Depuis la mise en place de l’obligation pour les professionnels de l’entretien et de la réparation automobile de proposer des pièces issues de l’économie circulaire à leurs clients, l’utilisation de pièces d’occasion est en constante augmentation en France.
La crise sanitaire favorise la vente de pièces de réemploi
Suite à l’épidémie de COVID-19 et au premier confinement en mars 2020, de nombreuses entreprises ont dû réduire ou stopper leurs activités. Parallèlement, les restrictions de déplacement ont entraîné une baisse de la capacité de production dans le secteur de l’automobile. Ainsi, depuis le début de l’année 2021, une pénurie de pièces automobiles neuves a touché une grande partie du marché.
Cette situation a incité les professionnels de l’entretien et de la réparation à remplacer les pièces défectueuses par des pièces d’occasion. En effet, ces solutions alternatives ont été envisagées pour faire face aux ruptures de stock de pièces neuves et satisfaire les demandes des clients. Le marché des pièces de réemploi progresse donc en France, comme le confirment les données communiquées par la SRA (Sécurité et Réparation Automobile). En 2020, 3% des pièces remplacées sur les véhicules des automobilistes français étaient des pièces issues de l’économie circulaire. Ce taux augmente en fonction de l’âge du véhicule, atteignant jusqu’à 8% pour les véhicules de 10 ans et près de 20% pour ceux âgés de 15 ans ou plus.
Les pièces de réemploi et la filière VHU
Au cours des dernières années, les centres de traitement de véhicules hors d’usage (VHU) ont considérablement évolué et se sont adaptés à la transformation numérique. De plus en plus de centres sont désormais équipés de logiciels de gestion performants favorisant la traçabilité et la commercialisation des pièces de réemploi.
Les ateliers disposent également de dispositifs avancés pour la collecte, la classification et la prise de vue des pièces récupérées sur les VHU, qui peuvent ensuite être intégrées au catalogue. Avec des taux de réutilisation et de recyclage supérieurs à 85% et un taux de valorisation proche de 95%, les centres de traitement de VHU ont tous les atouts nécessaires pour dynamiser le marché prometteur des pièces de réemploi dans un avenir proche.
En conclusion, l’utilisation de pièces d’occasion dans le domaine de l’automobile est en pleine expansion en France. Les professionnels de l’entretien et de la réparation automobiles se tournent de plus en plus vers des solutions alternatives pour faire face à la pénurie de pièces neuves. Grâce à la transformation numérique de la filière VHU, la commercialisation des pièces de réemploi est devenue plus facile et plus efficace. Le marché des pièces de réemploi offre donc de belles perspectives pour l’avenir.