recyclage. Les anciens locaux sont remplacés par des hangars modernes, où chaque composant est analysé, photographié, répertorié et rangé dans des rayons spécifiquement conçus. Ainsi, les pièces sont plus facilement accessibles, notamment grâce à l’émergence de boutiques en ligne. De plus, depuis avril 2019, les garagistes sont tenus de fournir des informations sur la provenance des pièces de rechange. Ces mesures contribuent à améliorer la traçabilité et l’informatisation du secteur.

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Un cadre juridique plus strict pour tous les acteurs

Auparavant, de nombreuses pièces récupérables étaient détruites dans les centres de casse. Pour remédier à cela, l’Union européenne a formulé une directive visant à encourager les constructeurs à valoriser et recycler les véhicules hors d’usage (VHU) et leurs composants. Cette directive impose aux constructeurs de s’assurer que 85% du poids d’un VHU soit réutilisable ou recyclable. Elle autorise également la réutilisation de certains composants sans transformation. Au niveau national, des mesures ont également été prises pour permettre aux automobilistes de réaliser des économies sur les frais d’entretien. Par exemple, l’article L.121-117 du Code de la consommation impose aux professionnels de proposer l’utilisation de pièces d’occasion pour certaines catégories de pièces de rechange. Toutefois, le client reste libre de demander des pièces neuves. Ces différentes mesures ont bouleversé le marché de la réparation et ont poussé les acteurs à se professionnaliser.

Avec seulement 3% des pièces remplacées, les pièces auto d’occasion ont un bel avenir devant elles. La demande est en croissance constante, et les acteurs du marché doivent maintenant travailler ensemble pour relever le défi du délai de livraison des pièces demandées.

(Crédit photo: istock)